L’anisocytose : définition, symptômes et traitements
invideo AI

L’anisocytose est un terme qui désigne une anomalie sanguine. On parle d’anisocytose lorsqu’il existe une différence de taille entre plusieurs cellules sanguines d’une même lignée cellulaire, telles que les globules rouges (anisocytose érythrocytaire) et les plaquettes (anisocytose plaquettaire).

Qu’est-ce que l’anisocytose ?

L’anisocytose est un terme utilisé en hématologie lorsqu’il existe une anomalie de taille entre les cellules sanguines d’une même lignée cellulaire comme :

  • les globules rouges, aussi appelés hématies ou érythrocytes ;
  • les plaquettes sanguines, aussi nommées thrombocytes.

Quels sont les différents types d’anisocytose ?

Il est possible de distinguer plusieurs anisocytoses en fonction de la lignée de cellules concernée :

  • l’anisocytose érythrocytaire lorsque l’anomalie concerne les érythrocytes (globules rouges) ;
  • l’anisocytose plaquettaire, parfois nommée anisocytose thrombocytaire, lorsque l’anomalie concerne les thrombocytes (plaquettes sanguines).

Selon le type d’anomalie constatée, l’anisocytose est parfois définie comme :

  • une aniso-microcytose, plus souvent abrégée en microcytose, lorsque les cellules sanguines sont anormalement petites ;
  • une aniso-macrocytose, plus souvent abrégée en macrocytose, lorsque les cellules sanguines sont anormalement grandes.

Comment détecter une anisocytose ?

L’anisocytose est une anomalie sanguine identifiée lors d’un hémogramme, aussi nommé Numération et Formule Sanguine (NFS). Réalisé par prélèvement d’un échantillon de sang veineux, cet examen apporte de nombreuses données sur les cellules sanguines.

Parmi les valeurs obtenues lors d’un hémogramme, l’indice de distribution des globules rouges (IDR) est aussi nommé indice d’anisocytose. Permettant d’évaluer la variabilité de la taille des globules rouges au sein de la circulation sanguine, cet indice permet d’identifier une anisocytose érythrocytaire. Il est considéré comme normal lorsqu’il est compris entre 11 et 15%.

Quelles sont les causes de l’anisocytose ?

D’une manière générale, l’anisocytose est un terme utilisé par les médecins pour désigner une anisocytose érythrocytaire. Concernant les globules rouges, cette anomalie sanguine est généralement due à une anémie, une baisse anormale du taux de globules rouges ou d’hémoglobine dans le sang. Cette carence peut entraîner des complications car les globules rouges sont des cellules indispensables à la distribution de l’oxygène au sein de l’organisme. Présente au sein des globules rouges, l’hémoglobine est une protéine capable de fixer plusieurs molécules de dioxygène (O2) et de les libérer au niveau des cellules.

Il est possible de distinguer plusieurs types d’anémies à l’origine d’une anisocytose érythrocytaire, dont :

  • l’anémie ferriprive, provoquée par une carence en fer, qui est considérée comme une anémie microcytaire car elle peut conduire à une aniso-microcytose avec la formation de globules rouges de petite taille ;
  • l’anémie par carence en vitamines, dont les plus courantes sont les anémies par carence en vitamine B12 et les anémies par carence en vitamine B9, qui sont considérées comme des anémies macrocytaires car elles peuvent provoquer une aniso-macrocytose avec la production de globules rouges déformés de grande taille.
  • l’anémie hémolytique, caractérisée par une destruction prématurée des globules rouges, qui peut être causée par des anomalies ou des maladies génétiques.

Les anisocytoses plaquettaires ont également une origine pathologique. L’anisocytose plaquettaire peut notamment être due aux syndromes myélodysplasiques (SMD), qui constituent un ensemble de maladies dues à un dysfonctionnement de la moelle osseuse.

Quels sont les symptômes de l’anisocytose ?

Les symptômes de l’anisocytose sont ceux de l’anémie. Bien qu’il existe différentes formes et origines aux anémies, plusieurs symptômes caractéristiques sont fréquemment observés :

  • une sensation de fatigue généralisée ;
  • un essoufflement ;
  • des palpitations ;
  • des faiblesses et vertiges ;
  • une pâleur ;
  • des maux de tête.

Comment traiter une anisocytose ?

Le traitement de l’anisocytose dépend de la cause de l’anomalie. En cas d’anémie ferriprive ou d’anémie par carence en vitamines, une supplémentation nutritionnelle peut par exemple être préconisée pour traiter l’anisocytose.

Rédaction : Quentin Nicard, journaliste scientifique
Août 2017

Références

Les sources et références :

  • R. Mertelsmann et al., Précis d'hématologie et d’oncologie, Springer Science & Business Media, 31 janv. 2011 - 1046 pages.
  • Nessaibia Issam, Mon guide stagiaire en service hématologie, Editions Edilivre, 21 août 2015 - 52 pages.
  • Gentilini, Les anémies en zone tropicale, Médecine tropicale - 6e édition, Lavoisier, 1 juin 2012 - 1332 pages.
  • MT Rubio, Y. Dargaud, F. Réverdy, H. Ghequières, Hématologie - Cancérologie: Concours ECN, Pradel, 1er septembre 2012 - 168 pages.
  • B. Godeau et B. Varet, Purpura thrombopénique immunologique et autres cytopénies auto-immunes, John Libbey Eurotext, 1er octobre 2010 - 176 pages.
  • N. Duployez, Syndromes myélodysplasiques, Hématologie, De Boeck Superieur, 10 avr. 2017 - 272 pages.
  • M. Arock, G. Chemla, JP Chemla, Autoformation et aide au diagnostic en hématologie avec Logiciel ADH, Springer Science & Business Media, 28 août 2008 - 251 pages.