Après un infarctus du myocarde
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Après un infarctus du myocarde

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 1056

coeurLes personnes qui sont victimes d'un infarctus du myocarde (IDM ou « crise cardiaque ») nécessitent des soins en urgence. Une fois l'accident cardiaque traité, les patients vont recevoir des soins de longue durée destinés à éviter un nouvel infarctus, mais également à éviter les complications cardiovasculaires qui peuvent survenir après une crise cardiaque. Ces soins post-infarctus s'appuient sur plusieurs modalités thérapeutiques : médicaments, réadaptation cardiovasculaire, mesures d'hygiène de vie et, parfois, chirurgie.

L'infarctus du myocarde, qu'est-ce que c'est ?

Le cœur est essentiellement un muscle, appelé myocarde, dont les contractions permettent de faire circuler le sang dans le corps. L'infarctus du myocarde, ou « crise cardiaque », correspond à la destruction d'une partie du muscle cardiaque quand celui-ci n'est plus suffisamment approvisionné en oxygène, par exemple lorsqu'une ou plusieurs des artères qui l'irrigue (les artères coronaires) diminuent brutalement de diamètre.

Aujourd'hui, 96 % des personnes qui font un infarctus survivent au-delà d'un mois et 89 % survivent au-delà d'un an.

anatomie du cœur

Anatomie du cœur

Quels sont les signes de la crise cardiaque ?

Une douleur dans la poitrine est le symptôme le plus caractéristique de l'infarctus du myocarde : cette douleur « en étau » dure plus de 20 à 30 minutes. Elle irradie derrière le sternum, dans le dos, les épaules, la mâchoire, ainsi que dans le bras gauche. D'autres symptômes sont possibles : anxiété, sueurs, vertiges, essoufflement, par exemple. Plus rarement, certains infarctus peuvent passer inaperçus et sont découverts à l'occasion d'un électrocardiogramme pratiqué lors d'un bilan de santé.

Quelles sont les complications de l'infarctus du myocarde ?

Les complications de l'infarctus du myocarde sont diverses : accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque chronique (70 % des insuffisances cardiaques chroniques sont dues à un infarctus), récidives (infarctus qui se répètent) et artériopathie oblitérante des membres inférieurs (les artères des jambes se bouchent).

Les traitements chirurgicaux de l'infarctus de myocarde

L'angioplastie consiste à introduire un tube très fin (cathéter) dans une artère au niveau de l'aine. Ce cathéter chemine dans les artères jusqu'à parvenir à l'artère coronaire obstruée. À l'extrémité de ce tube se trouve un ballonnet. Une fois parvenu dans l'artère coronaire bouchée, le ballonnet est gonflé, ce qui dilate l'artère et écrase le caillot. Le plus souvent, un petit ressort (stent) est mis en place dans l'artère afin qu'elle conserve un diamètre correct une fois le cathéter retiré.

Lorsque des troubles du rythme cardiaque subsistent malgré un traitement médicamenteux, un défibrillateur cardiaque implantable (destiné à resynchroniser le cœur en cas de contractions anarchiques) ou unstimulateur cardiaque (« pacemaker », pour régulariser le rythme) peuvent être mis en place sous anesthésie locale.

Si plusieurs artères coronaires sont rétrécies ou bouchées, le chirurgien peut procéder à un pontage : un fragment de vaisseau sanguin est prélevé, le plus souvent au niveau de la jambe, et greffé de manière à constituer une nouvelle voie d'irrigation du cœur.

Les médicaments prescrits après un infarctus du myocarde

Après un infarctus du myocarde, le traitement médicamenteux prescrit actuellement par les cardiologues est appelé « BASI ». Ces quatre initiales correspondent à quatre familles de médicaments : Bêtabloquants, Antiagrégants plaquettaires, Statines et Inhibiteurs de l'enzyme de conversion.

Ce traitement est mis en place progressivement après l'infarctus et adapté aux particularités de chaque patient. Il doit être pris pendant plusieurs mois, voire pour le restant de la vie. Malheureusement, il n'est pas toujours bien suivi, en particulier par les personnes âgées. Pourtant, de nombreuses études ont montré de manière certaine que ces médicaments diminuent les récidives et les complications, et améliorent la survie à long terme des patients.

Le suivi médical après un infarctus du myocarde

Divers examens complémentaires évaluant le fonctionnement cardiaque sont réalisés avant la sortie de l'hôpital afin de dépister une éventuelle insuffisance cardiaque provoquée par l'infarctus et d'estimer le risque de récidive ou de troubles du rythme cardiaque. Ce bilan recherche également certains facteurs qui influencent la survenue de maladies cardiovasculaires : les facteurs de risque cardiovasculaire (âge, sexe, antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire, tabagisme, surpoids et obésité, sédentarité, diabète, excès de cholestérol).

Après la sortie de l'hôpital, le patient qui a eu un infarctus doit faire l'objet d'une réadaptation cardiovasculairedont le but est de favoriser la récupération des capacités du muscle cardiaque et d'aider à la réinsertion socioprofessionnelle. Cette réadaptation est particulièrement importante : elle diminue en moyenne de 30 % la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires.

Post-infarctus et vie professionnelle

Après six semaines de réadaptation cardiovasculaire, 95 % des personnes qui ont souffert d'un infarctus du myocarde reprennent leur activité professionnelle, parfois avec des adaptations. La cicatrisation du muscle du cœur nécessitant environ trois semaines, il est conseillé de respecter au minimum un arrêt-maladie de cette durée.

Les délais de reprise du travail sont variables, allant de quelques semaines à six mois, et dépendent du degré de récupération de l'organisme, de l'état de fatigue du patient et, bien sûr, du type d'activité professionnelle exercé.