Hoquet
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Hoquet

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 805

HoquetLe hoquet est le nom usuel (on parle de myoclonie phrénoglottique en termes médicaux) pour désigner une succession de contractions spasmodiques involontaires et répétées du diaphragme associés à une fermeture de la glotte et souvent une contraction des muscles intercostaux. Ce réflexe survient brusquement et de manière incontrôlable. Il se traduit par une série de « hics » sonores caractéristiques.

Typologie et causes du hoquet

Le hoquet est probablement dû à des stimulations des nerfs phréniques, des nerfs vagues ou bien du tronc cérébral situé dans le cerveau. Ces stimulations déclenchent le réflexe de hoquet.

On distingue deux types de hoquets. Le plus fréquent est le hoquet dit bénin (ou aigu), qui ne dure en général pas plus de quelques minutes, voire seulement quelques secondes, puis cesse de manière spontanée. Il est dû à une stimulation du nerf vague ou phrénique, le plus souvent d’origine intestinale. Il peut cependant être lié à de multiples facteurs différents : ingestion de nourriture de manière trop rapide ou en trop grande quantité, aérophagie, grossesse, tabagisme excessif, rire, toux, variations brusques de température, stress, abus d'alcool, consommation de boissons gazeuses...

De façon beaucoup plus rare, certaines personnes peuvent être atteintes de hoquet chronique (ou hoquet rebelle). Il est dit persistant quand sa durée dépasse 48 heures, et réfractaire lorsqu’il perdure plus d’un mois. Le hoquet est alors considéré comme une maladie. Les causes de ce hoquet sont très souvent d'ordre pathologique c’est-à-dire liées à différentes maladies affectant notamment le nerf phrénique, le nerf vague ou le tronc cérébral. Il peut aussi être dû à des troubles du système nerveux central, des troubles métaboliques, ou à des médicaments présentant cet effet indésirable. Les personnes de plus de 50 ans représentent la tranche d'âge la plus touchée par cette forme très rare de hoquet.

Traitement du hoquet

Comme son nom l'indique, le hoquet bénin est complètement inoffensif et ne nécessite pas de traitement particulier du fait qu'il cesse généralement de lui-même assez vite. Il existe en revanche toute une série de moyens ou « remèdes » qui seraient à même de stopper le hoquet. La plupart reposent sur la stimulation de la glotte, l’accroissement du taux de dioxyde de carbone dans les poumons, le rythme de la respiration et la diversion. Parmi cette soixantaine de techniques recensées, on peut citer les suivantes :

  • Arrêter momentanément de respirer (apnée prolongée volontaire),Hoquet
  • Interrompre  brusquement la respiration grâce à un effet de surprise,
  • Boire un grand verre d'eau d'une seule traite,
  • Boire un verre d'eau en se bouchant les oreilles et la tête penchée en arrière,
  • Exercer une traction de la langue vers l'avant,
  • Frotter le palais avec son doigt,
  • Sucer un glaçon ou avaler de la glace pilée,
  • Avaler un produit acide ou sucré (citron, sucre en poudre, pain sec, gingembre...),
  • Placer un objet froid sur le ventre au niveau du diaphragme,
  • Provoquer un éternuement en respirant du poivre...

Cette liste non exhaustive de remèdes populaires et parfois saugrenus est à prendre avec précaution : la majorité de ces méthodes sont transmises par tradition sans que l'on puisse déterminer avec précision si elles sont efficaces ou non. Pour le hoquet chronique, le traitement est déterminé en fonction de la maladie qui l’a déclenché. Plusieurs procédés dont la stimulation de la paroi du pharynx avec une sonde, et des médicaments (relaxants musculaires, antidépresseurs, anticonvulsivants) sont toutefois utilisés pour essayer de réduire la fréquence du hoquet et soulager la personne qui en souffre.

Prévention du hoquet

Approches complémentaires du hoquetIl est difficile de prévenir l'apparition du hoquet, qui survient de manière assez aléatoire, mais on peut tenter d'en réduire les risques en évitant de manger trop rapidement, ainsi que les excès de tabac, d'alcool ou de boissons gazeuses, les situations de stress ou bien les brusques changements de température.

Remèdes classiquesDe très nombreuses méthodes existent pour lutter contre le hoquet.

Outre celles citées précédemment, vous pouvez également tester d’autres astuces.

  • Allongez-vous sur le dos et pliez les genoux de façon à les maintenir plaqués contre votre torse.
  • Prenez un morceau de sucre imbibé de vinaigre.
  • Laissez fondre trois morceaux de sucre dans la bouche.
  • Pincez-vous fortement l’auriculaire pendant une douzaine de secondes.

Thérapies

Pour les cas de hoquets chroniques, il est possible de faire appel à des thérapies complémentaires telles que l’ostéopathie ou l’acupuncture… à condition que l’origine du hoquet soit connue et que la maladie ou le problème en cause soit déjà traité médicalement. En effet, les hoquets chroniques peuvent être dus à des maladies graves et il faut absolument commencer par en chercher la cause. Aller directement vers une thérapie complémentaire sans passer par un bilan médical pourrait représenter une perte de chance d’être soigné d’une maladie évolutive à temps.

Homéopathie

Puisque le hoquet ressemble à une crampe du diaphragme, l’homéopathie propose des solutions traditionnellement utilisées en cas de crampes musculaires telles que Cuprum metallicum, Aesculus composé, Tabacum et Cicuta viros.

Recherche et rédaction : Catherine Solano
Fiche créée : Juin 2014