L’aérophagie désigne un phénomène physiologique qui se caractérise par une ingestion d’air anormalement élevée pendant la déglutition. L’air s’accumule dans l’œsophage et parfois, une faible quantité dans l’estomac lorsque le sujet boit ou mange. Cette accumulation d’air engendre une sensation de ballonnement et des éructations (rots), les deux symptômes de l’aérophagie.
Description de l'aérophagie
Le terme « aérophagie » signifie en grec « manger de l’air ». En réalité nous « mangeons » tous de l’air lorsque nous avalons entre 2 et 4 litres d'air par jour. Cela dit, certaines personnes ingèrent une plus grande quantité d’air lorsqu’ils mangent, boivent ou avalent leur salive.
Causes de l'aérophagie
Plusieurs facteurs, isolés ou combinés, peuvent être à l’origine de l’aérophagie :
- La succion du pouce ;
- La mastication de chewing-gums ;
- La consommation trop importante de boissons gazeuses (sodas) ;
- La déglutition rapide : les personnes qui mangent trop vite avalent généralement plus d’air ;
- L’anxiété, le stress ;
- Certaines maladies ;
- La surproduction de salive (hypersalivation) ;
- Le port d’une prothèse dentaire inadapté ;
- L’habitude de « roter » qui devient un tic, le tiers supérieur de l’œsophage ayant une musculation volontaire. On parle d’eructio nervosa.
Symptômes de l'aérophagie
- Traitement et prévention de l'aérophagieSensation de ballonnements (en particulier après les repas) ;
- Sensation de pesanteur, lourdeurs d’estomac ;
- Éructations fréquentes (rots).
Éviter les boissons gazeuses ;L’aérophagie n’est pas vraiment une maladie ni même une affection. C’est une gêne, car elle est normale et banale. Elle ne requiert pas de traitement de choc, mais une double approche : unrégime alimentaire adapté et de bonnes habitudes de vie :
- Manger doucement, bien mâcher et ne pas avaler trop rapidement ;
- Ne pas prendre l’habitude de roter volontairement ;
- Ne pas sucer son pouce ;
- Ne pas mâcher de chewing-gum ou sucer des bonbons toute la journée, car cela augmente la quantité d’air passant dans l’œsophage ;
- Ne pas grignoter au long de la journée.
Si le stress semble être en cause dans l’aérophagie, il peut être intéressant d’envisager des solutions anti-stress telles que la relaxation, la méditation, la sophrologie, l’acupuncture ou leyoga.
Les risques d’aérophagie peuvent être réduits en mangeant lentement, en mastiquant bien et en évitant les aliments et les boissons antérieurement évoqués.
Approches complémentaires de l'aérophagie
De nombreuses approches complémentaires peuvent être utiles pour limiter l’aérophagie, aussi bien de façon ponctuelle que durablement. C’est l’origine du problème qui sera déterminante pour savoir quelle technique est la plus appropriée.L’homéopathie ou la phytothérapie (menthe, fenouil ou origan en infusion) proposent des traitements adaptés
Aérophagie d’ordre alimentaire
Si c’est le mode d’alimentation qui est à l’origine de l’aérophagie, outre les conseils susmentionnés, il peut être utile de se rendre chez un naturopathe pour recevoir des conseils alimentaires spécifiques, adaptés à chaque personne.
Aérophagie due au stress
Si c’est le stress qui est à l’origine de l’aérophagie, de nombreuses approches relaxantes sont indiquées :
- la sophrologie en premier lieu puisqu’elle permet souvent de faire diminuer le stress ;
- le yoga pour détendre son corps et pour méditer ;
- le tai-chi chuan et le qi gong qui sont des arts martiaux calmes qui disent faciliter la circulation de l’énergie et faire travailler la maîtrise de soi en mouvement ;
- l’acupuncture ;
- l’ostéopathie qui peut travailler aussi bien sur le stress en général que plus spécifiquement sur la sphère digestive et les problèmes qui sont à l’origine de l’aérophagie.
Homéopathie
De façon ponctuelle, si l’aérophagie s’accompagne de rots qui soulagent, il est possible de prendre Carbo vegetalis en 5 CH à raison de 3 granules trois fois par jour.
Si les gaz ne soulagent pas les troubles, on préférera China officinalis en 5 CH à la même posologie.
Aromathérapie
Avec les huiles essentielles, on peut soulager l’aérophagie en avalant après les repas une petite cuillerée de miel dans laquelle on aura déposé une goutte d’huile essentielle d’estragon.
Recherche et rédaction : Catherine Solano
Fiche créée : Juin 2014