Cerveau : ces 7 idées reçues qui sont totalement fausses
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Cerveau Depuis des dizaines d'années, la croyance populaire façonne des idées reçues sur notre organe le plus important, le cerveau. Pourtant, la plupart de ces opinions s'avèrent être fausses... Décryptage.

Le cerveau a beau être l'un des organes les plus essentiels au bon fonctionnement de notre corps, on est loin de tout connaitre sur lui. Particulièrement complexe, il recèle de nombreux secrets que les scientifiques ne sont pas encore parvenus à percer. Aussi, face à tant de mystère, il n'est pas étonnant que certaines idées reçues apparaissent. En effet, notre cerveau fait l'objet de plusieurs mythes qui sont en réalité totalement faux. Petit tour d'horizon des plus connus.

1. Plus le cerveau est gros, plus on est intelligent

Souvent appelées ‘grosse tête’, les personnes aux capacités intellectuelles dépassant ceux de la moyenne n’ont pas forcément un plus gros cerveau, bien au contraire. Prenons l’exemple d’Albert Einstein : selon les calculs, le poids du cerveau du célèbre physicien était 10% inférieur à la moyenne estimée à 1,350 kg. Mais cette différence ne l’a pas empêché de publier sa théorie de la relativité et d’obtenir le prix Nobel de physique en 1921.

Les capacités intellectuelles sont donc plutôt une question de densité et d’efficacité du réseau qui lie les neurones entre eux. Un fait que l'on peut également observer dans le règne animal. Le cachalot par exemple, possède l'un des plus gros cerveaux, avec une masse atteignant environ 7 kilogrammes. Pourtant, les capacités de notre encéphale sont supérieures aux siennes. Plus que la taille du cerveau lui-même, c'est le rapport entre celle-ci et la taille du corps qui jouerait un rôle dans les capacités.

Certains animaux comme les dauphins ont un gros cerveau par rapport à la taille de leur corps et montrent une grande intelligence. A l'inverse, les souris ont un organe plutôt petit. Pour autant, ça ne les empêche pas, tout autant que les dauphins, de montrer de grandes facultés pour s'adapter à leur environnement. Si la taille compte d'une certaine manière, c'est donc loin d'être le seul facteur.

2. L’alcool tue les cellules nerveuses du cerveau

Ne vous inquiétez pas, une cuite de temps en temps ne tuera pas vos précieuses cellules nerveuses. Si l’alcool a un important effet sur l'organisme, il n'a pas des conséquences aussi sérieuses sur le cerveau. En revanche, il génère bel et bien des problèmes de transports de messages entres les neurones. Une atteinte qui est le plus souvent réversible, à condition de boire modérément.

En cas de surconsommation régulière, en particulier à un jeune âge, l'alcool peut impacter en profondeur et de façon durable le fonctionnement du cerveau. En résulterait alors une baisse de certaines capacités telles que la mémorisation, la concentration, la coordination, etc.

3. Les drogues font des trous dans le cerveau

Non, les drogues ne font pas des trous physiques dans le cerveau, mais provoquent bien des dommages réels si la consommation est excessive. Cocaïne, ecstasy, tabac, LSD, acides, héroïne, médicaments psychoactifs peuvent d'ailleurs tous conduire à une forte dépendance chez l’homme. Ces produits ont un point commun : ils augmentent la quantité d’un neurotransmetteur, la dopamine qui agit sur ce qu'on appelle le circuit de récompense au sein du cerveau.

Libéré au niveau des synapses des neurones, le neurotransmetteur a un effet stimulant qui va créer une sensation de plaisir. Normalement, cet effet est temporaire et réversible. Toutefois, consommées de façon excessive et régulière, les drogues finissent par perturber à long terme le fonctionnement global du cerveau et la façon dont il perçoit l'organisme et l'environnement.

4. 100 milliards de neurones dans le cerveau

Notre cerveau est un enchevêtrement de milliards de neurones, dont les prolongements s’entremêlent entre eux comme une immense toile. Avec un tel fouillis, l’estimation de leur nombre a été légèrement exagéré jusqu’à ce qu’une étude en 2009 établisse la différence entre le nombre de 100 milliards de neurones et l'hypothèse la plus récente qui placerait le chiffre aux alentours des 86 milliards.

Néanmoins, il est très difficile d’obtenir le nombre exact, car le cerveau contient beaucoup de cellules autres que les neurones. La dernière technique utilisée pour trouver ce fameux chiffre consistait à compter le nombre de noyaux de cellule nerveuse dans un morceau de cerveau. Beaucoup plus précise que les méthodes précédentes, cette technique implique tout de même une extrapolation pour définir une estimation globale.  

5. Nous utilisons seulement 10% de notre cerveau

Le mythe de l’utilisation incomplète du cerveau est une croyance populaire qui s’avère être une fausse interprétation. En effet, 100% des structures ont une utilité au sein de notre boite crânienne. Cependant, nous ne les utilisons pas toutes en même temps. Selon les gestes et activités que nous pratiquons, différentes zones de notre cerveau s’activent pour perpétrer nos actions.

Lorsque vous lisez par exemple, les aires consacrées à la vision, au langage, à la compréhension, ainsi que celles du jugement se mettent en marche. En revanche, si vous vous levez soudainement pour aller chercher quelque chose, les aires auparavant actives vont se mettre au repos et des aires différentes vont s'activer. Évidemment, il n'est pas possible pour le cerveau d'être à 100% actif à un moment donné, car ceci lui demande une énergie considérable.

Mais on est tout de même bien loin du mythe des 10% dont l'origine reste floue. Il pourrait s'agir de découvertes scientifiques qui ont été déformées au fil du temps.  

6. Nous utilisons un côté de notre cerveau

plus que l’autre Encore une légende urbaine qui prospère… Pourtant, cette affirmation s’avère être fausse et cela a été clairement démontré depuis 1981. En effet, le neurophysiologiste américain Roger W. Sperry a montré que les deux hémisphères de notre cerveau étaient aussi utiles l’un que l’autre, mais que leur raisonnement était différent. Cette démonstration lui a notamment valu le prix Nobel de médecine cette année là.

En somme, les deux hémisphères ne fonctionnent pas de la même fonction et n'ont pas les mêmes attributions. L’hémisphère gauche raisonne de manière séquentielle et analytique, il s’occupe du langage, du temps, des calculs, des savoir-faire, etc. L’hémisphère droit quant à lui traite l’information de manière holistique, en un seul bloc, il gère l’espace, l’intuition, le sens artistique, l’intelligence global et aussi les sentiments négatifs. Chacun utilise donc bien de manière équitable ces deux hémisphères.

7. Nous possédons 5 sensEncore FAUX !

Il est généralement établi depuis Aristote que nous avons 5 sens primaires : la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et le goût Pourtant cette affirmation est fausse. En effet, l’homme possède d’autres sens plus subtiles mais tout aussi importants pour le bon fonctionnement de notre corps.

Par exemple, la proprioception est la perception de notre propre corps : nous savons inconsciemment où se trouvent les différentes parties de notre corps à chaque instant. La toniception est la perception du tonus musculaire, la thermoception est celle de la chaleur et du froid, la nociception est la perception de la douleur. Les sentiments de faim et de satiété font également partie de notre éventail de capacités sensorielles.

Ces dernières fonctionnent par l'intermédiaire de milliers de récepteurs spécifiques installés à divers endroits de notre organisme et notamment au niveau de la peau.