Ebola : Les résultats des essais cliniques attendus en décembre
Les résultats des premiers essais cliniques des vaccins contre la maladie à virus Ebola devraient être disponibles en décembre. Les essais d’efficacité commenceront dans les pays touchés à la même période. Les laboratoires pharmaceutiques qui mettent au point ces vaccins s’engagent à ce que des centaines de milliers de doses soient prêtes avant la fin du premier semestre 2015.
L’Organisation mondiale de la Santé a réuni le 23 décembre 2014 de hauts représentants des gouvernements des pays touchés par la maladie à virus Ebola et des représentants des partenaires du développement, de la société civile, des organismes de réglementation, des fabricants de vaccins et des bailleurs de fonds afin qu’ils débattent et conviennent des moyens d’accélérer les essais et le déploiement de vaccins en nombre suffisant pour faire reculer l’épidémie de maladie à virus Ebola.
Au cours de cette réunion, les principaux engagements suivants ont été pris par consensus:
* Les résultats des essais cliniques de phase 1 des vaccins dont la mise au point est la plus avancée devraient être disponibles en décembre 2014 et les essais d’efficacité commenceront également, dans les pays touchés, à la même période. À cet égard, les protocoles seront adaptés pour tenir compte des résultats relatifs à l’innocuité et à l’immunogénicité, au fur et à mesure de leur disponibilité.
* Les laboratoires pharmaceutiques qui mettent au point les vaccins s’engagent à augmenter les capacités de production afin de que plusieurs millions de doses soient disponibles en 2015 et que des centaines de milliers de doses soient déjà prêtes avant la fin du premier semestre. Dans les pays où les vaccins sont fabriqués et en Afrique, les autorités de réglementation s’engagent à soutenir la réalisation de cet objectif en respectant des délais très courts.
* La participation des communautés est essentielle et il est urgent d’intensifier l’action, en partenariat avec les communautés locales, les gouvernements nationaux, les ONG et les organisations internationales.
Toutes les parties ont appelé l’OMS à assurer la coordination entre les différents acteurs concernés.
Les vaccins sont susceptibles d’influer considérablement sur l’évolution de l’épidémie. Toutes les parties coopèrent pour finaliser l’approche permettant de mettre au point et de distribuer le plus rapidement possible les vaccins, y compris moyennant la participation directe des communautés touchées, afin que des traitements et des méthodes de prévention efficaces soient adoptés et largement diffusés par les ambassadeurs les plus efficaces, à savoir les communautés elles-mêmes.
Les essais de vaccins ont déjà commencé aux États-Unis d’Amérique, au Mali et au Royaume-Uni et débutent en Allemagne, au Gabon, au Kenya et en Suisse, afin de déterminer l’innocuité et le dosage adapté.
«Nous mettons en œuvre en quelques semaines un processus qui prend généralement plusieurs années mais nous veillons à ce que l’innocuité reste la première des priorités, la seconde étant, immédiatement après, la vitesse et la capacité de production», a déclaré Marie-Paule Kieny, Sous-Directeur général de l’OMS chargé des systèmes de santé et de l’innovation.
Prochainement, le Directeur général de l’OMS collaborera avec plusieurs groupes pour faire avancer le plus vite possible les essais et le déploiement des vaccins.
Participants à la réunion
Ont participé à la réunion de hauts représentants des ministères de la santé et des affaires étrangères des pays suivants: Allemagne, Canada, Chine, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, France, Guinée, Italie, Japon, Libéria, Mali, Nigéria, Norvège, Royaume-Uni, Sierra Leone et Suisse; de hauts représentants de l’Union européenne.
Étaient également présents des représentants du SAGE, de l’Agence européenne des médicaments, de l’Alliance GAVI, de la Banque africaine de développement, de la Banque européenne d’investissement, de la Banque mondiale, des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique, de la Fondation Bill et Melinda Gates, de la Fédération européenne des associations de l'industrie pharmaceutique, de la Food and Drug Administration des États-Unis d’Amérique, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, de Médecins sans Frontières, du Paul Erlich Institute et du Wellcome Trust; et des cadres de GlaxoSmithKline (GSK), de Johnson & Johnson, de Merck Vaccines et de New Link Genetics.