Glomérulonéphrite : tout sur cette affection rénale
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infectionLa glomérulonéphrite est une affection rénale qui peut avoir différentes origines. Elle touche les glomérules, des structures indispensables au bon fonctionnement des reins. Elle nécessite un suivi médical car elle peut conduire à une insuffisance rénale.

Qu’est-ce que la glomérulonéphrite ?

La glomérulonéphrite, parfois nommée néphrite ou syndrome néphrotique, est une affection des glomérules au niveau des reins. Aussi nommé glomérule de Malpighi, un glomérule rénal est une structure indispensable au bon fonctionnement des reins. Composé d’un amas de vaisseaux sanguins, le glomérule permet la filtration du sang. Ce mécanisme permet non seulement d’éliminer les déchets présents dans la circulation sanguine mais également de maintenir un bon équilibre en minéraux et en eau au sein de l’organisme.

Quels sont les différents types de glomérulonéphrite ?

En fonction de la durée et de l’évolution de l’affection, on peut distinguer :

  • les glomérulonéphrites aiguës, qui apparaissent de façon soudaine ;
  • les glomérulonéphrites chroniques, qui se développent sur plusieurs années.

On peut également distinguer :

  • les glomérulonéphrites primitives, lorsque l’affection se déclare au niveau des reins ;
  • les glomérulonéphrites secondaires, lorsque l’affection est la conséquence d’une autre pathologie.

Quelles sont les causes de la glomérulonéphrite ?

Le diagnostic d’une glomérulonéphrite est complexe car cette affection peut avoir de nombreuses origines :

  • une origine héréditaire ;
  • des dysfonctionnements métaboliques ;
  • une maladie auto-immune, telle que le lupus systémique (glomérulonéphrite lupique) ou le syndrome de Goodpasture ;
  • une infection, telle qu'une angine streptococcique (glomérulonéphrite post-streptococcique) ou un abcès dentaire ;
  • une tumeur maligne.

Dans près de 25% des cas, la glomérulonéphrite est dite idiopathique, c’est-à-dire que la cause exacte est inconnue.

Quel est le risque de complication ?

Une glomérulonéphrite nécessite une prise en charge médicale rapide pour limiter le risque de complication. En l’absence de traitement médical, cette affection des glomérules rénaux provoque :

  • des déséquilibres électrolytiques, avec des taux élevés de sodium au sein de l’organisme, ce qui augmente notamment le risque de maladie cardiovasculaire ;
  • une rétention d’eau au sein de l’organisme, ce qui favorise la survenue d’oedèmes ;
  • une défaillance de la fonction rénale, qui peut conduire à une insuffisance rénale.

Lorsque la glomérulonéphrite est due à une infection, celle-ci peut s’étendre vers d’autres régions de l’organisme, notamment au niveau des voies urinaires.

Comment se manifeste une glomérulonéphrite ?

Le développement d’une glomérulonéphrite est variable. Il peut être soudain lors d’une glomérulonéphrite aiguë ou lent lors d’une glomérulonéphrite chronique. Les symptômes peuvent également être différents. Une glomérulonéphrite chronique peut en effet être invisible, asymptomatique, pendant plusieurs années avant de révéler des premiers symptômes.

Lorsqu’elle se manifeste, une glomérulonéphrite s’accompagne généralement de plusieurs phénomènes :

  • une diminution de la fréquence des mictions ;
  • une hématurie, caractérisée par la présence de sang dans les urines ;
  • une protéinurie, caractérisée par la présence de protéines dans les urines, qui se traduit souvent par une albuminurie, c’est-à-dire la présence d’albumine dans les urines ;
  • une hypertension artérielle, qui est une conséquence fréquente de la défaillance rénale ;
  • un oedème, qui est une autre conséquence d’un mauvais fonctionnement rénal ;
  • des céphalées, qui peuvent s’accompagner d’une sensation de malaise ;
  • des douleurs abdominales, dans les formes les plus graves.

Quel est le traitement de la glomérulonéphrite ?

Le traitement de la glomérulonéphrite dépend de son origine et de son évolution.

En première intention, un traitement médicamenteux est généralement mis en place pour réduire les symptômes et limiter le risque de complication. Un professionnel de santé prescrit généralement :

  • des antihypertenseurs pour contrôler la pression artérielle et limiter l’hypertension artérielle, symptôme fréquent de la glomérulonéphrite ;
  • des diurétiques pour augmenter la production d’urine et la fréquence des mictions.

D’autres médicaments peuvent ensuite être prescrits pour traiter la cause de glomérulonéphrite. Selon le diagnostic, le professionnel de santé peut par exemple prescrire :

  • des antibiotiques, notamment en cas de glomérulonéphrite post-streptococcique, pour stopper une infection au niveau des reins ;
  • des corticostéroïdes et des immunosuppresseurs, notamment en cas de glomérulonéphrite lupique, pour diminuer la réponse immunitaire.

En plus du traitement médicamenteux, un régime alimentaire spécifique peut être mis en place en cas de glomérulonéphrite. Ce régime est généralement appauvri en protéines et en sodium, et s’accompagne d’un contrôle du volume d’eau ingéré.

Lorsque le risque d’insuffisance rénale est élevé, des dialyses peuvent être mises en place pour assurer la fonction de filtration des reins. Dans les formes les plus graves, une greffe de rein peut être envisagée.