Adénopathie
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Adénopathie

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 6 ans   | 1287

L’adénopathie est le terme médical qui est couramment utilisé pour désigner le gonflement des ganglions lymphatiques. Avoir les ganglions gonflés est le signe d’une agression de l’organisme. Les adénopathies peuvent ainsi être perçues comme un signal d’alerte. Elles peuvent être liées à des infections bénignes et passagères, mais peuvent aussi avoir des causes plus graves.

L’adénopathie

Définition de l’adénopathie

Par définition, une adénopathie est une anomalie au niveau des ganglions lymphatiques. Toutefois, ce terme médical est plus souvent employé pour désigner une adénomégalie, c’est-à-dire un gonflement des ganglions lymphatiques. Ce phénomène survient en cas d’agression de l’organisme. 

En effet, les ganglions lymphatiques sont de petits organes qui jouent un rôle clé dans le système immunitaire pour l’élimination des agents pathogènes. Les ganglions sont notamment le siège de la prolifération des lymphocytes, des cellules immunitaires dont la fonction est d’éliminer les agents pathogènes. Lorsque les ganglions enflent/gonflent, l’organisme est en train de faire face à une agression.

Différents types d’adénopathie

Une adénopathie peut concerner un seul type de ganglions lymphatiques, ou se manifester au niveau de plusieurs ganglions de manière simultanée. Dans ce second cas, on parle de polyadénopathie ou parfois d’adénopathie généralisée. 

Il faut en effet savoir que l’organisme compte de nombreux ganglions répartis à différents niveaux. Les plus connus sont ceux du cou. Généralement, ils sont facilement palpables. Ils font partie des ganglions superficiels, comme ceux situés au niveau de l’aine et des aisselles. A l’inverse, il existe aussi des ganglions profonds présents au sein du thorax et de l’abdomen.

De fait, il est aussi possible de distinguer :

  • des adénopathies superficielles, parmi lesquelles figurent l’adénopathie cervicale qui concerne les ganglions du cou, l’adénopathie axillaire qui survient au niveau des aisselles et l’adénopathie inguinale au niveau de l’aine ;
  • des adénopathies profondes, telles que l’adénopathie médiastinale qui a lieu au niveau du médiastin dans le thorax.

Causes de l’adénopathie

Le cas le plus fréquent est l’adénopathie cervicale, celle qui survient au niveau des ganglions du cou. Elle peut notamment être due à :

  • une infection de la sphère ORL, telle qu’une pharyngite ;
  • une infection d’une glande salivaire ;
  • un abcès dentaire ;
  • etc.

Si les causes évoquées précédemment sont généralement bénignes et passagères, d’autres agressions plus graves peuvent être à l’origine d’une adénopathie. On en distingue souvent deux types : les adénopathies infectieuses et les adénopathies cancéreuses.

Les adénopathies infectieuses peuvent être dues à :

  • une infection à staphylocoque ou streptocoque ;
  • la maladie des griffes du chat ;
  • la tularémie ;
  • des maladies sexuellement transmissibles (MST) comme la syphilis ;
  • la tuberculose ;
  • la toxoplasmose ;
  • la mononucléose infectieuse ;
  • etc.

Les adénopathies cancéreuses sont quant à elles liées à :

  • un cancer du système lymphatique, plus communément nommé lymphome ;
  • des métastases ganglionnaires, c’est-à-dire des tumeurs secondaires qui peuvent être issues de cancers au niveau de la sphère ORL, de la langue, de la thyroïde, de l’abdomen, du pelvis, du sein, d’organes génitaux externes, du canal anal ou de la peau.

Diagnostic de l’adénopathie

Les adénopathies superficielles sont généralement faciles à diagnostiquer. Le gonflement des ganglions superficiels est palpable, voire visible dans le cas de l’adénopathie cervicale. Lors de la consultation, le professionnel de santé va s’intéresser à la localisation de l’adénopathie et la « consistance » des ganglions. Ces observations orienteront le diagnostic qui sera ensuite soutenu par l’analyse des symptômes perçus.

Des examens médicaux peuvent être mis en place pour compléter le diagnostic dans certains cas d’adénopathies superficielles, et de manière systématique pour les adénopathies profondes. Parmi les examens possibles, figurent notamment :

  • la cytoponction ganglionnaire, un prélèvement au niveau des ganglions à l’aide d’une aiguille ;
  • une biopsie ganglionnaire, qui consiste à retirer et analyser un ganglion ;
  • un hémogramme, qui peut être mis en place pour confirmer une adénopathie infectieuse ;
  • des examens microbiologiques afin d’identifier le germe en cause lors d’adénopathie infectieuse ;
  • des examens d’imagerie, en particulier en cas d’adénopathies profondes.

Les symptômes de l’adénopathie

Les symptômes des adénopathies sont nombreux et extrêmement variés. Ils dépendent du type d’adénopathie, et surtout de la cause du gonflement des ganglions. Il est toutefois possible de distinguer certains symptômes typiques des adénopathies superficielles. Celles-ci sont généralement caractérisées par des ganglions gonflés/enflés et douloureux.

Cas particulier de l’adénopathie inflammatoire

Il arrive que le gonflement des ganglions s’accompagne d’une réaction inflammatoire. L’adénopathie inflammatoire est alors souvent caractérisée par une montée de fièvre.

Les traitements de l’adénopathie

Le gonflement des ganglions présente des causes diverses et peut s’accompagner de différents symptômes. Par conséquent, il existe de nombreux traitements à l’adénopathie. Leur objectif consiste avant tout à traiter la cause de l’adénopathie. La prise en charge peut par exemple reposer sur :

  • un traitement à base d’antibiotiques en cas d’adénopathie infectieuse ;
  • un traitement anti-inflammatoire en cas d’adénopathie inflammatoire ;
  • une chimiothérapie, radiothérapie, une thérapie ciblée ou encore une intervention chirurgicale en cas d’adénopathie cancéreuse.

Prévenir une adénopathie

Une adénopathie présente de nombreuses causes possibles. Il peut ainsi exister de multiples façons de la prévenir. La phytothérapie peut par exemple contribuer à prévenir certaines formes d’adénopathies infectieuses. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre liste d’huiles essentielles aux propriétés anti-infectieuses.

Rédaction : Quentin Nicard, rédacteur scientifique

Septembre 2018

Références

  • T. Généreau, B. de Wazières, O. Lortholary, Médecine clinique, Elsevier Masson, 2006, 548 pages.
  • J. Antoine, B. Gay, B. Housset, B. Varet, Orientation diagnostique devant: Partie 3 du programme de DCEM2-DCEM4, Elsevier Masson, 2006, 215 pages.
  • N. Boillat, G. Greub, Maladie des griffes du chat et autres bartonelloses, Rev Med Suisse 2008, volume 4, pp. 901-907.
  • C. Lyko, C. Chuard, La tularémie, une maladie émergente en Suisse, Rev Med Suisse 2013, volume 9, pp. 1816-1820.
  • Université Médicale Virtuelle Francophone, Item 291 : Adénopathie superficielle, 2010-2011, campus.cerimes.fr (Consulté le 06/09/2018).
  • Institut National du Cancer, Les lymphomes : généralités, www.e-cancer.fr (Consulté le 06/09/2018).