Il n’existe pas un, mais plusieurs types de méningites. L’une d’entre elles, sûrement la plus rare (100 cas par an dans le monde chaque année), est la méningite à éosinophiles qui a pour particularité d’être une méningite sans fièvre. Alors quelles sont ses caractéristiques et quels sont les symptômes de cette méningite sans fièvre ?
Caractéristiques d’une méningite sans fièvre
Il existe une forme de méningite sans fièvre : la méningite à éosinophiles (une variété de globules blancs). Elle touche essentiellement des personnes revenant de voyages dans des zones où les parasites (Angiostrongylus cantonensis, notamment) et champignons (infection fongique coccidioïdale) qui en sont à l’origine sont fréquents (en Thaïlande par exemple). Ainsi, cette méningite constitue le symptôme d’une infection sous-jacente plus qu’une pathologie à part entière. De fait, le traitement consiste à soigner la maladie qui en est responsable, à savoir l’angiostrongylose (principalement) ou la gnathostomiase, et non la méningite elle-même.
Les symptômes d’une méningite sans fièvre
Du fait de l’absence de fièvre, il est très difficile de diagnostiquer rapidement une méningite à éosinophiles causée par une angiostrongylose (la gnathostomiase, elle, entraîne une fièvre). On retrouve en revanche fréquemment les signes caractéristiques d’une méningite à savoir une raideur de la nuque, une photophobie (difficulté à supporter la lumière) et des vomissements. Les autres symptômes sont des troubles visuels et des paresthésies (fourmillements au niveau des extrémités). La ponction lombaire de liquide céphalo-rachidien permet de retrouver un nombre anormalement élevé d’éosinophiles.