Achondroplasie
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Achondroplasie

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 1666

AchondroplasieL'achondroplasie fait est un type particulier de chondrodyplasie, soit est une forme de rétrécissement et/ou d'allongement des membres. Cette maladie se caractérise par :
- une rhizomélie : qui atteint la racine des membres, soit la cuisse ou les bras ;
- une hyper-lordose : accentuation des courbures dorsales ;
- une brachydactylie :taille anormalement petite des phalanges des doigts et/ou des orteils ;
- une macrocéphalie : taille anormalement grande du périmètre crânien ;
- une hypoplasie : croissance retardée d'un tissu et/ou d'un organe.

Ethnologiquement, l'achondroplasie désigne "sans la formation de cartilage". Ce cartilage est un tissu dur mais flexible entrant dans la composition du squelette. Néanmoins, dans cette pathologie, il ne s'agit pas d'une mal formation au niveau du cartilage mais d'un problème dans l'ossification (formation des os). Ceci concerne davantage les os longs, tels que les bras et les jambes.

Les sujets atteints par l'achondroplasie témoignent d'une petite carrure. La taille moyenne d'un homme atteint d'achondroplasie est d'1,31 m et celle d'une femme malade, de 1,24 m.
Les caractéristiques particulières de la maladie se traduisent par une taille importante du tronc, mais une taille anormalement petite des bras et des jambes. A contrario, une macrocéphalie est généralement associée, ce qui se définit par un élargissement du périmètre crânien, notamment du front. Les doigts de ces patients sont généralement petits avec une divergence visible du majeur, ce qui donne une forme de la main en trident.

Certains problèmes de santé peuvent être associés à l'achondroplasie. C'est notamment le cas d'anomalies respiratoires avec une respiration qui se voit ralentit par à coups avec des périodes en apnée. De plus, une obésité et des infections au niveau des oreilles sont souvent associés à la maladie. Des problèmes de postures sont également visibles (hyper-lordose).

Des complications potentielles peuvent apparaître, telles qu'une spinal sténose, soit le rétrécissement du canal médullaire. Ceci a pour conséquence une compression de la moelle épinière. Ces complications sont généralement signes de douleurs, de faiblesses au niveau des jambes et de fourmillements.
En moindre fréquence, l'apparition d'une hydrocéphalie (anomalie neurologique sévère) est possible. (2)

Il s'agit d'une maladie rare, dont la prévalence (nombre de cas dans une population donnée à un moment donné) s'élève à 1 naissance sur 15 000. (2)

Les symptômes

Les manifestations cliniques de l'achondroplasie se traduisent à la naissance par :
- une taille anormalement petite des membres avec une rhizomélie (atteinte des racines des membres) ;
- une taille anormalement grande du tronc ;
- une taille anormalement grande du périmètre crânien : macrocéphalie ;
- une hypoplasie : croissance retardée d'un tissu et/ou d'un organe.

Un retard de la motricité est également significatif de la pathologie.
D'autres conséquences peuvent être associées, telles que de l'apnée du sommeil, des otites récurrentes, des troubles de l'auditions, des chevauchements dentaires, une cyphose thoraco-lombaire (déformation de la colonne vertébrale).

Dans les cas les plus graves de la maladie, une compression de la moelle épinière peut y être apparentée provoquant des situations d'apnée, un retard dans le développement et des signes pyramidaux (ensemble des troubles de la motricité). De plus, une hydrocéphalie est également plausible entraînant des déficits neurologiques et des maladies cardiovasculaires.

Les sujets atteints de la maladie possèdent une taille moyenne d'1,31 m pour les hommes et d'1,24 m pour les femmes.
De plus, une obésité est largement retrouvée chez ces patients. (1)

Les origines de la maladie

La transmission de la maladie se fait à partir d'un processus autosomique dominant. Soit, qu'une seule des deux copies du gène d'intérêt muté est suffisant pour que le sujet développe le phénotype malade associé. Les patients atteints d'achondroplasie héritent alors d'une copie du gène FGFR3 muté d'un des deux parents malade.L'origine de l'achondroplasie est génétique.
En effet, le développement de cette maladie résulte de mutations au sein du gène FGFR3. Ce gène permet la formation de la protéine qui entre en jeu dans le développement et la régulation des tissus osseux et cérébraux.
Il existe deux mutations spécifiques dans ce gène. D'après les scientifiques, ces mutations en question entraînent une activation trop importante de la protéine, interférant avec le développement du squelette et entraînant des déformations osseuses. (2)

Par ce mode de transmission, il existe donc un risque de 50 % de transmettre la maladie à la descendance. (1)

Les sujets héritant des deux copies mutées du gène d'intérêt développent une forme sévère de la maladie entraînant un rétrécissement important des membres et des os. Ces patients naissent généralement prématurément et décèdent peu de temps après la naissance d'un déficience respiratoire. (2)

Les facteurs de risque

Les facteurs de risque de la maladie sont d'ordre génétique.
En effet, la transmission de la maladie se fait via une transfert autosomique dominant relatif au gène FGFR3.
Ce principe de transmission traduit que la présence unique d'une seule copie du gène muté est suffisante dans le développement de la maladie.

En ce sens, un individu possédant un de ses deux parents atteint de cette pathologie, possède 50 % de risque d'hérité du gène muté, et ainsi également développer la maladie.

Prévention et traitement

Le diagnostic de la maladie est tout d'abord différentiel. En effet au vu des différentes caractéristiques physiques associées : rhizomélie, hyper-lordose, brachydactylie, macrocéphalie, hypoplasie, etc. le médecin peut poser l'hypothèse de la maladie chez le sujet.
Associé à ce premier diagnostic, des tests génétiques permettent de mettre en évidence l'éventuelle présence du gène FGFR3 muté.

Le traitement de la maladie passe tout d'abord par une prévention conséquente. Celle-ci permet d'éviter le développement de complications, pouvant être létales, chez les patients atteints d'achondroplasie.

Une intervention chirurgicale dans le cadre d'une hydrocéphalie est souvent nécessaire chez les nouveaux-nés. De plus, d'autres interventions de chirurgie peuvent être réalisées dans le but de rallonger les membres.

Les infections auriculaires, les otites, des troubles auditifs, etc. sont traités par des médicaments adéquats.
La prescription de cours d'orthophonie peut être utile pour certains sujets malades.
L'adénotonsillectomie (ablation des amygdales et des végétations) peut être réalisée dans le traitement de l'apnée du sommeil.

Ajouté à ces traitements et interventions chirurgicales, un suivi nutritionnel et un régime sont généralement conseillés chez les enfants malades.

L'espérance de vie des malades est légèrement inférieure à l'espérance de vie de la population générale. Par ailleurs, le développement de complications, notamment cardiovasculaires, peut avoir des conséquences négatives sur le pronostic vital des patients. (1)

Références bibliographiques

(1). BOBER., DUKER.A. 2013. Achondroplasie. [En ligne]. http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=15. (Consulté le 03.07.2016).

(2). NIH. GENETIC HOME REFERENCE. 2016. achondroplasia. [En ligne]. https://ghr.nlm.nih.gov/condition/achondroplasia. (Consulté le 03.07.2016).

(3). O'NEILL. M. 2013. ACHONDROPLASIA; ACH. [En ligne]. http://www.omim.org/entry/100800. (Consulté le 03.07.2016).