Cardiomyopathie
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Cardiomyopathie

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 6 ans   | 540

La cardiomyopathie est un terme qui peut désigner différentes maladies affectant le fonctionnement du muscle cardiaque. La cardiomyopathie dilatée et la cardiomyopathie hypertrophiques sont les deux formes les plus fréquentes. Une prise en charge adaptée est nécessaire car elles peuvent engager le pronostic vital.

La cardiomyopathie, qu'est-ce que c'est ?

Définition de la cardiomyopathie

La cardiomyopathie est un terme médical qui regroupe un ensemble de maladies du myocarde. Le fonctionnement du muscle cardiaque est affecté. Les cardiomyopathies ont certains points communs mais aussi plusieurs différences.

Types de cardiomyopathies

Les deux cardiomyopathies les plus fréquentes sont :

  • la cardiomyopathie dilatée qui est caractérisée par une dilatation des cavités du coeur, et en particulier du ventricule gauche : le muscle cardiaque s’affaiblit et n’a plus assez de force pour pomper le sang ;
  • la cardiomyopathie hypertrophique qui est une maladie génétique caractérisée par un épaississement du muscle cardiaque : le cœur doit travailler plus fort afin de réussir à propulser le même volume de sang.

Plus rarement, d’autres types de cardiomyopathies peuvent se manifester :

  • une cardiomyopathie restrictive avec un muscle cardiaque qui se rigidifie et perd de sa souplesse : les ventricules du coeur ont des difficultés à se relâcher et se remplir correctement de sang ;
  • une cardiomyopathie arythmogène du ventricule droit qui est caractérisée par une émission de signaux électriques désordonnés.

Causes de la cardiomyopathie

Dans certains cas, la cardiomyopathie n’a aucune cause connue. Elle est dite idiopathique.

Dans les autres cas, plusieurs causes sont possibles.

Parmi celles-ci, figurent notamment :

  • une origine génétique ;
  • une autre maladie cardiovasculaire telle qu’une cardiopathie congénitale, une valvulopathie ou une hypertension chronique ;
  • un crise cardiaque ayant endommagé le myocarde ;
  • une infection virale ou bactérienne au niveau du coeur ;
  • des maladies ou troubles métaboliques comme le diabète ;
  • des carences nutritionnelles ;
  • la consommation de drogues ;
  • la consommation excessive d’alcool.

Diagnostic de la cardiomyopathie

Le diagnostic repose dans un premier temps sur un examen clinique. Le professionnel de santé évalue les symptômes perçus mais s’intéresse aussi aux antécédents médicaux individuels et familiaux.

Des examens complémentaires sont effectués pour confirmer et approfondir le diagnostic de la cardiomyopathie. Le professionnel de santé peut s’appuyer sur plusieurs examens :

  • une radiographie thoracique pour analyser la taille et la forme du coeur ;
  • un électrocardiogramme pour enregistrer l’activité électrique du coeur ;
  • une échocardiographie pour déterminer le volume sanguin pompé par le coeur ;
  • un cathétérisme cardiaque afin de détecter certains problèmes cardiaques (vaisseaux sanguins bloqués ou rétrécis, etc.) ;
  • des épreuves d’effort sur tapis roulant pour évaluer les fonctions cardiaques ;
  • des analyses de sang.

Les symptômes de la cardiomyopathie

Au début, une cardiomyopathie peut rester invisible.

Lorsque la cardiomyopathie s’accentue, le fonctionnement du myocarde se retrouve de plus en plus affecté. Le muscle cardiaque s’affaiblit.

Plusieurs signes de faiblesses peuvent être constatés :

  • la fatigue ;
  • un essoufflement à l’effort, y compris lors d’activités habituelles ;
  • une pâleur ;
  • des étourdissements ;
  • des vertiges ;
  • des évanouissements.

Palpitations cardiaques

Certaines cardiomyopathies peuvent entraîner une arythmie cardiaque. Celle-ci est caractérisée par des battements de cœur anormaux, désordonnés et irréguliers. 

Douleur thoracique

Une douleur dans la poitrine, ou douleur thoracique, peut être ressentie. Elle ne doit pas être négligée car elle peut témoigner d’une complication cardiovasculaire. Toute douleur au niveau du thorax nécessite un avis médical.

Plusieurs signes doivent alerter :

  • la douleur est brutale, intense et serre la poitrine ;
  • la douleur dure plus de cinq minutes et ne disparaît pas au repos ;
  • la douleur ne cède ni spontanément, ni après la prise de trinitrine chez les personnes traitées pour angine de poitrine ;
  • la douleur irradie vers la mâchoire, le bras gauche, le dos, le cou ou l’abdomen.
  • la douleur est plus vive lors de la respiration ;
  • la douleur s’accompagne d’une fatigue, de faiblesses, d’essoufflements, d’une pâleur, de sueurs, de nausées, d’angoisses, de vertiges, voire d’évanouissements ;
  • la douleur s’accompagne d’un rythme irrégulier ou rapide.

Risque de complications

Une cardiomyopathie peut être à l’origine d’un infarctus du myocarde, ou crise cardiaque. Il s’agit d’une urgence vitale.

Les traitements de la cardiomyopathie

Les choix thérapeutiques dépendent de nombreux paramètres dont le type de cardiomyopathie, sa cause, son évolution et l’état de la personne concernée.

Selon les cas, le traitement de la cardiomyopathie peut s’appuyer sur une ou plusieurs approches :

  • des changements de mode de vie qui peuvent notamment faire intervenir un diététicien ou un nutritionniste ;
  • un traitement médicamenteux qui peut avoir de nombreux objectifs : abaisser la tension artérielle, favoriser la détente des vaisseaux sanguins, ralentir le rythme cardiaque, maintenir une fréquence cardiaque normale, augmenter la capacité de pompage du coeur, prévenir la formation de caillots sanguins et/ou favoriser l’élimination de l’excès de liquide dans le corps ;
  • l’implantation d’un stimulateur cardiaque (pacemaker) ou d’un défibrillateur automatique implantable (DAI) ;
  • une intervention chirurgicale qui peut être une transplantation cardiaque dans les cas les plus graves.

Prévenir la cardiomyopathie

La prévention repose avant tout sur le maintien d’un mode de vie sain :

  • avoir une alimentation saine et équilibrée ;
  • éviter ou lutter contre la surcharge pondérale ;
  • pratiquer une activité physique régulière ;
  • ne pas fumer, ou arrêter de fumer ;
  • limiter la consommation d’alcool ;
  • suivre les recommandations médicales ;
  • etc.

Rédaction : Quentin Nicard, rédacteur scientifique,

Octobre 2018

Références

  • Institut de Cardiologie de l’Université d’Ottawa, La cardiomyopathie, www.ottawaheart.ca (Consulté le 18/10/2018).
  • Institut de Cardiologie de Montréal, Cardiomyopathies, www.icm-mhi.org (Consulté le 18/10/2018).
  • Fondation Suisse de Cardiologie, Cardiomyopathies, www.swissheart.ch (Consulté le 18/10/2018).
  • CHUV - Service Cardiologie, Cardiomyopathies, www.chuv.ch (Consulté le 18/10/2018).