Hypersomnie
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Hypersomnie

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 6 ans   | 503

L’hypersomnie est un trouble caractérisé par un besoin excessif de sommeil. On parle souvent d’hypersomnie secondaire. Elle peut avoir de nombreuses causes différentes dont un manque de sommeil important, une grande fatigue physique et certaines maladies. Il existe également une forme rare d’hypersomnie primaire ou centrale dont l’origine est mal comprise.

Hypersomnie, qu'est-ce que c'est ?

Définition de l’hypersomnie

L’hypersomnie est caractérisée par un besoin excessif de dormir. Elle peut s’exprimer de différentes façons, et avoir de nombreuses causes différentes. 

On en distingue généralement deux types :

  • l’hypersomnie secondaire, la plus fréquente, qui est la conséquence d’un autre phénomène ;
  • l’hypersomnie primaire, ou hypersomnie centrale, dont l’origine est beaucoup plus complexe, voire inconnue.

Causes de l’hypersomnie secondaire

Elle peut faire suite à :

  • un manque de sommeil important ;
  • un épuisement physique ;
  • un arrêt brutal de stimulants ;
  • une prise excessive d’hypnotiques ou de sédatifs ;
  • une maladie d’origine psychiatrique ;
  • un trouble neurologique tel qu’un traumatisme ou une neurodégénérescence ;
  • une infection, notamment celle au virus Epstein-Barr ou dans le cadre du syndrome de Guillain-Barré ;
  • une maladie endocrinienne ou métabolique comme le diabète ou l’hypothyroïdie ;
  • etc.

Types d’hypersomnie primaire

Cette forme est encore mal comprise. A ce jour, on distingue trois types d’hypersomnies centrales :

  • la narcolepsie, une maladie rare qui se caractérise par une somnolence diurne excessive et des endormissements irrépressibles ;
  • l’hypersomnie récurrente ou syndrome de Kleine-Levin, une pathologie neurologique rare qui se traduit par des épisodes d’hypersomnie s’étalant sur plusieurs jours accompagnés de troubles cognitivo-comportementaux ;
  • l’hypersomnie idiopathique, une pathologie rare se traduisant par une somnolence diurne excessive permanente accompagnée d’un sommeil nocturne non reposant mais de durée normale ou supérieure.

Diagnostic de l’hypersomnie

Il s’appuie dans un premier temps sur un examen clinique et psychologique. Dans un second temps, des examens complémentaires sont menés pour confirmer le diagnostic de l’hypersomnie et identifier son origine. Cette phase d’analyse approfondie peut reposer sur :

  • la réalisation d’un agenda de sommeil, une méthode qui demande au patient de reporter la durée et la qualité de ses phases d’endormissement, de sommeil et d’éveil ;
  • l’actimétrie qui consiste à porter un actimètre, un bracelet dont les capteurs permettent d’analyser la qualité du sommeil ;
  • une polysomnographie nocturne qui permet de mesurer la quantité et la qualité du sommeil grâce à différents instruments comme un électroencéphalogramme (EEG), un électro-oculogramme ou encore un électromyogramme ;
  • un test itératif de latence d’endormissement (TILE) qui évalue la capacité du patient à s’endormir durant la journée ;
  • un test de maintien d’éveil (TME) qui évalue la capacité du patient à rester éveillé durant la journée.

L’hypersomnie secondaire peut concerner tout le monde. Les causes sont multiples et peuvent survenir à tout âge. L’hypersomnie primaire est quant à elle plus rare. Elle touche essentiellement les adolescents et les jeunes adultes.

Les symptômes de l’hypersomnie

  • Sensation d'épuisement : Un besoin urgent de dormir se fait ressentir. Selon les formes d’hypersomnie, cette sensation d’épuisement peut être temporaire ou persistante.
  • Somnolence diurne excessive : Durant la journée, l’hypersomnie se manifeste par un état de somnolence. Celui-ci peut avoir des répercussions sur les activités du quotidien : perte d’attention, difficultés à se concentrer, etc.
  • Sommeil long : L’hypersomnie se traduit par un allongement de la durée du sommeil.
  • Difficultés à se réveiller : Malgré une longue nuit de sommeil, des difficultés à se réveiller sont constatées.

Les traitements de l’hypersomnie

Dans la majorité des cas, le traitement de l’hypersomnie consiste à traiter ses causes. Il va avoir pour objectif de retrouver un sommeil réparateur, c’est-à-dire une bonne qualité de sommeil. 

Selon les cas, le traitement de l’hypersomnie peut inclure :

  • la mise en place de mesures hygiéno-diététiques ;
  • la prescription de psychostimulants, des médicaments permettant de stimuler la vigilance ;
  • la prescription de thymorégulateurs, des médicaments pour réguler l’humeur.

Prévenir l’hypersomnie

Certaines hypersomnies secondaires peuvent être prévenues en préservant ou en améliorant la qualité de son sommeil. Pour cela, il est notamment conseillé de :

  • s’accorder une durée de sommeil suffisante (un adulte dort environ entre 7 et 8 heures chaque nuit) ;
  • aller se coucher le soir lorsque la fatigue se fait ressentir ;
  • avoir des horaires de couchers et de réveils réguliers ;
  • faire une sieste si la nuit a été courte ;
  • éviter les diners trop copieux ;
  • limiter la consommation de substances excitantes (café, thé, etc.), en particulier en fin de journée ;
  • privilégier une activité relaxante le soir (lecture, etc.) ;
  • dormir dans des conditions adéquates (peu de nuisances sonores, une température de 18-19°C, pas d’écrans dans la chambre, etc.).

Rédaction : Quentin Nicard, rédacteur scientifique,

Octobre 2018

Références

  • Inserm, Hypersomnies et narcolepsie, www.inserm.fr (Consulté le 08/10/2018).
  • Centre du Sommeil et de La Vigilance, Les troubles du sommeil, www.sommeil-vigilance.fr (Consulté le 08/10/2018).
  • Ameli, Somnolence diurne, www.ameli.fr (Consulté le 08/10/2018).
  • Centre national de référence narcolepsie et hypersomnie, Hypersomnie, www.inserm-neuropsychiatrie.fr (Consulté le 08/10/2018).
  • Réseau Morphée, Les hypersomnies, reseau-morphee.fr (Consulté le 08/10/2018).