Définition
L’obésité est une augmentation de la masse grasse du corps, mesurée indirectement par le poids.
Aujourd’hui, on ne parle plus de "poids idéal", mais on établit un index de masse corporelle (IMC) ou Body Mass Index en anglais (BMI) qui correspond au poids (en kg) divisé par la taille (en mètre) élevée au carré. Un sujet de corpulence normale a un BMI de 18,5 à 24,9. Entre 25 et 29,9 il existe une surcharge pondérale. Une personne ayant un BMI égal ou supérieur à 30 est définie comme obèse.
Causes
Classiquement, elle est due à des apports alimentaires supérieurs aux dépenses. En fait, l’obèse ne mange pas forcément trop, mais il mange toujours mal.
La prise de poids peut être favorisée par des antécédents familiaux d’obésité, le stress, un changement de mode de vie, une prise de certains médicaments (comme les corticoïdes), les modifications hormonales.
Symptomes
On ne confondra pas une obésité (où la graisse se répartit de façon diffuse), avec la cellulite (où l’excès de graisse est cloisonné et localisé). Il est important de préciser que, dans la plupart des cas, le système hormonal fonctionne parfaitement bien.
Prévention
On évitera l’obésité en ayant reçu une information nutritionnelle qui permettra de faire de bons choix alimentaires. La pratique d’une activité physique régulière a aussi une valeur préventive.Les enfants dès le plus jeune âge doivent avoir une alimentation équilibrée.
Il faut aller néanmoins à l’encontre de " l’idéal minceur " actuel qui peut induire des troubles du comportement alimentaire.
Examens
L’impédancemétrie est la mesure de la composition corporelle et montre qu’il s’agit bien d’un excès de masse grasse et non pas d’un excès d’eau (troubles circulatoires) ou de masse maigre (sujet musclé). Elle peut être réalisée chez un spécialiste (un nutritionniste en général), mais des balances à impédancemétrie sont en vente libre et permette de mesurer les taux de masse grasse, masse maigre, et d’eau très facilement.
Un bilan biologique courant éliminera des anomalies sanguines (augmentation des taux de cholestérol, triglycérides ou glycémie), sources de complications
Traitements
Il faut se fixer un objectif pondéral réaliste. Chez l’obèse, une perte de poids de 10 % de la masse corporelle est déjà bénéfique, car elle diminue les risques de complications. La perte de poids ne doit pas être trop rapide, il importe qu’elle s’inscrive dans la durée. L’essentiel est plutôt de savoir maintenir le nouveau poids obtenu.
Une prise en charge diététique reste essentielle.
Ce n’est pas pour autant un régime hypocalorique contraignant. Il s’agit plutôt d’apprendre à mieux se nourrir, en sachant de quoi nos aliments sont composés. On veillera à manger assez de protéines et de fibres, tout en choisissant bien ses lipides (= graisses) et ses glucides (= féculents et aliments à goût sucré). On évitera les boissons sucrées et l’excès de boissons alcoolisées.
Mieux vaut apprendre à maigrir en mangeant les aliments courants, plutôt qu’en ayant recours aux diètes protéinées ou aux substituts de repas.
Il faudra chercher l’origine d’éventuels troubles du comportement alimentaire (grignotage, anorexie-boulimie) où peuvent intervenir : stress, solitude affective, conflit familial ou conjugal, troubles sexuels.
La chirurgie de l’obésité est réservée aux obèses ayant une co-morbidité associée (comme le diabète) et ayant tenté des régimes sans succès. Il s’agit le plus souvent de la pose d’un anneau autour de l’estomac, diminuant ainsi l’appétit. Cette technique est très efficace mais elle comporte des risques.
La pratique d’une activité physique dans la vie quotidienne doit être encouragée (marche, montée des escaliers). En outre, une activité sportive d’endurance (marche rapide, jogging, natation, vélo) 2 à 3 fois par semaine pendant au moins 1 heure sera souhaitable.
Les cures thermales peuvent être d’un bon apport.
Que devez-vous faire ?
A tout âge, il faut réagir dès que les premiers kilos s’installent.
Par contre, il ne faut chercher à maigrir que si la perte de poids est justifiée par un IMC anormal et non pour des raisons esthétiques.
Ne pas sauter de repas ou trop restreindre son alimentation, ce qui peut aboutir à long terme à une prise de poids ! Certaines obésités ont été incontestablement créées par la répétition de régimes hypocaloriques mal conduits et souvent injustifiés...
Evolution
- L’obésité gynoïde (bas ventre, fesses, hanches) est certes inesthétique, mais donne surtout des troubles veineux des jambes, de l’arthrose des hanches et des genoux, du dos, qui peuvent devenir très invalidantes.
- L’obésité androïde (abdomen au dessus du nombril, torse, cou) favorise la survenue du diabète et des maladies cardio-vasculaires.
- Dans tous les cas, peuvent exister des conséquences psycho- sociales : non-estime de soi, rejet et discrimination, difficultés à l’embauche.