DOULEURS ARTICULAIRES
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DOULEURS ARTICULAIRES

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 821

DOULEURS ARTICULAIRES

Définition

De quoi s’agit-il ?

Les douleurs articulaires sont dues à l’inflammation des articulations, mais cette inflammation peut s’étendre aux tissus avoisinants.

Il convient donc de bien parler de douleurs majoritairement articulaires. L’articulation comporte l’espace entre deux os, les surfaces osseuses de glissements, la capsule qui entoure l’articulation.

Autour, le plus souvent collés à l’articulation, se trouvent des ligaments et des tendons. Il est habituel de confondre un peu les douleurs émanant de chaque tissu, et de mélanger les tendinites et les ligamentites aux douleurs articulaires pures.

Quelles en sont les causes ?

L’inflammation est un phénomène non spécifique auquel aboutissent de très nombreuses agressions : l’infection, le traumatisme, des cristaux ou des corps étrangers, ainsi que les inflammations « spontanées » par maladie auto-immune.

L’arthrose dégénérative est commune aux personnes vieillissantes et dans les familles prédisposées à en souffrir précocement.

Comment se transmet-elle ?

Les infections se transmettent entre individus, et se développent aussi après une inoculation accidentelle lors de plaies mal nettoyées ou trop profondes.

Notez que beaucoup de maladies virales donnent des réactions inflammatoires immunes qui se localisent souvent aux muscles et aux articulations, tels la grippe ou le chikungunya.

Les maladies comme la goutte ou la chondrocalcinose donnent des douleurs par accumulation de cristaux dans l’articulation.

Symptomes

Comment se manifestent-t-elles ?

Du fait de la variété des causes d’inflammation, on pourrait croire que les douleurs sont très différentes, c’est loin d’être le cas.

Cependant le contexte et l’horaire de la douleur, la couleur et le gonflement de l’articulation donnent d’importantes indications, ainsi qu’une fièvre d’accompagnement.

Comment les reconnaître ?

La douleur articulaire typique limite les mouvements de l’articulation, mais le gonflement réactionnel de l’articulation le fait aussi.

La douleur articulaire inflammatoire a un rythme : elle est majeure en fin de nuit et le matin.

La douleur articulaire dite mécanique est au contraire de plus en plus intense au fur et à mesure que la journée d’activité s’allonge. Elle est majeure en fin de journée.

Quels examens peuvent être nécessaires ?

Les radiographies éliminent certaines causes, mais de plus en plus souvent on recourt à l’imagerie par résonance magnétique qui donne beaucoup d’informations.

On peut aussi demander une échographie ; entre des mains entraînées elle donne des renseignements précoces en faveur d’une polyarthrite débutante par exemple.

Les examens biologiques font le bilan d’une inflammation : la batterie de dosages est très complexe et de plus en plus large. La plus grande partie de ces dosages sanguins (ou du liquide articulaire) est généralement prescrite par un spécialiste du fait de sa complexité.

Traitements

Quels sont les traitements ?

On traite toujours la cause de la douleur articulaire d’abord, cela exige donc un diagnostic précis et fondé sur des arguments solides.

Les arthrites brutales des maladies auto-immunes sont adressées immédiatement au rhumatologue compétent sans prescription de corticoïdes, même pour patienter.

Les antalgiques (anti-douleur) purs en revanche sont légitimes.

Les arthrites infectieuses sont toujours graves, le risque de destruction articulaire est très grand. Ces infections, si elles sont négligées, se compliquent en s’étendant aux os de voisinage, et s’installent dans une redoutable chronicité.

Les arthrites cristallines (goutte par exemple) se traitent par les anti-inflammatoires et des médicaments spécifiques.

Les douleurs de l’arthrose dégénérative se calment d’abord par les antalgiques (paracétamol, dextropropoxyphène), et par les anti-inflammatoires seulement lors des crises.

Quelle peut être l’évolution ?

Cela dépend de la cause et du diagnostic.

Il y a des douleurs de vieillissement articulaire et d’autres qui témoignent d’une maladie évolutive, qu’il faut traiter rapidement de la bonne manière.

La douleur est en général un puissant moteur pour demander un diagnostic précis et suivre le traitement adapté.

La destruction articulaire, donc l’ankylose et l’impotence définitive, est la sanction des rhumatismes agressifs et des infections négligés.

Que devez-vous faire ?

Consultez dès qu’une douleur inhabituelle survient, pour avoir le diagnostic rapidement.

Tarder augmente le risque de destruction articulaire. L’automédication en dehors d’un diagnostic précis est dangereuse.

Mais une fois la maladie bien comprise, les patients peuvent être de plus en plus autonomes en matière de traitements contre l’arthrose et même l’arthrite.