EPILEPSIE
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EPILEPSIE

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 1218

EpilepsieUne crise d'épilepsie est la conséquence de décharges brusques et synchrones (toutes en même temps) de groupes de cellules nerveuses (les neurones).

L’épilepsie n’est pas une maladie, mais un phénomène hétérogène se manifestant par des crises d’épilepsie. Ces crises sont en fait la conséquence de décharges brusques et synchrones de groupes de cellules nerveuses (les neurones). Selon le groupe de neurones concerné, les crises pourront prendre un caractère très différent.

L’épilepsie est caractérisée par la survenue d’au moins une crise épileptique, avec une prédisposition durable à en faire d’autres. Le symptôme classique est la convulsion, mais certaines crises d’épilepsie peuvent aussi se manifester autrement et sans convulsions, comme des absences (brèves pertes de contact avec son environnement) ou des sensations bizarres (crises sensorielles).

Il est important de souligner qu’une crise épileptique peut survenir chez n’importe qui, secondairement à des causes réversibles (accident, consommation de substances ou sevrage d’alcool par exemple) sans pour autant qu’il s’agisse d’une épilepsie (les crises ne récidiveront pas une fois la cause disparue).

Les personnes souffrant d’une épilepsie sont encore très souvent tenues à l’écart, à tort, car l’épilepsie peut être impressionnante et faire peur. Mais elle n’est pas contagieuse et n’exclut pas une vie pratiquement normale

Symptômes

La crise épileptique se manifeste par un trouble transitoire de la conscience, de la perception et/ou des mouvements. Cela est dû à des décharges électriques brusques et synchrones (qui se produisent en même temps) dans le cerveau.

Les symptômes et la forme que peut prendre une crise d’épilepsie sont donc extrêmement variables. Selon la région du cerveau dans laquelle se produisent les décharges, on peut observer :

  • des convulsions généralisées, touchant tout le corps (Grand mal)
  • des convulsions partielles, limitées à une partie du corps (un bras, la bouche, etc.)
  • des absences, qui sont une suspension de l’attention, sans convulsions (Petit mal)
  • des sensations bizarres, pouvant concerner les cinq sens (vue, audition, odorat, goût, toucher) ou les viscères (organes du corps).

Causes

Les causes de l'épilepsie sont multiples. Une épilepsie peut être due à :

  • des anomalies génétiques ou des malformations congénitales
  • un accident vasculaire cérébral (attaque cérébrale) ou un traumatisme crânien
  • une infection touchant le cerveau (méningite, encéphalite)
  • l’exposition à des substances toxiques ou à des drogues
  • des anomalies du métabolisme (diabète grave, troubles thyroïdiens)
  • une tumeur au cerveau.

Facteurs aggravants

Certains facteurs peuvent aggraver l’épilepsie (augmentation de la fréquence des crises ou de leur sévérité) :

  • le manque de sommeil (il est important d’adopter un rythme de vie régulier)
  • une consommation de substances (effet toxique sur les neurones) ou un sevrage (par exemple arrêt brusque d’une consommation régulière et importante d’alcool ou d'une autre substance)
  • un stress intense.

Traitement

Le traitement des épilepsies fait tout d’abord appel à l’adoption d’une bonne hygiène de vie comprenant l’absence de consommation de substances telles que les drogues, la limitation de la consommation d’alcool, ainsi qu’un sommeil régulier et suffisant.

Les médicaments antiépileptiques sont très nombreux, au moins une trentaine. Ils ont des indications bien précises, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être utilisés pour traiter tous les types d’épilepsie. C’est le médecin qui décidera quel(s) médicament(s) utiliser en fonction du type d’épilepsie dont souffre la personne atteinte. Ces médicaments doivent généralement être pris à long terme.

Si la cause des crises est liée à une anomalie d’une partie très bien délimitée et accessible du cerveau, une intervention neurochirurgicale qui enlève la région responsable des décharges peut parfois permettre une guérison.

Evolution et complications possibles

L’évolution de la maladie et la réponse au traitement varient de cas en cas. En général, on peut dire qu’un tiers des personnes guérissent (maturation du cerveau pour les épilepsies de l’enfance, traitement chirurgical réussi), un tiers voient leur maladie stabilisée par les médicaments et le dernier tiers répond de manière insatisfaisante au traitement.

Les complications de l’épilepsie, notamment lorsqu’elle n’est pas traitée ou qu’elle répond mal au traitement peuvent être :

  • la survenue de blessures (en raison de chutes lors des crises)
  • la survenue ou l’aggravation d’une dépression
  • un risque de décès (environ 1/1000 par an) chez les personnes qui ont des convulsions fréquentes non contrôlées par le traitement (il s’agit par exemple d’accidents, de noyades ou d’arrêts cardiaques lors des crises épileptiques).

Le diagnostic d’une épilepsie a des conséquences pour obtenir ou conserver son permis de conduire. Le médecin doit pouvoir témoigner de la disparition des crises avec perte de connaissance, de la prise scrupuleuse du traitement et d’une hygiène de vie saine auprès du Service des automobiles.

Prévention

Les épilepsies dont la cause est génétique ne peuvent que difficilement être prévenues.

En revanche, les épilepsies secondaires à des causes spécifiques peuvent être évitées par la prévention de certaines maladies (accident vasculaire cérébral par exemple) ou des traumatismes cérébraux qui peuvent induire des crises épileptiques.

Une fois l’épilepsie déclarée, les crises peuvent être prévenues par la prise régulière d’un ou de plusieurs médicaments antiépileptiques. L’adoption d’une hygiène de vie régulière fait elle aussi partie intégrante des mesures visant à limiter le nombre de crises.

Enfin, le traitement, lorsqu’il est efficace, peut prévenir la survenue des complications de la maladie. De même, le renoncement à certaines activités potentiellement dangereuses (notamment les sports extrêmes) pour les personnes souffrant d’épilepsie permet d’éviter les accidents.

Pour établir un diagnostic ou adapter le traitement, le médecin s’intéressera en particulier :

  • aux circonstances de survenue et au type de crise (mouvements de tout le corps ou d’une partie du corps seulement ; perte de connaissance, suspension de l’attention, présence de sensations bizarres). Pour bien préciser ce qui s’est passé, il est important et utile de se faire accompagner par une personne qui a été témoin de la crise
  • au traitement habituel de l’épilepsie, s’il en existe déjà un, ainsi qu’à tous les autres médicaments pris pour d’autres raisons (ceux-ci peuvent en effet interférer avec les médicaments antiépileptiques)
  • à une éventuelle prise de toxiques ou à leur arrêt (alcool ou autre substance).

Examens

Pour préciser le diagnostic et ajuster le traitement, le médecin effectuera un examen physique détaillé.

Il pourra aussi demander un électro-encéphalogramme (EEG : enregistrement de l’activité électrique du cerveau) et des examens d’imagerie cérébrale (pour visualiser les différentes structures du cerveau).

Des examens de sang pourront aussi être effectués, notamment à la recherche d’un diabète, de déséquilibres des sels (sodium par exemple) dans le sang, ou pour surveiller le taux de certains médicaments antiépileptiques dans le sang.

Références

  • Epilepsie Que sais-je, Pierre Jallon
  • http://www.epi.ch/index.php?language=fr
  • http://www.epi-eclipse.ch
  • http://www.planetesante.ch/Mag-sante/Ma-sante-au-quotidien/Epilepsie-quand-les-pilules-ne-suffisent-pas