Un communiqué de presse d'Europa Donna (coalition européenne contre le cancer du sein) annonce qu'encore trop peu de femmes se font dépister pour différentes raisons malgré une bonne connaissance des symptômes de la maladie
Europa Donna France (coalition européenne contre le cancer du sein) annonce aujourd'hui les résultats du deuxième et dernier volet de son sondage "Les Français et le cancer du sein". L'enquête a été menée auprès de 1007 français âgés de 18 ans et plus et révèle que moins de 60 % des femmes âgées de plus de 18 ans se sont fait dépister. Pourtant, une femme sur huit est ou sera confrontée à un cancer du sein au cours de sa vie, selon le communiqué qui révèle les principales raisons des freins à ce dépistage :
La peur de la douleur et d'un sinistre diagnostic
Même si la population est globalement bien informée sur le dépistage du cancer du sein, trop d'idées reçues empêchent les femmes de franchir le pas :
- Le sondage révèle que 42% de femmes ne se sont jamais fait dépister dont 35% expliquent ne pas l'avoir fait n'ayant jamais été poussées à le faire par leur médecin. 34% révèlent pensées avoir peu ou pas de risques de développer ce cancer et ne se sentent pas concernées.
- Un système de lettres d'incitations au dépistage a été mis en place, malgré tout, cette initiative ne semble pas vraiment motiver les destinataires ( 30% des femmes se sont fait dépister suite à la réception de ces lettres et 28% sans en avoir reçu).
- La peur de la douleur fait également partie des freins au dépistage puisque près de la moitié des femmes atteintes estiment que la mammographie est douloureuse. Le cancer du sein est très souvent corrélé à une autre peur, celle de la perte (intégrité physique, image dégradée de soi, image sociale et regard des autres, la perte de la maîtrise de son propre corps...)
- Dans la suite du sondage, d'autres raisons sont également cités telles que l e manque de temps (15%), le manque d'argent pour réaliser les examens (4%), la peur d'apprendre que l'on est malade (3%), la peur que le dépistage porte malheur (2%) ou simplement l'absence de centre de dépistage à proximité du domicile (1%).
Cette étude souligne une énorme différence entre la vision qu'ont les Français et les Françaises du dépistage qui s'avère plutôt positive et la pratique qui atteint à peine plus de 50%. L'amélioration doit se faire au niveau de la représentation négative de la maladie et de ses traitements et également au niveau des peurs qu'éprouvent les femmes face à ce sujet.