70 % des personnes concernées sont des femmes, 30% sont des hommes. 45% des patients sont âgés de 50 à 69 ans au moment du diagnostic, 10% ont 70 ans et plus.
L’anus a pour fonction d’évacuer les selles accumulées dans le rectum. Dans le canal anal, la muqueuse intestinale se confond avec la peau normale. Le cancer de l’anus peut donc se former à partir de divers types de cellules. Près des deux tiers de tous les cancers de l’anus se forment à partir de cellules de la peau normale.
Consulter en cas de douleurs anales
Des douleurs ressenties dans la région de l’anus et lors de la défécation peuvent être de premiers signes révélateurs d’un cancer de l’anus. C’est pourquoi il est préférable de demander conseil à son médecin dès l’apparition de symptômes tels que sang dans les selles, douleurs à la défécation, constipation chronique, prurit dans la zone anale ou anomalies lors de la défécation. Dans la plupart des cas, de telles douleurs ont heureusement une cause anodine, comme par exemple des hémorroïdes.
Diagnostic et traitement
Pour poser le diagnostic, le médecin palpe tout d’abord l’anus avec le doigt. Ensuite, l’examen se poursuit à l’aide d’un endoscope et du prélèvement d’un échantillon de tissus.
Il existe plusieurs possibilités pour traiter le cancer de l’anus. Dans certains cas, l’ablation chirurgicale de la tumeur suffit. Mais aujourd’hui, la plupart des patients sont traités à l’aide d’une combinaison deradiothérapie et de chimiothérapie.
Pour environ 70% des patients, cette «radio-chimiothérapie» est si efficace qu’aucune intervention chirurgicale n’est nécessaire et que la pose d’un anus artificiel peut être évitée.Facteur de risque: les papillomavirus
Les infections causées par certains types de papillomavirus humains (HPV), qui génèrent des verrues anales, peuvent augmenter le risque de cancer de l’anus. Les HPV se transmettent lors de rapports sexuels.
Glossaire
Carcinome: Tumeur développée à partir des cellules d’un épithélium; forme la plus fréquente de maladie cancéreuse (cf. «sarcome»).
Rectum: Partie terminale du gros intestin réunissant le côlon pelvien et l’anus.
Endoscope: Instrument souple en forme de tube, introduit dans l’organisme pour examiner les cavités ou les organes creux; muni d’un objectif et d’une source de lumière, il permet d’explorer en détail l’intérieur d’un organe (cf. «endoscopie»).
Tumeur: Augmentation de volume d’un tissu; désigne le plus souvent la néoformation pathologique de tissus, qu’elle soit bénigne ou maligne; les termes de «tumeur maligne» et de «cancer» sont synonymes (cf. «carcinome», «malin»).
Radiothérapie: Traitement de maladies, essentiellement cancéreuses, par rayonnement ionisant; on distingue la radiothérapie externe (par un appareil qui produit le rayonnement) de la radiothérapie interne, qui consiste à introduire la substance radioactive dans l’organisme (cf. «brachythérapie»).
Chimiothérapie: Traitement des maladies infectieuses et cancéreuses avec des médicaments qui tuent les agents pathogènes ou les cellules cancéreuses; ce terme désigne le plus souvent le traitement des maladies cancéreuses par cytostatiques; selon l’objectif recherché, on parle de chimiothérapie curative, palliative, adjuvante ou néo-adjuvante.
Anus: Orifice du rectum.
Facteur de risque: En médecine, circonstances ou facteurs qui augmentent le risque d’une maladie; ainsi, le tabagisme est un facteur de risque de cancer du poumon (cf. «facteur de protection»).