Ostéochondrite
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Ostéochondrite

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 6 ans   | 610

Une ostéochondrite est une anomalie au niveau des zones de croissance des os et du cartilage. Diagnostiquée chez l’enfant ou le jeune adulte, celle-ci peut avoir de nombreuses origines et se manifester à plusieurs niveaux. Parmi les plus fréquentes, figurent l’ostéochondrite de la hanche et l’ostéochondrite du genou.

L’ostéochondrite, qu'est-ce que c'est ?

Définition de l’ostéochondrite

L’ostéochondrite, aussi nommée ostéochondrose, est un terme médical qui peut désigner diverses atteintes survenant au niveau de l’os et du cartilage. Il s’agit plus exactement d’anomalies au niveau des zones de croissance des os et du cartilage. 

Cause de l’ostéochondrite

A ce jour, les ostéochondrites restent encore mal comprises. Il semblerait qu’elles soient provoquées par une interruption de la vascularisation de la zone de croissance des os et du cartilage. S’en suit une nécrose cellulaire, c’est-à-dire la mort de cellules. L’os et le cartilage sont affectés.

Des études complémentaires sont attendues pour mieux comprendre la ou les causes des ostéochondrites.

Types d’ostéochondrites

A ce jour, de nombreuses maladies sont considérées comme des ostéochondrites. Parmi celles-ci, figurent notamment :

  • la maladie de Legg-Calve-Perthes, souvent nommée ostéochondrite primitive de la hanche ;
  • la maladie de Panner, une ostéochondrite du coude ;
  • la maladie d’Osgood-Schlatter qui est une ostéochondrite du genou, et plus exactement de la tubérosité tibiale ;
  • la maladie de Sinding-Larsen-Johansson qui est quant à elle considérée comme l’ostéochondrose de la rotule (os du genou) ;
  • la maladie de Sever qui correspond à une ostéochondrite du talon ;
  • la maladie de Köhler-Mouchet, une ostéochondrite du pied ;
  • la maladie de Freiberg, qui survient également au niveau du pied ;
  • la maladie de Renander qui atteint les os du gros orteil ;
  • la maladie de Scheuermann qui atteint la colonne vertébrale et provoque une déformation.

Les professionnels de santé distinguent également les ostéochondrites disséquantes qui peuvent se manifester à différentes localisations.

Diagnostic de l’ostéochondrite

Le diagnostic de l’ostéochondrite s’appuie généralement sur :

  • un examen clinique accompagné d’un interrogatoire pour évaluer les douleurs ressenties et éliminer les autres causes possibles ;
  • un examen radiographique pour confirmer le diagnostic et la prise en charge nécessaire.

Personnes concernées par l’ostéochondrite

L’ostéochondrite est une anomalie constatée uniquement chez l’enfant et le jeune adulte. Elle se manifeste au niveau des zones de croissance de l’os et du cartilage.

Cette anomalie de croissance est généralement constatée chez des enfants pratiquant une activité physique de manière intensive. Football, course à pied, gymnastique… les sports impliquant des mouvements intenses ou des impulsions répétitives semblent être particulièrement propices au développement d’une ostéochondrite.

Facteurs favorisant l’ostéochondrite

Plusieurs facteurs semblent favoriser le développement d’une ostéochondrite :

  • les mouvements intenses ;
  • les impulsions répétitives ;
  • les mauvaises postures ;
  • une activité physique trop intensive ;
  • un trouble statique du pied plat ou creux ;
  • etc.

Les symptômes de l’ostéochondrite

Douleur localisée

Le signe caractéristique d’une ostéochondrite est une douleur localisée au niveau de la zone affectée. Il s’agit d’une douleur de type mécanique : elle s’accentue lors de l’effort et s’atténue, voire disparaît au repos. La zone affectée est sensible au toucher.

Autres symptômes associés

Selon les cas, la douleur peut parfois s’accompagner d’autres symptômes :

  • une sensation de blocage articulaire ;
  • des mouvements difficiles avec des difficultés à marcher ou à bouger les bras ;
  • un œdème, c’est-à-dire un gonflement des tissus au niveau de la zone affectée ;
  • etc.

Les traitements de l’ostéochondrite

La prise en charge peut être différente selon les cas. Elle peut inclure :

  • une période de repos afin de limiter les sollicitations de la zone affectée ;
  • l’usage d’une orthèse telle qu’une attelle ;
  • un traitement antalgique pour soulager les douleurs ;
  • une rééducation ;
  • la pose d’un plâtre dans certains cas rares ;
  • une intervention chirurgicale en dernier recours.

Prévenir l’ostéochondrite

Si la pratique de certains sports est propice au développement d’une ostéochondrite, il n’est pas question de limiter l’activité physique. Toutefois, celle-ci doit être pratiquée dans de bonnes conditions. Il est notamment conseillé de porter des chaussures avec un bon amorti pour réduire le risque d’ostéochondrite des membres inférieurs. Il est également important de ne pas négliger le temps de récupération de l’organisme.

Rédaction : Quentin Nicard, rédacteur scientifique

Septembre 2018

Références

  • A. Cotten, Imagerie musculosquelettique : pathologies locorégionales, Elsevier Health Sciences, 2017, 1024 pages.
  • B. Maillard, et al., L’ostéochondrite disséquante, Journal de Traumatologie du Sport, Volume 35, Issue 1, Mars 2018, pp. 25-39.
  • O. Wiig, Maladie de Legg-Calvé-Perthes, www.orpha.net (Consulté le 16/09/2018).
  • F. Guillou, Ostéochondrite, partie 1 & 2, www.sup-numerique.gouv.fr (Consulté le 16/09/2018).