Thrombose
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Thrombose

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 663

ThromboseUne thrombose, c’est un caillot appelé aussi thrombus se formant dans un vaisseau sanguin et l’obstruant. Le caillot peut se former dans une veine ou dans une artère. On parle alors respectivement de thrombose veineuse (ou phlébite) et de thrombose artérielle. La complication la plus grave de la thrombose veineuse est l’embolie pulmonaire où le caillot se détache de l’endroit où il s’est formé et migre vers l’artère pulmonaire, pouvant entraîner une mort subite. Les complications des thromboses artérielles sont l’infarctus du myocarde (crise cardiaque), l’accident vasculaire cérébral ou d’autres accidents vasculaires au niveau par exemple des membres inférieurs ou de l’intestin. Il existe plusieurs traitements permettant de prévenir la formation de thrombus ou de les dissoudre.

Définition de la thrombose

La thrombose se définit par l’obstruction d’une veine ou d’une artère par un thrombus (ou caillot). On distingue deux types de thrombose :

  • La thrombose veineuse ou phlébite : elle peut être superficielle affectant une veine de surface ou profonde, affectant une veine profonde, notamment au niveau de la cuisse.
  • La thrombose artérielle obstruant une artère, qui se révèle plus grave si l’artère en cause est la seule à irriguer une zone précise du corps.

Causes de la thrombose

Il existe de multiples facteurs susceptibles d’entraîner une thrombose.

Une thrombose artérielle :
Elle peut être déclenchée par une lésion de la paroi d’une artère entraînant la formation d’un caillot au contact de la zone de l’artère abîmée. C’est ce qui se produit dans l’athérosclérose souvent en cause dans les infarctus ou les accidents vasculaires cérébraux. En cause, des substances toxiques soit pour la paroi des artères, soit pour la coagulation du sang : tabac, conception hormonale…

La thrombose veineuse :
Elle peut être déclenchée par l’injection d’un médicament par voie intraveineuse, un traumatisme, une inflammation, une infection bactérienne, des varices, un cancer, un contraceptif oral... D'autre part, une période créant un ralentissement de la circulation ‒ une position assise répétée et prolongée (long voyage en avion), une blessure, une longue immobilisation (plâtre) ou une intervention chirurgicale ‒ sont des causes fréquemment retrouvées.

Symptômes de la thrombose

Une thrombose veineuse au niveau du membre inférieur se caractérise essentiellement par les manifestations cliniques suivantes :

  • Douleur dans la zone où se situe la thrombose ;
  • Durcissement de la zone touchée perçue à la palpation ;
  • Rougeur, réchauffement si la thrombose est superficielle ;
  • Coloration bleuâtre ou blanchâtre de la peau en cas de thrombose superficielle ;
  • Parfois, formation d’un œdème ;
  • Parfois, peau brillante, tendue.

Dans environ un cas sur deux, la thrombose veineuse profonde n’entraîne aucun signe.

En cas de thrombose artérielle, on peut observer selon la localisation du caillot, des signes très divers :
- Un caillot dans une artère cérébrale entraîne des symptômes d’accident vasculaire cérébral (AVC) très variables selon l’artère touchée.
- En cas de thrombose d’une artère coronaire, des symptômes d’infarctus du myocarde (voir lien vers fiche sur la page symptôme d’IDM)
- En cas de caillot dans une artère des membres inférieurs, ou ischémie aiguë du membre inférieur, on observe une douleur brutale, une disparition du pouls au niveau de la jambe, une pâleur, une froideur…
- En cas de caillot dans les artères irriguant le tube digestif ou ischémie mésentérique, apparaît une forte douleur persistante au niveau de l’abdomen. L’ischémie mésentérique peut aussi être due à une thrombose veineuse.

Populations à risque

Les thromboses veineuses touchent environ 1 personne sur 1 000, 3 personnes sur 1 000 chez les patients âgés de plus de 80 ans (surtout les hommes). Le facteur héréditaire est parfois mis en cause chez des personnes souffrant de troubles de la coagulation.

Facteurs de risques

  • Tabagisme ;
  • Obésité ;
  • Diabète ;
  • Hypercholestérolémie ;
  • Sédentarité ;
  • Insuffisance cardiaque ;
  • Contraceptifs oraux oestro-progestatifs (pilules) ;
  • Certains cancers (pancréas, thorax) ;
  • Certaines interventions chirurgicales ;
  • Certains médicaments (corticoïdes, traitement hormonal de substitution) ;
  • Circulation sanguine ralentie (stase veineuse) ;
  • Troubles de la coagulation ;
  • Période de repos ou d’immobilisation prolongée ;
  • Long voyage.

Diagnostic de la thrombose

Plusieurs examens d’imagerie médicale permettent de diagnostiquer une thrombose :artériographie (exploration des artères), phlébographie (exploration des veines), échographie doppler. Les analyses sanguines mettent en évidence la présence de D-dimères, substance qui révèle la formation d’un caillot.

Traitement de la thrombose

Le traitement à suivre dépend avant tout du type de thrombose.

La thrombose veineuse des membres inférieurs est la plus fréquente. Son traitement est bien connu.
En cas de thrombose veineuse superficielle des membres inférieurs, le repos et la prise de médicaments destinés à apaiser les douleurs sont parfois suffisants. Les injections d'anticoagulants (héparine) sont pratiquées s’il existe un risque de thrombose veineuse profonde ou d’extension de la thrombose.

En cas de thrombose veineuse profonde des membres inférieurs, le traitement de base repose sur l’injection d’anticoagulants de la famille de l’héparine tous les jours afin d’éviter l’extension et la migration du caillot. Par la suite, d’autres types d’anticoagulants disponibles sous forme de comprimé prennent le relai. Lorsque la thrombose entraîne une obstruction sévère, l’équipe médicale peut avoir recours aux fibrinolytiques, médicaments dont l’action est de dissoudre le caillot.

Une contention élastique est indispensable dès que possible. Il s’agit de bas ou de collants comprimant les veines des jambes, à porter au maximum pour éviter les complications des phlébites. Cette contention doit être ensuite portée pendant au mois 2 ans après la phlébite.

Dans certains cas particuliers, notamment en cas de phlébites récidivantes entraînant un important risque d’embolies pulmonaires à répétition, la pose d’un filtre cave peut être envisagée. Il s’agit d’un filtre inséré dans la veine cave, veine qui draine les membres inférieurs. Ce filtre a pour but de bloquer le caillot avant qu’il n’arrive aux artères pulmonaires, ce qui permet d’éviter l’embolie pulmonaire parfois très grave.

En cas de thromboses artérielles, leur traitement dépend du lieu de la thrombose. Ce qui compte, c’est la rapidité du traitement, en particulier pour les Infarctus et accidents vasculaires cérébraux. En effet, la zone irriguée par l’artère bouchée s’abime, voire se détruit au fil des heures si elle n’est plus irriguée. L’urgence consiste donc à déboucher l’artère afin de préserver les facultés de fonctionnement, notamment du cœur et du cerveau.

En cas d’infarctus, le traitement consiste à utiliser le plus rapidement possible un fibrinolytique, médicament permettant de dissoudre le caillot qui bouche une artère du cœur. D’autres traitements sont mis en place pour protéger le cœur et éviter les complications et récidives. En cas d’accident vasculaire cérébral dû à une thrombose artérielle, le traitement consiste aussi à avoir recours à un fibrinolytique dès que possible.

Et pour les autres thromboses, le traitement est adapté à la localisation de la thrombose.

Prévention de la thrombose

Prévention des thromboses veineuses des membres inférieurs (les plus fréquentes des phlébites).

  • Pratiquer une activité physique régulière ;
  • Porter des bas de contention si l’on a des varices ;
  • Se faire opérer des varices ;
  • Éviter le surpoids ;
  • Éviter la contraception orale s’il existe d’autres risques ;
  • Éviter les immobilisations prolongées. Par exemple, en cas de voyage en avion, pratiquer des flexions-extensions des pieds afin de stimuler la circulation dans les veines, boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation, porter des bas de contention pendant le voyage ;
  • Le traitement par antiagrégant plaquettaire comme l’aspirine peut être utile sur conseil du médecin ;
  • Explorer et soigner les pieds avec des semelles orthopédiques si nécessaires. Les pieds plats ou trop creux diminuant l’efficacité de la marche pour stimuler la circulation sanguine.

Prévention des thromboses artériellesThrombose

La prévention des thromboses artérielles, c’est ce qui contribue à préserver un bon état de toutes les artères du corps. Aussi s’agit-il de la prévention de l’infarctus du myocarde et de la prévention des accidents vasculaires cérébraux. La prévention se résume à :

  • Éviter le surpoids ;
  • Bien soigner un diabète ;
  • Pratiquer de l’exercice physique ;
  • Manger équilibré, peu sucré, peu gras ;
  • Manger beaucoup de fruits et légumes ;
  • Ne pas fumer ;
  • Éviter la contraception orale s’il existe d’autres risques ;
  • Et pour les personnes ayant déjà subi une thrombose artérielle, prendre le traitement médical préventif qui diminue considérablement le risque de récidive.

Approches complémentaires de la thrombose

Plusieurs plantes se révèleront efficaces pour favoriser la circulation veineuse sanguine. On pourra notamment pendre sous forme de gélules ou de tisanes : de la vigne rouge (feuilles), du marron d’Inde (écorce), du ginkgo biloba (feuilles), du fragon (racine). Ces plantes peuvent être prises sur de longues périodes.