Tularémie Qu'est-ce que c'est ?
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Tularémie Qu'est-ce que c'est ?

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 6 ans   | 700

Qu'est-ce que c'est ?

La tularémie est une infection causée par une bactérie : Francisella tularensis. Il s'agit d'une zoonose, soit une maladie transmise depuis l'animal vers l'homme. Néanmoins, cette pathologie n'est pas contagieuse entre les humains.

Francisella tularensis est une bactérie résistante dans l'environnement et très largement retrouvée dans les milieux extérieurs. De plus, elle est également résistante à la congélation.

En France, le réservoir bactérien est essentiellement constitué de rongeurs : mulots, écureuils, rats, souris, etc. mais également des lapins et des lièvres. Les animaux domestiques (chiens, chats) ainsi que les ovins et les bovins peuvent se voir être infectés eux aussi mais avec un risque moindre.

Cette maladie est cosmopolite (retrouvée sur l'ensemble de la planète).
Elle reste tout de même une maladie rare avec un nombre recensé de 40 patients par an en France. Toutefois, cette fréquence est très variable en fonction des régions françaises.

Il s'agit d'une maladie à Déclaration Obligatoire à l'ARS (Agence Régionale de Santé). 

La transmission de la bactérie se fait via la voie cutanée. La bactérie passe au travers de la peau saine lors du contact avec des animaux contaminés, des fourrures, des organes ou encore lorsque la peau est lésée.
Cette transmission peut également se produire par voie respiratoire et conjonctivale, lors de contact ou lors de l'inhalation de poussières de fourrage, de céréales ou de litières.
Enfin, la contamination peut se faire aussi par voie digestive, dans le cadre d'une consommation d'eau ou d'aliments (viande) contaminés.

Des populations se voient plus impactées que d'autres, notamment au travers de leur activité professionnelle. Il s'agit, des gardes-forestiers, des gardes-chasse, des vétérinaires, etc. 

Au-delà d'une contamination depuis les rongeurs, les lapins, les lièvres, etc. La bactérie peut également contaminer les hommes après avoir infecté les tiques, les mouches ou encore les moustiques. 

Les symptômes

Les symptômes caractéristiques de la tularémie se développent généralement entre 3 et 5 jours après l'exposition à l'agent pathogène (durée d'incubation) : Francisella tularensis.

Les manifestations cliniques apparaissent généralement soudainement. Puis perdure plusieurs semaines après le début des symptômes.

 Les manifestations cliniques les plus souvent retrouvées dans la maladie regroupent : 

  • des frissons ;
  • des irritations oculaires et une conjonctivite ;
  • de la fièvre ;
  • des céphalées ;
  • de la raideur articulaire ;
  • des douleurs musculaires ;
  • des rougeurs et des ulcères cutanés ;
  • des essoufflements ;
  • des sueurs ;
  • une perte de poids.

Les symptômes primaires sont, dans la plupart des cas, une fièvre ondulante et brutale, des frissons, une asthénie (fatigue intense), des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, des maux de gorge, des maux de tête.

De plus, la présence de troubles gastro-intestinaux : nausées, vomissements, etc. peuvent également s'apparenter à la maladie.

Différents types de la maladie ont été mis en avant.
La forme la plus fréquente est caractéristique d'une contamination par voie cutanée et se traduit par une forme ulcéro-ganglionnaire. 

Les origines de la maladie

La tularémie est une maladie infectieuse causée par une bactérie.

L'origine de la maladie est donc la bactérie : Francisella tularensis.
Il s'agit d'une bactérie cosmopolite, très largement retrouvée dans l'environnement et résistante aux conditions extérieures et à la congélation.

La transmission peut se faire par différentes voies :
- par voie cutanée ;
- par voie digestive ;
- par voie respiratoire.

L'Homme peut se voir infecter par cette bactérie à la suite d'une morsure par un animal contaminé. Mais également à la suite d'une piqûre par une tique, par un taon ou par un moustique.
Lors d'inhalation de poussières issues de fourrage ou de litières souillées.
La contamination par voie cutanée (contact direct) est effective au travers d'une peau saine lors d'une morsure par un animal contaminé ou au travers d'une peau lésée (égratignure, coupure, etc.), plus fragile.
L'infection par voie orale est, quant à elle, indirecte et se fait soit par l'ingestion d'eau contaminée, souillée ou lors de la consommation d'aliments contaminés (notamment de viandes).

Malgré le fait que la maladie se retrouve dans le monde entier, des parties du monde se trouvent plus exposées que d'autres. Il s'agit de l'Amérique du Nord, de certaines parties de l'Europe et de l'Asie. Aux Etats-Unis, la maladie est le plus souvent retrouvée au Missouri, dans le Sud de Dakota, à Oklahoma et à Arkansas. Bien que certains cas peuvent apparaître dans ces régions des Etats-Unis, les cas restent rares.

Les facteurs de risque

Les facteurs de risque liés à la talurémie relèvent exclusivement de l'exposition à la bactérie en cause.

Les réservoirs les plus courants regroupent : les rongeurs (mulots, rats, souris, écureuils, etc.), les lapins, les lièvres.
En moindre conséquences, les animaux domestiques, les ovins et les bovins.

Prévention et traitement

Le diagnostic de la maladie se base tout d'abord sur un diagnostic différentiel lors de l'apparition des symptômes caractéristiques.

S'ensuit la réalisation de tests médicaux permettant de confirmer ou non ce premier diagnostic.
Ceux-ci se traduisent par :
- une analyse sanguine, suivie d'une culture de la bactérie ;
- une sérologie : test de mesure de la réponse immunitaire qui fait suite à une réponse à l'infection par Francisella tularensis ;
- une radiographie de la cage thoracique ;
- la réalisation d'une PCR (Polymerase Chain Reaction) à partir d'un échantillon d’ulcère.

La maladie peut aussi modifier les résultats relatifs aux agglutinines fébriles et certains tests concernant la mononucléose infectieuse.

Le traitement de la maladie a pour objectif de guérir le sujet atteint. Celui-ci se traduit essentiellement par une antibiothérapie.

Cette antibiothérapie regroupe : la streptomycine et la tétracycline.
La gentamicine peut également être très efficace dans le traitement de cette pathologie. Néanmoins, cette efficacité ne concerne que certains cas de la maladie. (1)

Fiche créée : juillet 2016
Auteur : Delphine Waquier

Références bibliographiques

(1). VYAS. J-M. 2015. Tularemia. [En ligne]. https://www.nlm.nih.gov/medlineplus/ency/article/000856.htm. (Consulté le 30.06.2016).

(2). ARTOIS.M. 2005. Tularémie. [En ligne]. http://www.inma.fr/files/file/zoonoses/tula_fichezoo.pdf. (Consulté le 30.06.2016).

(3). ARS. Tularémie. [En ligne]. http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/Tularemie.158087.0.html. (Consulté le 30.06.2016).