DÉMENCE DE TYPE ALZHEIMER
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DÉMENCE DE TYPE ALZHEIMER

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 1056

alzheimer La maladie d'Alzheimer est une dégénérescence du cerveau qui atteint surtout les personnes âgées, et qui a de nombreuses répercussions sur la vie quotidienne.

Brève description

La maladie d’Alzheimer est une atteinte dégénérative du cerveau, survenant le plus souvent chez la personne âgée. Elle correspond à la pathologie démentielle la plus fréquente et représente environ deux tiers de toutes les démences. A l’âge de 65 ans, 1% environ des personnes souffrent d’une démence. Cette proportion augmente à 30% environ après 85 ans. La plupart des personnes âgées n’ont pas de démence, même si par ailleurs elles peuvent avoir des problèmes de mémoire légers.

Le début de la maladie est en général insidieux et les symptômes cognitifs (qui concernent la mémoire, le langage etc.) et fonctionnels (qui touchent les activités de la vie quotidienne) se manifestent progressivement et lentement. Les troubles de la mémoire et les difficultés à retenir des informations concernent surtout les nouvelles situations. Le souvenir des événements anciens est en revanche mieux conservé. A mesure que la maladie progresse, elle entrave de plus en plus les relations avec l’entourage et les capacités à vivre de façon autonome.

La maladie d’Alzheimer n’est pas la seule forme de démence. Un examen soigneux et compétent permettra en général de distinguer les autres formes de démence de la maladie d’Alzheimer.

NB : Le terme «démence» utilisé dans ce document ne fait pas référence à la «folie», mais à des maladies cérébrales provoquant une détérioration mentale progressive et irréversible, comme par exemple la maladie d’Alzheimer.

Symptômes

La maladie d’Alzheimer se manifeste tout d’abord par des troubles de la mémoire sous forme de difficultés à retenir de nouvelles informations, puis à exécuter des tâches complexes qui paraissaient simples auparavant.

Des troubles du langage, notamment une difficulté à trouver ses mots, et de la concentration apparaissent ensuite.

Des symptômes comportementaux et psychologiques peuvent survenir à tout moment de l’évolution de la maladie et correspondent, entre autres, à une agressivité, une apathie (absence d’énergie, lenteur à agir ou à réagir), des hallucinations (perceptions sensorielles de choses qui ne sont pas présentes en réalité), une déambulation (marche sans but dans l’appartement ou la rue), des idées délirantes (fausses représentations de la réalité), un sentiment de tristesse, une instabilité émotionnelle (changements brusques d’humeur, passant par exemple sans raison apparente du rire à la colère), une anxiété. Le caractère de la personne atteinte se modifie en général. Ces symptômes sont souvent difficiles à supporter aussi bien par la personne atteinte de la maladie que par les proches.

L’ordre d’apparition des symptômes décrits ci-dessus peut varier d’une personne à l’autre et tous ne sont pas forcément présents en même temps.

D’autre part, comme cette maladie survient généralement à un âge avancé, d’autres symptômes dus à l’existence d’autres maladies, mais sans relation avec la démence d’Alzheimer, sont souvent présents en même temps.

Causes

Les causes de la maladie d’Alzheimer sont inconnues à ce jour.

Facteurs de risque

Si l'on ne connaît pas les causes de la maladie d'Alzheimer, il existe cependant des facteurs de risque qui augmentent la probabilité de développer la maladie. Les principaux facteurs de risque sont, :

  • l’âge
  • l’existence de facteurs prédisposant aux maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, taux de cholestérol ou de sucre (diabète) trop élevés dans le sang)
  • des facteurs génétiques, notamment dans les formes familiales rares selon certaines études, un niveau scolaire relativement faible ou une histoire de dépression pourraient également favoriser la survenue de la maladie.

Traitement

Actuellement, il n’est pas possible de guérir la maladie d’Alzheimer, ni d’ailleurs la plupart des autres démences, mais l’évolution de la maladie peut parfois être ralentie et les symptômes comportementaux et psychologiques peuvent être efficacement traités.

Les premières mesures, très importantes, à mettre en place rapidement lorsqu’un diagnostic de maladie d’Alzheimer est posé chez une personne, concernent l’environnement psycho-social du malade et de sa famille. Il s’agit :

  • de conseils à la personne et à ses proches
  • d’offrir un soutien à la famille (par des professionnels) pour s’occuper de la personne atteinte, comme par exemple la mise en place d’une aide à domicile (pour le ménage, les soins, etc.) et/ou l’organisation d’un accueil de jour pour la personne malade, afin de lui permettre de voir du monde, de soulager ses proches et d’éviter qu’ils ne s’épuisent
  • de veiller à maintenir les liens sociaux (il est en effet important que la personne souffrant d’une maladie d’Alzheimer garde le plus longtemps possible des contacts avec ses amis, ses voisins et sa famille).

Les médicaments actuellement prescrits pour améliorer la mémoire ont une faible efficacité, mais ils permettent parfois de ralentir pendant quelques temps l’évolution de la maladie.

En revanche, les médicaments utilisés pour traiter les symptômes psychologiques et comportementaux se montrent souvent efficaces.

Parallèlement à la prise en charge des symptômes comportementaux et psychologiques et des conséquences fonctionnelles (sur les activités de la vie quotidienne) de la maladie d’Alzheimer proprement dite, le traitement d’autres maladies présentes simultanément (maladies concomitantes) est important. Dans ce cas, le médecin portera une attention particulière aux autres médicaments (aussi bien ceux en vente libre ou délivrés sur ordonnance) susceptibles d’influencer négativement les symptômes liés à la maladie d’Alzheimer.

Evolution et complications possiblesALZHEIMER

L’évolution de la maladie d’Alzheimer est lentement progressive, avec ou sans traitement. Toutefois, une bonne prise en charge psychosociale et médicamenteuse peut ralentir la progression des symptômes, éviter que les proches et les soignants ne s’épuisent et retarder l’entrée dans un établissement médico-social (EMS).

Par conséquent, bien qu’il ne soit pas curatif, l’objectif du traitement est d’obtenir une meilleure qualité de vie à la fois pour le patient et son entourage.

Prévention

Il n’existe pas de mesures de prévention spécifique pour la maladie d’Alzheimer. Toutefois, il est possible de limiter ou de traiter les facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, taux de cholestérol trop élevé), notamment en favorisant une bonne hygiène de vie.

Quand contacter le médecin ?

En cas d’inquiétude concernant sa mémoire, il ne faut pas hésiter à en discuter avec le médecin traitant. Celui-ci pourra procéder à quelques tests s’il les juge nécessaires et éventuellement organiser une consultation spécialisée (consultation de la mémoire ou autre).

Il n’y a pas d’urgence vitale liée à la maladie d’Alzheimer, mais certains symptômes ou troubles du comportement peuvent nécessiter une consultation urgente ou le recours à un médecin de garde.

Néanmoins, divers problèmes physiques (par exemple un état de déshydratation, une infection débutante (notamment respiratoire, urinaire et cutanée), une constipation ou une rétention urinaire aiguë), même apparemment anodins, peuvent précipiter la personne démente dans un état fluctuant d’agitation ou de replis, appelé « état confusionnel aigu » pouvant nécessiter une prise en charge immédiate.

Informations utiles au médecin

Lorsque l’on suspecte une maladie d’Alzheimer, le médecin s’intéressera :

  • à préciser si les pertes de mémoire concernent surtout les événements récents mais rarement les souvenirs anciens
  • à la présence d’autres symptômes associés, comme des difficultés à s’orienter dans le temps (ne plus savoir quel est le jour, le mois, l’année ou la saison) ou l’espace (se perdre dans son quartier ou ne plus savoir retrouver le chemin pour se rendre chez son médecin par exemple)
  • à l’existence de modifications du caractère, de comportements inhabituels
  • à la présence de troubles du langage ou de la compréhension
  • à savoir si des activités de la vie courante autrefois effectuées facilement semblent être devenues plus difficiles ou impossibles (par exemple difficultés, à régler ses factures, à préparer les repas ou, plus tardivement, à prendre soin de soi)
  • à savoir si la personne est facilement débordée lorsqu’elle est confrontée à des situations nouvelles ou stressantes.

Pour les informations concernant les changements dans l’autonomie ou du comportement de la personne atteinte, le point de vue des proches est très important.

Examens

Si une maladie d’Alzheimer est suspectée, le médecin collectera des informations à propos de l’histoire détaillée de la maladie (anamnèse) auprès de la personne atteinte et de son entourage. Il cherchera ensuite à exclure toute une série de maladies (dépression, accident vasculaire cérébral (AVC), consommation excessive d’alcool, utilisation nocive de médicaments, mauvais fonctionnement de la glande thyroïde, carence en vitamine B12, etc.) dont les symptômes ressemblent parfois à ceux de la maladie d’Alzheimer.Il pourra ensuite référer la personne vers une consultation de la mémoire pour un examen approfondi, ou vers un autre spécialiste (gériatre, psychiatre, neurologue).Si nécessaires, des examens radiologiques (scanner ou imagerie par résonance magnétique (IRM)) et une prise de sang pourront aussi être faits pour exclure d’autres causes et rechercher les marqueurs d’autres maladies démentielles

Références

  • http://www.alz.ch/f/html/alz+10.html
  • Schenk F, Leuba G, Büla C. Du vieillissement cérébral à la maladie d’Alzheimer : autour de la notion de plasticité. De Boeck., Bruxelles, 2004 ; pp. 263-290.
  • Giannakopoulos P, Gaillard M (eds). Abrégé de psychiatrie de l’âge avancé. Médecine & Hygiène, Genève, 2010 ; pp. 87-108.
  • Bruchez M. De la perte d’autonomie à la dysautonomie : médicaments anticholinergiques en gériatrie, Rev Med Suisse 2010;40 (RMS-270)