DÉCOMPENSATION CARDIAQUE
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DÉCOMPENSATION CARDIAQUE

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 647

INSUFFISANCE CARDIAQUEQuand le cœur a de la peine à se remplir ou à expulser le sang, il n'arrive plus à assurer un débit sanguin suffisant. On parle d'insuffisance cardiaque.

Brève description

Lorsque le cœur n’arrive plus à exercer correctement sa fonction de pompe, on parle d’insuffisance cardiaque. Dans ce cas, le cœur a soit de la peine à se remplir de sang (insuffisance diastolique) soit de la peine à l’expulser (insuffisance systolique). Ce mauvais fonctionnement cardiaque a pour conséquence un apport d’oxygène insuffisant aux organes.

L’insuffisance cardiaque peut être aiguë ou chronique. Si elle est aiguë, il s’agit d’une urgence, car elle constitue une menace immédiate pour la vie.

La cause la plus fréquente de l’insuffisance cardiaque est la maladie coronarienne (obstruction des artères qui irriguent le muscle cardiaque). L’hypertension artérielle et le diabète sont deux autres causes importantes.

Symptômes

Les symptômes de l’insuffisance cardiaque sont :

  • la présence d’œdèmes au niveau des pieds, des chevilles ou des jambes
  • une fatigue, un sentiment de faiblesse générale et un épuisement rapide à l’effort
  • des difficultés respiratoires lors d’un effort ou au repos
  • une fréquence cardiaque élevée (tachycardie)
  • une toux (en particulier la nuit)
  • le besoin de dormir en position semi assise pour mieux respirer.

Causes

L’insuffisance cardiaque aiguë (dont les symptômes se manifestent brusquement) peut être causée par un infarctus du myocarde, une embolie pulmonaire (caillot de sang dans une artère des poumons), une anomalie grave du rythme cardiaque (arythmie), un traumatisme thoracique ou cardiaque (accident de la route, coup de couteau dans le cœur), certaines maladies infectieuses graves (myocardite fulminante), la consommation de cocaïne.

L’insuffisance cardiaque chronique peut quant à elle être secondaire à une maladie des artères du cœur (athérosclérose), une hypertension artérielle, un diabète, une maladie du muscle ou des valves cardiaques, certaines infections, une malformation congénitale, une arythmie cardiaque ou à des toxique (alcool, certains médicaments comme les anticancéreux par exemple).

L’insuffisance cardiaque chronique peut aussi être la conséquence tardive d’un infarctus.

Facteurs de risque

Les facteurs de risque de l’insuffisance cardiaque sont les mêmes que ceux des maladies cardiovasculaires en général :

  • le tabac
  • l’obésité et le surpoids
  • l’hypertension artérielle
  • le diabète
  • un taux de cholestérol élevé
  • le stress
  • la sédentarité
  • l’âge (le risque augmente au-delà de 60 ans)
  • une prédisposition familiale dans certains cas
  • le sexe masculin.

Traitement

Une personne souffrant d’insuffisance cardiaque doit tout d’abord adopter une bonne hygiène de vie pour limiter les facteurs de risque :

  • pratiquer une activité physique régulière et adaptée (au minimum trois heures par semaine) en privilégiant le plaisir plutôt que la performance
  • manger sainement (régime crétois)
  • éviter de prendre du poids
  • renoncer définitivement au tabac
  • apprendre à se détendre et aménager son quotidien pour être moins stressé.

De plus, le médecin pourra prescrire un ou plusieurs médicaments pour traiter les facteurs de risque, les causes ou les symptômes de l’insuffisance cardiaque : diurétiques, antihypertenseurs, médicaments pour faire baisser le taux de cholestérol (statines), antidiabétiques, médicaments pour empêcher la formation de caillots sanguins (aspirine, etc.).

L’amélioration de la circulation dans les artères coronaires peut se faire par angioplastie (dilatation de l’artère malade par introduction d’un cathéter muni d’un ballonnet gonflable depuis l’artère fémorale (pli de l’aine) ou l’artère radiale (poignet)) et si nécessaire la mise en place d’un stent (une prothèse en treillis «ressort» qui garde l’artère ouverte après la dilatation).

Parfois, des traitements chirurgicaux sont nécessaires pour rétablir la circulation dans les artères coronaires ou le bon fonctionnement des valves cardiaques (pontage coronarien, réparation ou remplacement d’une valve). Plus rarement, quand les autres traitements n’ont pas réussi, une greffe cardiaque peut être indiquée.

D’autre part pour certaines arythmies ou en cas d’asynchronisme (lorsque les ventricules ne se contractent pas en même temps), la mise en place d’un pacemaker ou d’un défibrillateur interne peut être nécessaire pour assurer un rythme cardiaque régulier, synchrone (contraction simultanée des deux ventricules) et ainsi restaurer la capacité du cœur à pomper efficacement le sang.

Evolution et complications possibles

En l’absence de traitement, l’insuffisance cardiaque conduit fréquemment à la mort.

Même avec un traitement, 30% des malades avec une insuffisance cardiaque décèdent dans la première année qui suit une première hospitalisation. Mais un traitement médicamenteux adéquat et une bonne hygiène de vie améliorent nettement la survie.

Prévention

Pour prévenir l’insuffisance cardiaque, il est important de limiter les facteurs de risque cardiovasculaires et d’adopter une bonne hygiène de vie :

  • pratiquer une activité physique régulière (au minimum trois heures par semaine) en privilégiant le plaisir plutôt que la performance
  • manger sainement (régime crétois)
  • renoncer définitivement au tabac
  • apprendre à se détendre et aménager son quotidien pour être moins stressé
  • éviter de prendre du poids
  • prendre régulièrement son traitement en cas de cholestérol élevé, d’hypertension et de diabète.

Informations utiles au médecin

Le médecin s’intéressera :

  • à une description précise des symptômes (difficultés respiratoires, douleurs, gonflement des chevilles, etc.)
  • à la présence d’autres maladies (hypertension artérielle, diabète) ou d’allergies
  • à la présence de maladies ou de décès d’origine cardiovasculaire dans la famille
  • aux habitudes de vie
  • aux médicaments habituels
  • à la profession exercée.

Examens

Le médecin procèdera à un examen physique avec mesure du poids, de la taille, de la tension artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, etc.

Il pourra demander une prise de sang pour mesurer notamment les taux de sucre et de cholestérol. Une radiographie du thorax permettra de détecter une modification de la taille du cœur et une éventuelle présence d’eau dans les poumons. Enfin, le médecin réalisera un électrocardiogramme.

Selon les résultats de ces examens, une consultation spécialisée chez un cardiologue pourra être nécessaire, notamment pour un test d’effort ou une échographie du cœur.

Références

  • Société européenne de cardiologie (www.escardio.org) (en anglais)
  • Fédération française de cardiologie (http://www.fedecardio.com/)
  • Société suisse de cardiologie (http://www.swissheart.ch/)