Les staphylocoques
invideo AI

Les staphylocoques

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 6 ans   | 1845

Les staphylocoques sont des bactéries de type cocci à Gram positif, qui se retrouvent fréquemment chez les personnes en bonne santé, habituellement dans la muqueuse du nez. La bactérie peut ensuite coloniser d’autres régions, via les mains, et en particulier les parties humides du corps comme les aisselles ou la zone génitale.

Parmi la quarantaine de types de staphylocoques existants, le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) est le plus souvent rencontré dans les pathologies infectieuses. Ce staphylocoque peut causer des infections graves.
De plus, il est l’un des principaux responsables des infections nosocomiales, c'est-à-dire contractées en milieu hospitalier, ainsi que des intoxications alimentaires.

Les staphylocoques sont à l’origine d’affections de la peau, le plus souvent bénignes comme l’impétigo.
Mais, le staphylocoque doré peut entraîner des infections plus graves comme certaines formes de pneumonies et de méningites bactériennes. Ce type de bactérie est également une des principales causes d’intoxication alimentaire liée à des cas de gastro-entérite.

Lorsque les staphylocoques dorés se développent dans la circulation sanguine, ils peuvent se fixer dans les articulations, les os, les poumons ou le cœur. L’infection peut se révéler très grave et parfois même être mortelle.

Prévalence

Environ 30 % des personnes en bonne santé hébergent en permanence des staphylocoques dorés dans leur organisme, 50 % de manière intermittente et 20 % ne sont jamais porteurs de cette bactérie. Les staphylocoques se retrouvent aussi chez les animaux, dans la terre, dans l’air, sur les aliments ou les objets usuels.

Transmission

Les bactéries de type staphylocoque se transmettent de plusieurs manières :

  • D’un individu à l’autre. Les infections cutanées sont contagieuses si la lésion de la peau est purulente (= présence de pus).
  • À partir d’objets contaminés. Certains objets peuvent transmettre la bactérie comme les taies d’oreillers, les serviettes, etc. Les staphylocoques étant relativement résistants, ils peuvent survivre plusieurs jours en dehors du corps, même dans des endroits très secs et à des températures élevées.
  • Lors de l’ingestion de toxines. Les toxi-infections alimentaires se contractent lors de l’ingestion d’aliments où les staphylocoques se sont multipliés et ont libéré des toxines. C’est l’ingestion de la toxine qui entraîne le développement de la maladie.

Complications

  • La septicémie. Lorsque des bactéries se multiplient dans un endroit précis du corps, au niveau de la peau ou d’une muqueuse, elles peuvent passer dans la circulation sanguine et s’y multiplier, entraînant une infection généralisée : la septicémie. Cette infection peut conduire à un état de choc grave appelé choc septique, potentiellement mortel.
  • Les foyers streptococciques secondaires. La septicémie peut entraîner une migration de la bactérie dans plusieurs endroits de l’organisme et être à l’origine de foyers infectieux dans les os, les articulations, les reins, le cerveau ou les valves cardiaques.
  • Le choc toxique. La multiplication des staphylocoques entraîne la fabrication de toxines staphylococciques. Ces toxines, quand elles passent dans le sang en grande quantité, peuvent entraîner un choc toxique, parfois mortel. C’est de ce choc (syndrome de choc toxique ou SCT) dont il est question dans les notices pour les utilisatrices de tampons pendant les règles.​

Les symptômes des staphylocoques

Infections de la peau

  • Furoncles ou folliculites. Une infection de la racine des poils, les follicules pileux.
    • Des boutons contenant du pus, le plus fréquemment sous les bras, au niveau de l’aine ou des fesses.
    • La peau devient rouge, gonflée et douloureuse.
  • Impétigo. Une infection de la peau très contagieuse apparaissant le plus souvent chez les enfants. Le pourtour de la bouche ou du nez sont des localisations fréquentes.
    • L’apparition rapide de vésicules (petites cloques remplies de liquide transparent ou de pus).
    • Puis, l’apparition de croûtes jaunâtres.
  • Cellulite infectieuse. Une infection sévère causée par la pénétration de bactéries sous la peau, le plus souvent à partir d’une lésion. Les bras et les jambes sont des localisations fréquentes.
    • Des rougeurs sur la peau.
    • Un gonflement.
    • Des douleurs.
    • Une sensation de chaleur.
    • Si l’infection s’étend, de la fièvre.
  • Panaris. Une infection se situant le plus souvent sur le pourtour ou sur le dessous de l’ongle des doigts. Le staphylocoque doré est à l’origine de 60 % des panaris. Voir la fiche panaris pour les détails.

Intoxication alimentaire

L’ingestion d’aliments où les staphylocoques se sont multipliés, entraînant la présence en quantité importante de toxine staphylococcique :

  • une apparition brutale de nausées ou de vomissements.
  • des douleurs abdominales.
  • des crampes et de la diarrhée.

Les symptômes disparaissent habituellement après 24 à 48 h.

Septicémie et choc toxique

La septicémie. Également appelée infection du sang, la septicémie se produit lorsque des bactéries entrent dans le flux sanguin et s’y multiplient. Des foyers infectieux peuvent apparaitre à distance de l’infection de départ, lorsque les bactéries se développent dans d’autres organes comme le cœur ou les poumons, les muscles et les os, ou même dans des dispositifs implantés chirurgicalement tels un stimulateur cardiaque ou une prothèse.
La fièvre et les frissons sont les premiers signes de la septicémie.

Le choc toxique. Celui-ci survient lorsque les toxines produites par la bactérie Staphylococcus aureus entrent dans le flux sanguin en grande quantité. Ce choc peut se produire suite à la multiplication de bactéries dans le vagin durant les règles, suite à des complications chirurgicales ou suite à des complications liées à une infection à staphylocoque à n’importe quel endroit du corps.

La mortalité reliée au choc toxique est très élevée et le décès peut survenir très rapidement, parfois en l’espace de quelques heures.

  • Une forte fièvre (39 °C à 40,5 °C).
  • Des maux de tête.
  • De la confusion.
  • Une fatigue ou une faiblesse extrême.
  • Des vomissements.
  • De la diarrhée.
  • Des douleurs musculaires.
  • Des maux de gorge.
  • Une éruption cutanée accompagnée de rougeurs.

Arthrite infectieuse

L’arthrite infectieuse staphylococcique peut survenir lorsqu’une infection par une bactérie de type staphylocoque atteint une articulation et s’y multiplie. L’infection peut atteindre une articulation via la circulation sanguine, par une blessure à proximité ou suite à une chirurgie ou une injection. L’arthrite infectieuse peut toucher les genoux, ou affecter d’autres articulations telles que les chevilles, les hanches, les poignets ou les coudes.

  • Des articulations gonflées.
  • Des douleurs aigües aux articulations.
  • De la fièvre.
  • Des frissons ou des tremblements.

Le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM)

Certaines souches de staphylocoque doré ont développé une résistance à plusieurs antibiotiques, dont la méthicilline. Le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (ou SARM) ne provoque pas plus d’infection que les autres types de staphylocoque, mais le traitement est plus difficile, car la bactérie est résistante à de nombreux antibiotiques. Une infection au SARM mal traitée peut entraîner de graves complications, au même titre que les infections à d’autres types de staphylocoques.

Le plus souvent, les infections au SARM surviennent dans les hôpitaux et d’autres types d'établissements de soins (infections nosocomiales), en particulier chez les personnes atteintes de maladies chroniques ou dont le système immunitaire est affaibli. Les bactéries se transmettent d’un patient à l’autre par l’intermédiaire des mains du personnel soignant ou des visiteurs, des surfaces de travail ou d’appareils contaminés. Le SARM est en augmentation constante dans les hôpitaux partout dans le monde, notamment au Canada8.

Plus récemment, de nombreux cas de SARM ont été diagnostiqués parmi des populations n’ayant pas fréquenté d’hôpital, par exemple des athlètes, des détenus, des toxicomanes ou des enfants fréquentant des garderies. Ce SARM d’origine communautaire est généralement dû à de mauvaises pratiques d’hygiène dans des endroits surpeuplés ou au partage d’équipements contaminés. 

Le problème de la résistance aux antibiotiques est une préoccupation mondiale. La mauvaise utilisation des antibiotiques rend les infections plus virulentes et leur propagation plus difficile à contenir. Aujourd’hui, les techniques de dépistage plus efficaces et plus rapides augmentent le nombre de cas détectés.

Les personnes à risque et les facteurs de risque de staphylocoques

Personnes à risque

  • Les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
  • Les personnes souffrant de maladies chroniques.

Facteurs de risque

  • Avoir une coupure ou une éraflure et être en contact avec une personne qui est infectée par un staphylocoque.
  • Être hospitalisé ou avoir fait un séjour à l’hôpital. Malgré les efforts déployés pour éradiquer les bactéries à staphylocoque, celles-ci demeurent présentes dans les hôpitaux et sont susceptibles d’atteindre les personnes les plus vulnérables, par exemple les personnes traitées pour :
    • Des brûlures.
    • Des plaies chirurgicales.
    • Des problèmes de santé tels que le diabète.
  • Subir des traitements par intubation, avoir des cathéters, être en dialyse ou avoir recours à des appareils de ventilation mécanique, par exemple pour traiter l’insuffisance respiratoire chronique.
  • Pratiquer des sports de contact ou partager du matériel sportif. Les athlètes qui échangent des rasoirs, des serviettes, des uniformes ou de l’équipement sportif peuvent transmettre l’infection suite au contact direct avec la peau.

L’utilisation de tampons et le choc toxique

Au début des années 1980, en Amérique du Nord, plus de 700 femmes ont été victimes du syndrome de choc toxique (SCT). Cette épidémie a été associée aux toxines de la bactérieStaphylococcus aureus, lors de l'utilisation de tampons au pouvoir absorbant très élevé. Les chercheurs n’ont pas pu déterminer de lien précis entre l’utilisation de tampons et le syndrome du choc toxique. Les chercheurs avaient émis l’hypothèse que la muqueuse du vagin des femmes qui gardaient les tampons longtemps devenait plus sèche, donc plus fragile. Les staphylocoques dorés avaient plus de temps pour se multiplier et fabriquer suffisamment de toxines pour entraîner un choc toxique.
Ils ont conclu que plusieurs facteurs pouvaient intervenir et certaines précautions devraient être observées par les utilisatrices de tampons :

  • Utiliser des tampons au pouvoir absorbant faible. Les tampons hyper absorbants ont d’ailleurs été interdits partout. Une femme ne devrait pas utiliser de tampon au pouvoir absorbant supérieur à celui qui répond à ses besoins. Sinon, le tampon peut assécher la muqueuse vaginale, l’irriter, provoquer de petites lésions qui facilitent le passage des staphylocoques ou de leurs toxines dans l’organisme.
  • Remplacer les tampons toutes les 4 à 8 heures.
  • Éviter de porter des tampons durant la nuit.
  • Ne jamais utiliser des tampons avant l’apparition des règles, privilégier la serviette hygiénique.
  • Se laver les mains avant chaque manipulation d’un tampon.
  • Utiliser les serviettes hygiéniques en alternance avec le tampon.

La matière actuellement utilisée pour la fabrication des tampons (coton ou rayonne) ne serait pas reliée aux infections bactériennes.

Le recours à des méthodes de contraception dites de barrière, comme l'éponge, la cape cervicale ou le diaphragme, pourraient également constituer des facteurs de risque d’apparition du choc toxique, car ils sont susceptibles d’irriter la muqueuse vaginale.

La prévention d'un staphylocoques

Pourquoi prévenir ?

La plupart des infections à staphylocoque sont de faible gravité et se traitent bien à l’aide d’antibiotiques. Cependant, dans certains cas, la bactérie peut passer dans la circulation sanguine, s’y développer et parfois même se multiplier dans les articulations, les poumons ou le cœur et causer de graves infections pouvant s’avérer mortelles.

Mesures préventives de base

  • Lavez vos mains régulièrement. Un lavage de main adéquat est la meilleure défense contre les bactéries. Lavez vigoureusement vos mains avec du savon durant au moins 15 à 30 secondes et séchez-les avec un séchoir ou du papier propre.
  • Gardez vos blessures couvertes. Les coupures et les éraflures doivent rester propres et couvertes de bandages stériles et secs jusqu’à leur guérison. Le pus qui émane de plaies contient souvent des bactéries de type staphylocoque, les garder couvertes réduit leur propagation.
  • Évitez de partager des objets personnels tels que des serviettes, des draps, des rasoirs, des vêtements de sport ou de l’équipement athlétique. Les bactéries à staphylocoque peuvent se transmettre par des objets autant que de personne à personne.

Mesures pour prévenir les complications

Afin de réduire les risques de choc toxique, les femmes devraient adopter des mesures d’hygiènes adéquates lors de l’utilisation de tampons :

  • Lavez vos mains avant chaque manipulation d’un tampon.
  • Remplacez les tampons toutes les 4 à 8 heures.
  • Utilisez des tampons au pouvoir d’absorption minimal pour vos besoins.
  • Évitez de porter des tampons durant la nuit.
  • Évitez d’utiliser des tampons avant l’apparition des règles, privilégiez la serviette hygiénique.

Utilisez les serviettes hygiéniques en alternance avec le tampon.

Les traitements médicaux des staphylocoques

Traitement local. Certaines infections cutanées dues à des staphylocoques se traitent par une bonne hygiène locale, des antiseptiques ou des antibiotiques locaux.

Drainage. Certaines infections cutanées nécessitent parfois un drainage. Un médecin insère une aiguille ou pratique une incision dans la plaie pour faire sortir le pus qui s’y est accumulé. Cela permet de réduire la quantité de bactéries et de toxines présentes, ce qui accélère la guérison.

Antibiotiques. Un médecin peut d’abord procéder à des prélèvements afin de réaliser un antibiogramme, un examen permettant d’identifier le type de bactérie staphylocoque qui a causé l’infection et ainsi choisir le meilleur antibiotique pour traiter l’infection. Les staphylocoques dorés les plus fréquemment rencontrés sont, en général, sensibles à la pénicilline M (méticilline, oxacilline) l’antibiotique de choix en première intention. Elles sont également le plus souvent sensibles aux macrolides, aminoglycosides, fluoroquinolones et synergistines.

Le traitement antibiotique est pris par voie orale durant 7 à 10 jours. Il est très important de respecter les instructions lors de la prise d’antibiotiques, ce qui signifie de les prendre aux mêmes heures chaque jour et de terminer le traitement, même si vous vous sentez bien après quelques jours. Si le traitement n’est pas efficace ou provoque des malaises, il faut recontacter rapidement votre médecin.

En cas d’infection par le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM), les antibiotiques de la famille de la pénicilline ne sont pas efficaces. On utilise un antibiogramme (test de différentes sortes d’antibiotique sur une culture de bactéries) afin de trouver l’antibiotique auquel la bactérie ne résistera pas. Un antibiotique, la vancomycine, dispensé par voie intraveineuse est souvent efficace. On utilise aussi le linezolide, la daptomycine, la rifampycine, la doxycycline, la télavancine ou la ceftaroline.

Les patients hospitalisés qui contractent une infection au SARM sont en général traités à l’aide d’un antibiotique administré par voie intraveineuse.

Références

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

Agence de la Santé publique du Canada. 2010. Fiche technique Santé sécurité : agents pathogènes. [Consulté le 5 avril 2013] www.phac-aspc.gc.ca

Agence de la Santé publique du Canada. Maladies infectieuses. Fiche de renseignements –Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline.  [Consulté le 5 avril 2013] www.phac-aspc.gc.ca

Agence de la Santé publique du Canada. Maladies infectieuses. Fiche de renseignements – Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) d'origine communautaire [Consulté le 5 avril 2013] www.phac-aspc.gc.ca

Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Q & A Library - A Staph Infection That Won't Heal?,DrWeil.com. [Consulté le 7 avril 2013]. www.drweil.com
Collège des médecins de famille du Canada. Programmes, Éducation des patients - InteliHealth (Ed). Health A to ZDiseases and Conditions - Impetigo, Aetna Intelihealth. [Consulté le 5 avril 2013]. www.intelihealth.com
Mayo Foundation for Medical Education and Research (Ed). Diseases & Conditions – Staph infections, MayoClinic.com. [Consulté le 5 avril 2013]. www.mayoclinic.com
National Library of Medicine (Ed). Medline Plus Health Information, Health topics – Staphylococcal infections, Medline plus. [Consulté le 5 avril 2013]. www.nlm.nih.gov
National Library of Medicine (Ed). PubMed, NCBI. [Consulté le 10 avril 2013]. www.ncbi.nlm.nih.gov
Natural Standard (Ed). Databases – Genomics and Proteomics. Methicillin-resistant staphylococcus aureus (MRSA)Nature Medicine Quality Standards. [Consulté le 10 avril 2013]. www.naturalstandard.com
Organisation mondiale de la Santé. Aide-mémoire No194. Mars 2012. Résistance aux antimicrobien. [Consulté le 5 avril 2013] www.who.int

Pôle santé et sécurité des soins. Infections. Les staphylocoques. [Consulté le 10 avril 2013] www.securitesoins.fr

Santé Canada. Vie saine. Votre santé et vous. Tampons menstruels. [Consulté le 5 avril 2013] www.hc-sc.gc.ca

Santé et Service Sociaux Québec. Infections nosocomiales. Qu’est-ce que le SARM?[Consulté le 5 avril 2013] www.msss.gouv.qc.ca

Société Française d’Anesthésie et de Réanimation. Dupont, H. 2000. Infections à staphylocoques. [Consulté le 10 avril 2013] www.sfar.org

Tremblay, C. Mise à jour du traitement des infections à Staphylococcus aureus

résistant à la méthicilline. Pharmactuel. 2008. Vol. 41. No 5. 284-295.

UpToDate. Patient information: Methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) (Beyond the Basics) [Consulté le 10 avril 2013]. www.uptodate.com

Wolff, M. Traitement des infections sévères à staphylocoques dorés résistants à la méticilline : vancomycine ou nouvelles molécules ? Données récentes. Réanimation (2012) 21:295-302.