Les symptômes et personnes à risque du cancer du poumon
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Le cancer du poumon commence habituellement à se former au milieu de la cinquantaine ou de la soixantaine. Le tabagisme est responsable de 80 % à 90 % des cas de cancer du poumon.

Ce cancer est particulièrement menaçant, car il peut plus facilement se propager dans le reste du corps que d’autres types de cancer. En effet, tout le sang passe par les poumons pour être oxygéné, et les poumons sont en contact étroit avec plusieurs vaisseaux sanguins et lymphatiques. Le cancer du poumon est d’autant plus alarmant qu’il est souvent découvert tardivement. Il est d’ailleurs la principale cause de décès par cancer au Canada, autant chez les hommes que chez les femmes.

La Société canadienne du cancer prévoit qu’il y aura 24 100 nouveaux cas de cancer du poumon en 2010 au pays : 12 900 hommes et 11 200 femmes

Ce cancer peut toutefois être prévenu de façon très efficace en cessant de fumer ou en fumant moins.

Causes

  • Le tabagisme.
  • L’exposition à la fumée secondaire.
  • L’exposition à des particules cancérogènes présentes dans l’air, comme celles provenant de l’amiante, de l’arsenic, du radon ou des polluants de l’air (monoxyde de carbone, ozone, etc.).

Quelques faits sur le tabagisme et la fumée secondaire

  • C’est au milieu des années 1960 que le lien de causalité entre le tabagisme et le cancer du poumon a été établi avec certitude.
  • Au Canada, les efforts de la lutte antitabac ont porté fruit : en 1965, la moitié des Canadiens âgés de 15 ans et plus fumaient, comparativement à 25 % en 1999, et 18 % en 20081,42.
  • Grâce à des lois provinciales, les Canadiens sont beaucoup moins exposés à la fumée secondaire dans leur milieu de travail et dans les lieux publics.
  • Le tabagisme est 2 fois plus répandu dans les populations autochtones que dans l’ensemble de la population canadienne.
  • Grâce à la réduction de la consommation de tabac, le cancer du poumon est en déclin depuis le milieu des années 1980 chez les hommes. Toutefois, chez les femmes, ce cancer a constamment augmenté depuis 1980 et commence seulement à se stabiliser.

Types

On distingue 2 types de cancer du poumon. Ils croissent et se propagent différemment dans le corps.

  • Cancer du poumon à petites cellules. Il s'agit de la forme la plus dangereuse de cancer du poumon. Environ 20 % des cas de cancers du poumon se présentent sous cette forme. Au moment du diagnostic, le risque que le cancer se soit déjà dispersé ailleurs dans le corps est élevé. Il croît rapidement et il est souvent impossible de le traiter au moyen d’une chirurgie. On emploie plutôt la chimiothérapie et la radiothérapie.
  • Cancer du poumon non à petites cellules. Cette forme de cancer du poumon, qui représente environ 80 % de cas, se détecte et se traite plus facilement que le cancer à petites cellules. Il se développe plus lentement. Cette catégorie comprend 3 sous-groupes : l’adénocarcinome, le carcinome épidermoïde et le carcinome à grandes cellules indifférenciées. Il en existe d’autres formes, beaucoup plus rares.

Pronostic

Le cancer du poumon est parmi les plus meurtriers, avec le cancer du pancréas. Le taux de survie des personnes atteintes de ce cancer, 5 ans après le diagnostic, est de 17 % chez les femmes et de 14 % chez les hommes. Même si la personne répond bien au traitement dans un premier temps, les rechutes sont courantes dans les années ou les mois qui suivent.

Complications possibles

Le cancer du poumon obstrue souvent les bronches, ce qui crée un terrain propice aux infections des voies respiratoires, comme la bronchite ou la pneumonie.

Tel que mentionné précédemment, le cancer peut se propager à d’autres parties du corps en formant des métastases. Généralement, les métastases vont se loger dans d’autres parties des poumons, et dans les os, le cerveau ou le foie. Elles sont plus fréquentes dans les cas de cancer du poumon à petites cellules.

Les symptômes et personnes à risque du cancer du poumon

Symptômes

Parfois, aucun symptôme n’est détectable. Les symptômes les plus courants sont les suivants. Cependant, d’autres problèmes de santé peuvent aussi être à l’origine de ces symptômes.

  • Toux qui s’intensifie ou qui ne disparaît pas (il faut être attentif à une toux du fumeur qui s’aggrave).
  • Douleur constante au thorax, qui s’accentue lorsqu’on tousse ou respire profondément.
  • Respiration sifflante.
  • Essoufflement.
  • Crachats de sang.
  • Voix enrouée durant plus de 3 à 4 semaines.
  • Selon le cas : bronchites ou pneumonies à répétition, perte de poids et d’appétit, fatigue chronique, maux de tête, mal aux os, etc.

Personnes à risque

  •  Fumeurs ayant une prédisposition génétique au cancer. Les experts avancent que des facteurs génétiques pourraient expliquer, par exemple, le fait que certaines personnes fument peu et développent le cancer, tandis que d’autres fument beaucoup, mais ne le développent pas.
  • Personnes atteintes d’une maladie pulmonaire chronique, comme la sclérodermie, ou qui ont de la fibrose (tissu cicatriciel) dans les poumons. La fibrose peut apparaître à la suite d’une pneumonie ou de la tuberculose.

Les facteurs de risque du cancer du poumon

Éviter ces facteurs permet de réduire le risque de cancer du poumon. Néanmoins, la plupart des personnes qui ont un facteur de risque ne seront pas atteintes de ce cancer. D’autre part, il arrive que la maladie se déclare même en l’absence de tous ces facteurs de risque.

Principal facteur de risque

  •  Fumer la cigarette. De loin, il s’agit du plus important facteur de risque. Les fumeurs sont de 10 à 25 fois plus à risque d’avoir un cancer du poumon que les non-fumeurs2. Pour un fumeur de deux paquets de cigarettes par jour, le risque est 50 fois plus élevé52. Le risque dépend de l’âge auquel on a commencé à fumer, du nombre d’années et de la quantité de cigarettes consommées par jour. Bien que le cancer du poumon prenne plusieurs années avant de se manifester, des changements physiologiques dans les tissus pulmonaires sont visibles bien avant. Les femmes qui fument pourraient être légèrement plus à risque de cancer du poumon que les hommes, pour des raisons qu’on ignore40.
     
    À propos des autres types de cigarettes. Les cigarettes « exotiques » (kreteks, bidis, etc.), souvent aromatisées, ne sont pas plus sécuritaires que la cigarette3. Certaines n’ont pas de filtre, d’autres contiennent moins de tabac, mais plus de nicotine que les cigarettes ordinaires. Mentionnons que le tabac à mâcher serait l’une des principales causes ducancer de la bouche et de la gorge2.

Les cigarettes légères : plus sécuritaires? D’après les experts de la clinique Mayo aux États-Unis, croire que l’on réduit son risque de cancer en choisissant des cigarettes faibles en goudron ou en nicotine est souvent une erreur4. Ce léger effet protecteur serait annulé par le fait que la majorité des personnes qui fument ces cigarettes inhalent la fumée plus profondément, sans s’en rendre compte, afin d’obtenir la même quantité de nicotine.

Autres facteurs de risque

  • Fumer la pipe ou le cigare. Leur fumée serait aussi nocive pour les poumons que celle de la cigarette. Cependant, les fumeurs de pipe et de cigare fument généralement moins fréquemment que les fumeurs de cigarettes, ce qui réduit le risque de cancer.
  • Être fréquemment exposé à la fumée secondaire. Chez les non-fumeurs, il s’agit du principal facteur de risque de cancer du poumon2. Vivre avec un fumeur augmente le risque, par un facteur de 1,25 à 2,553. Les enfants dont les parents fument on plus de risque de cancer de poumon à l’âge adulte.
  • Être exposé à des produits cancérogènes dans le cadre d’un travail. Les substances cancérogènes pourraient provoquer des mutations génétiques causant le cancer. C’est le cas des travailleurs exposés à l’amiante (mineurs dans une mine d’amiante, travailleurs de la construction), au radon (dans les mines d’uranium), au chrome (soudeurs) ou à des vapeurs de fours à gaz. Les personnes en contact fréquent avec des produits chimiques ou des minéraux risquant d’être inhalés (arsenic, béryllium, chlorure de vinyle, chromate de nickel, produits du charbon, gaz moutarde, gazoline, échappements de diesel, poussière de talc, etc.) et qui ne respectent pas les mesures de sécurité ont également un risque accru.
  • Être exposé à des produits cancérogènes chez soi. L’exposition à de grandes concentrations de radon dans la maison accentue le risque de cancer du poumon, surtout chez les fumeurs. Le radon est un gaz radioactif naturellement présent dans le sol et les roches, issu de la dégradation de l’uranium. Il est incolore et inodore. Le risque survient dans les habitations construites sur des sols contenant de l’uranium. Le radon s’infiltre par les sous-sols à travers les planchers en terre battue, les murs de béton (et encore plus s’ils sont fissurés), les drains et les pompes de puisard.
    On retrouve plus de radon dans certaines zones géographiques. On trouve aussi du radon en grande concentration dans les sols contaminés par certains déchets industriels (sous-produits de l’uranium, mines de phosphates). Aux États-Unis, une maison sur 15 exposerait ses habitants à des taux non sécuritaires de radon6 et 12 % des cas de cancer du poumon seraient attribuables au radon. Selon Santé Canada, « il est plutôt rare que la concentration de radon soit élevée dans les maisons au Canada »30. Certaines villes canadiennes sont plus touchées que d’autres. Il est possible de mesurer la teneur en radon de l’air de sa maison. Les Canadiens peuvent consulter un guide rédigé à cet effet (voir la section Sites d’intérêt). En France, une cartographie a été réalisée qui indique la moyenne des concentrations de radon dans l’air des habitations53.
    L’exposition à l’amiante, un minéral fibreux utilisé comme isolant dans les maisons et les édifices, augmente aussi le risque de cancer du poumon. Dans les maisons, ces isolants ne sont pas dangereux tant qu’ils ne sont pas brisés ou manipulés à l’air libre, ce qui peut être le cas durant des rénovations.
    Les poêles à bois, s'ils ne sont pas étanches, sont des sources de particules fines dans l’air des maisons, particulièrement de poussières et de cendres. La fumée de bois contiendrait plus d’une centaine de substances toxiques, dont certaines sont cancérogènes50.
    Note. Dans sa forme naturelle, le talc peut contenir de l’amiante. Cependant, une loi canadienne exige, depuis 1973, que les produits de consommation contenant du talc (poudres pour le corps, le visage et pour bébé) soient exempts d’amiante.
  • Être fréquemment exposé à la pollution atmosphérique. La pollution de l’air serait responsable de 5 % de la mortalité liée au cancer de la trachée, des bronches et des poumons7. Les particules issues de la combustion du charbon, du pétrole, du gaz naturelet de l’incinération des ordures en sont responsables8,9. Ce problème est surtout préoccupant dans les pays plus pauvres et densément peuplés, notamment en Asie, mais concerne, à certains degrés, toutes les grandes villes.
  • Consommer de faibles quantités de fruits et de légumes. De nombreuses études (decohorte ou de cas-témoins) sur les habitudes alimentaires font état d’un risque légèrement plus faible chez les consommateurs de fruits et de légumes riches en bêta-carotène (patates douces, citrouilles, carottes, épinards et autres légumes vert foncé, courges d’hiver, etc.)10.

Selon des études épidémiologiques, le bêta-carotène consommé sous forme de suppléments est contre-indiqué chez les fumeurs12-15. Pour en savoir plus, voir la section Approches complémentaires.

Facteurs de risque potentiels

  • Fumer la marijuana. Pour l’instant, les données tendent à démontrer que la marijuana n’augmente pas le risque de cancer du poumon16,17. La fumée de marijuana, ou cannabis, bien qu’exempte de nicotine, contient pourtant plusieurs des substances cancérogènes retrouvées dans la fumée du tabac. Des chercheurs croient que le tétrahydrocannabinol (THC) présent dans la fumée de cannabis exercerait un effet protecteur, mais dans d’autres recherches on a observé un effet délétère18. La fumée de marijuana est souvent inhalée profondément et conservée longtemps dans les poumons. Certaines données laissent croire que la marijuana pourrait causer le cancer de la bouche ou de la gorge41.
  • Fumer le narguilé (pipe orientale, pipe à eau, houka). Les données sont pour l’instant insuffisantes pour connaître l’impact de cette pratique sur le risque de cancer du poumon19. La quantité de tabac fumée au narguilé est beaucoup plus faible que celle retrouvée dans la cigarette. À ce propos, la position de la Société canadienne du cancer et de l’American Cancer Society est la suivante : « Aucune quantité de tabac n’est sans danger »20. Fumer le narguilé fait partie des traditions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le fumeur aspire, par une longue pipe, la fumée de tabac aromatisé. Bien que filtrée par l’eau, la fumée contiendrait certaines quantités de nicotine, de monoxyde de carbone et d’autres substances nocives.

La prévention du cancer du poumon

Mesures préventives de base

  • Le cancer du poumon est un type de cancer pour lequel les chances de guérison sont faibles. Il existe par contre plusieurs moyens de le prévenir.
  • Peu importe l’âge et les habitudes de tabagisme, cesser de fumer réduit le risque d’être atteint de cancer du poumon et d’une foule d’autres maladies2.
  • Cinq ans après avoir cessé de fumer, le risque de cancer du poumon diminue de moitié. De 10 à 15 ans après la cessation, le risque rejoint presque celui des personnes qui n’ont jamais fumé2.

Principale mesure préventive

Le moyen préventif le plus efficace est sans aucun doute de ne pas commencer à fumer ou d’arrêter de fumer. Réduire sa consommation permet aussi de réduire le risque de cancer du poumon.

Autres mesures

Éviter la fumée secondaire.

Éviter de s’exposer à des substances cancérogènes en milieu de travail. Respectez les mesures de précaution propres à chaque produit et ne ramenez pas vos vêtements de travail à la maison.

Avoir une saine alimentation, qui inclut de 5 à 10 portions de fruits et de légumes par jour. L’effet préventif s’observe aussi chez les fumeurs11,13,21,26-29. Il semble que les personnes à risque doivent porter une attention particulière à inclure dans leur alimentation des fruits et des légumes riches en bêta-carotène (carottes, abricots, mangues, légumes vert foncé, patates douces, persil, etc.) et des crucifères (les choux de toutes sortes, le cresson, les navets, les radis, etc.). Le soya semble exercer un effet protecteur56. Les aliments riches en phytostérols aussi57.
En outre, des recherches d’envergure laissent croire que des vitamines du groupe Bexerceraient un effet protecteur contre le cancer du poumon46,47. Les sujets ayant des taux plus élevés de vitamine B6 (pyridoxine), de vitamine B9 (acide folique) et de vitamine B12 (cobalamine) étaient moins à risque de cancer du poumon. Pour connaître les meilleures sources alimentaires de ces vitamines, consulter notre palmarès des nutriments : vitamine B6, vitamine B9 et vitamine B12.

Éviter l’exposition à l’amiante. Vérifiez si les isolants contiennent de l’amiante avant d’amorcer des rénovations. Si c’est le cas et que vous souhaitez les enlever, il vaut mieux demander à un professionnel de le faire. On risque sinon de s’y exposer gravement.

Au besoin, mesurer la teneur en radon de l’air dans sa maison. Cela peut être utile si votre localité se trouve dans l’une des zones où les concentrations de radon sont élevées. On peut tester le taux de radon à l’intérieur de la maison à l’aide d’un appareil conçu à cet effet, ou encore en faisant appel à un service privé. La concentration de radon dans l’air extérieur varie de 5 à 15 Bq/m3. La concentration moyenne en radon dans l’air intérieur varie beaucoup d’un pays à l’autre. Au Canada, elle fluctue de 30 à 100 Bq/m3. Les autorités recommandent aux particuliers de prendre les mesures pour corriger la concentration de radon lorsque celle-ci dépasse 800 Bq/m3 36,37. Voir la section Sites d’intérêt pour connaître les concentrations de radon selon les différentes zones géographiques d’Amérique du Nord.

Voici quelques mesures qui permettent de réduire l’exposition au radon dans les maisons à risque30 :
- améliorer l’aération;
- ne pas laisser de planchers en terre battue dans les sous-sols;
- rénover les vieux planchers du sous-sol;
- sceller les fissures et les ouvertures dans les murs et les planchers.

Mesures de dépistage

En cas de symptômes (toux inhabituelle, souffle court, douleurs au thorax, etc.), le mentionner à son médecin, qui proposera divers tests médicaux s’il y a lieu.

Certaines associations médicales, comme l’American College of Chest Physicians recommandent le dépistage du cancer du poumon par Ct Scan dans certaines circonstances, comme les fumeurs de plus de 30 paquets-années âgés de 55 à 74 ans. Mais il faut être conscient du nombre élevé de faux positifs, de la morbidité qui se rattache aux investigations et à l’inquiétude qu’elle cause chez les patients. Une aide à la décision est disponible (en anglais)55.

À l’étude
Des recherches sont en cours afin de trouver des « indicateurs » du cancer du poumon par l’analyse de l’haleine39,44,45. Les chercheurs recueillent l’air expiré à l’aide d’un dispositif spécial : la méthode est simple et non invasive. Les quantités de quelques composés volatiles sont mesurées, comme les hydrocarbures et les cétones. L’air expiré peut aussi indiquer le degré de stress oxydatif présent dans les voies respiratoires. Cette approche n’est pas encore au point. Mentionnons qu’une recherche préliminaire menée en 2006 avait conclu que des chiens entraînés parviennent à détecter un cancer du poumon avec un taux de réussite de 99 %, simplement en reniflant l’haleine39.

Mesures pour prévenir l’aggravation et les complications

  • En cas de doute de symptômes de cancer du poumon (une toux de fumeur qui persiste, par exemple), consulter un médecin sans attendre. Un diagnostic posé tôt augmente l’efficacité des traitements.
  • Cesser de fumer une fois que l’on se sait atteint de cancer du poumon améliore la capacité à tolérer le traitement et réduit le risque d’infection pulmonaire.
  • Certains traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie ont pour but de prévenir la formation de métastases. Ils sont surtout utilisés en cas de cancer à petites cellules.

Les traitements médicaux du cancer du poumon

Le traitement dépend de plusieurs facteurs : le type de cancer (à petites cellules ou non), son stade d’évolution, l’état de santé de la personne, et évidemment, ce que souhaite la personne atteinte.

Plusieurs tests médicaux permettent de diagnostiquer et d’évaluer la gravité du cancer : l’analyse d’expectorations ou d’échantillons de sang, la biopsie de la masse pulmonaire suspecte ainsi que les images des poumons obtenues par différentes techniques (radiographie, tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique). La tomographie par émission de positrons et la scintigraphie osseuse complètent le bilan et permettent de déterminer s’il y a présence de métastases ailleurs dans le corps.

Dans certains cas, il se peut que le médecin et le patient parviennent à la conclusion que les effets indésirables des traitements dépassent les bénéfices. Il est alors possible d’opter pour des soins palliatifs, qui vont soulager sans pour autant traiter la maladie.
Bien qu’en pratique il soit impossible d’en tenir compte dans la planification d’une chirurgie, il est tout de même intéressant de savoir que le taux de survie après une chirurgie semble être plus élevé l’été, en raison de l’ensoleillement32,48,49. Le soleil fait en sorte que le corps produit plus de vitamine D. Cette vitamine joue notamment un rôle dans le cycle de prolifération des cellules.

Cancer à petites cellules

On propose habituellement une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie. Ce type de cancer répond bien à la chimiothérapie. Les traitements permettent de réduire la taille du cancer, de ralentir sa croissance tout en prévenant les métastases. Ils durent en général quelques semaines ou quelques mois, avec des arrêts pour permettre au corps de récupérer. Malgré tout, les rechutes demeurent malheureusement fréquentes.

En cas de métastases, la radiothérapie sera administrée à l’endroit où elles sont logées.

La chirurgie est rarement utilisée pour traiter le cancer du poumon à petites cellules.

Cancer non à petites cellules

On a recours à la chirurgie lorsque la tumeur est localisée et peut être retirée de façon sécuritaire. Le chirurgien fera l’ablation soit d’une petite partie du poumon (résection cunéiforme périphérique), soit d’un segment (segmentectomie), soit d’un lobe entier (lobectomie), soit d’un poumon en entier. (Nous possédons 2 poumons, le gauche constitué de 2 lobes, et le droit de 3.) Les opérations ne nécessitent que quelques jours d’hospitalisation, mais la récupération peut prendre plusieurs mois. Au besoin, un programme de réadaptationpeut aider à ce que le patient retrouve l’amplitude de mouvement dans le thorax et le bras et sa pleine capacité respiratoire. Avec le temps et grâce aux exercices de respiration, le tissu pulmonaire en place prend de l’expansion et le souffle s’améliore.

Parfois, on combine la radiothérapie ou la chimiothérapie à la chirurgie afin de prévenir une rechute.

Chez les personnes qui reçoivent le diagnostic de cancer à un stade avancé, il est souvent trop tard pour que la tumeur soit retirée par chirurgie. Le médecin propose alors la chimiothérapieou la radiothérapie afin de ralentir la croissance du cancer. Ces traitements peuvent prolonger la vie. Ils provoquent cependant des effets indésirables. Pour plus de détails

Des médicaments expérimentaux peuvent aussi être utilisés pour ralentir la progression de la tumeur.

Des conseils pour mieux gérer les effets indésirables des traitements

  • Conserver autant que possible une saine alimentation malgré la perte d’appétit et les effets indésirables des traitements. Les conseils d’un nutritionniste peuvent être fort utiles.
  • Se maintenir actif le plus possible.
  • Veiller à dormir suffisamment.

Lire notre fiche Cancer (vue d’ensemble) pour connaître les approches complémentaires qui peuvent servir.

Soutien psychologique et social

Demander le soutien de ses proches, se joindre à un groupe d’entraide, assister à des conférences ou obtenir du soutien en psychothérapie sont autant de moyens pour aider à mieux traverser les moments difficiles qui peuvent survenir à l’annonce du diagnostic et au cours de la maladie. Plusieurs programmes et services sont offerts dans les hôpitaux et par les associations vouées au cancer. S’informer auprès de son équipe médicale.

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

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