L'hyperphagie, que l'on appelle aussi hyperphagie boulimique est un trouble alimentaire caractérisé par une surconsommation d'aliments. Il ne s'agit pas d'un besoin métabolique ou énergétique mais d'un trouble issu d'une atteinte psychologique et/ou psychique. Quelles sont les solutions contre l'hyperphagie ?
Définition de l'hyperphagie
L'hyperphagie est un trouble des conduites alimentaires. Egalement appelée "polyphagie", ce trouble se définit par une tendance à surconsommer, sans nécessité sur le plan métabolique ou énergétique. Contrairement à la boulimie ou encore à l'anorexie, ce trouble alimentaire est trop peu connu du Grand Public.
Une relation entre hyperphagie et obésité a largement été mise en évidence. En effet, cette obsession d'une surconsommation alimentaire entraîne une prise de poids plus ou moins importante, conduisant généralement à un surpoids voire à une obésité.
Cette appétence à manger en surplus ne provenant pas d'un besoin physiologique, est alors issue d'une atteinte psychologique et/ou psychique, les recherches se poursuivent sur le sujet, afin d'en déterminer la cause psychologique exacte, les "modalités psychiques et affectives" ainsi des actions thérapeutiques plus efficaces.
La prise en charge de l'hyperphagie est compliquée et les échecs thérapeutiques contre les symptômes associés rendent difficiles l'atténuation de tels troubles alimentaires.
Les causes de l'hyperphagie
La cause exacte de l'hyperphagie (ou encore "hyperphagie boulimique") n'est actuellement pas connue. Ne s'agissant pas d'un besoin physiologique, métabolique ou énergétique, le développement de tels troubles alimentaires serait occasionné par une dérèglement psychologique, ou encore une atteinte affective.
En effet, les patients atteints d'hyperphagie présentent, le plus souvent, des troubles dépressifs, anxieux ou encore ont tendance à utiliser des substances illicites.
Qui est touché par l'hyperphagie ?
Tout individu, quel que soit sont sexe ou son âge, peut se voir confronté à une hyperphagie. Soit à un besoin de se réfugier dans la nourriture, à surconsommer les aliments.
Les personnes le plus sensibles affectivement, sentimentalement et psychologiquement auront tendance à se réfugier dans une surconsommation alimentaire.
La prévalence de la maladie (nombre de personnes atteintes par rapport à la population générale) s'élève à 1,9 % pour les femmes et 0,3 % chez les hommes, en Europe. Une population serait cependant plus à risque : les adolescents.
Evolution et complications possible de l'hyperphagie
L'hyperphagie boulimique est donc un trouble alimentaire, conduisant à une surconsommation de nourriture. L'évolution et les conséquences les plus souvent associées sont le développement d'un surpoids voire d'une obésité. Cependant, cette évolution peut conduire au développement de pathologies sous-jacente :
- diabète de type II,
- cholestérolémie,
- hypertension artérielle,
- cancers
Les symptômes de l'hyperphagie
L'hyperphagie se caractérise par une surconsommation alimentaire, non métabolique. Il s'agit alors d'une appétence pour la nourriture, non contrôlée. Les patients ressentent alors ce besoin de s'alimenter à outrance, afin de combler un manque (généralement affectif et/ou psychologique).
Les facteurs de risque de l'hyperphagie
Les facteurs de risque associés au développement d'une hyperphagie boulimique comprennent :
- un état dépressif
- une tendance à l'anxiété
- des troubles du comportement
- l'utilisation de substances (tabac, drogues, etc.)
- des perturbations psychiques et psychologiques
- une sensibilité affective
Comment traiter l'hyperphagie ?
Au niveau de la prise en charge de la maladie, celle-ci est effectuée au travers de différents moyens :
- une prise en charge psychiatrique : psychothérapies individuelles, de groupe, cognitivo-comportementales, etc. ;
- une prise en charge médicamenteuse ;
- un suivi alimentaire et nutritionnel.
L'hyperphagie boulimique requiert une prise en charge adaptée, pluridisciplinaire et encadrée. L'hospitalisation de jour peut être nécessaire dans les cas les plus importants de la maladie.
Rédaction : Delphine Waquier
Avril 2017Références
Les sources et références :
- J’engloutis, je vis, je suis. De l’hyperphagie à la subjectivation. Nathalie Dumet. CAIRM. 2006. [En ligne]. https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2006-1-page-69.htm.
- Boulimie et hyperphagie boulimique Repérage et éléments généraux de prise en charge. Collège de la Haute Autorité de santé (HAS). 2015. [En ligne]. https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2015-12/rbp_cadrage_boulimie_mel.pdf.