Premier succès de l’immunothérapie dans le cancer du cerveau
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cancer du cerveauGrâce à l’immunothérapie, un patient atteint d'un glioblastome métastasé est encore en vie plus d’un an après le diagnostic. L'efficacité de cette technique face à des tumeurs solides est enfin démontrée.

Le traitement est encore expérimental mais ce premier résultat dans le cancer du cerveau est inespéré. Grâce à une approche qui consiste à apprendre au système immunitaire des malades à mieux détruire leurs propres cellules cancéreuses, un patient atteint d'une forme grave, le glioblastome métastasé, est encore en vie plus d'un an après le diagnostic. La preuve avec une étude de l'institut de recherche Beckman (États-Unis), 

Tout repose sur une technique qui consiste à apprendre aux globules blancs à mieux combattre les cellules cancéreuses. La technique a déjà été testée face à des tumeurs sanguines, les leucémies, mais son efficacité face à des tumeurs dites solides comme les tumeurs cérébrales restait à démontrer. C'est chose faite avec le cas de ce patient américain âgé de 50 ans qui avait déjà eu droit à la chirurgie, la chimiothérapie et à la radiothérapie face à un glioblastome métastasé, une forme grave de tumeur cérébrale d'évolution très rapide. Mais ces trois traitements n'ont pu freiner le développement de la tumeur qui poursuivait inexorablement son extension. Ainsi, il y a encore tout juste quelques mois, le pronostic vital de cet homme était plus que réservé. C'est alors que l'équipe de l'Institut de Recherche Beckman (États-Unis), menée par le Dr Benham Badie, a choisi de jouer la carte de l'immunothérapie.

Après quatre mois, une diminution de la taille des tumeurs a été observée

Pour les scientifiques, il s’agit de modifier le système immunitaire des patients afin d’apprendre aux lymphocytes T à détruire les cellules tumorales (le mécanisme est à découvrir dans la vidéo en anglais ci-dessous). La stratégie dite CAR-T cells débute par un prélèvement par voie veineuse des lymphocytes T du patient. Ceux-ci sont ensuite « reprogrammés » génétiquement pour tuer les cellules tumorales avant d’être réinjectés directement au niveau du cerveau, près des ventricules, là où le liquide céphalo-rachidien est produit . Après quatre mois, une diminution de la taille des tumeurs a été observée chez ce patient. Mieux, trois mois après, tous les différents foyers tumoraux ont complètement disparu. Plusieurs injections ont été réalisées et un an après, le patient est toujours en vie. Un résultat plus qu’encourageant pour les chercheurs qui prévoient d’inclure huit autres patients dans cet essai pionnier.