Prééclampsie
invideo AI

Prééclampsie

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 490

PrééclampsieLa prééclampsie est une maladie de la grossesse. Elle est causée par une malformation des vaisseaux sanguins du placenta et provoque une souffrance du fœtus et une hypertension artérielle chez la mère. Les complications de cette maladie peuvent être graves, notamment la crise d'éclampsie, et nécessitent une hospitalisation. En cas d'aggravation de l'état de santé de la mère ou du fœtus, l'accouchement est provoqué en urgence, parfois de manière précoce et le plus souvent par césarienne.

Qu'est-ce que la prééclampsie ?

La prééclampsie est une maladie liée à la grossesse qui peut mettre en danger la vie de la mère et du fœtus. Elle est caractérisée par la présence, chez la femme enceinte, d'une hypertension artérielle, d'œdèmes importants (des gonflements) et d'une perte de protéines dans les urines. La prééclampsie survient pendant la seconde moitié de la grossesse.

Elle peut conduire à une crise d'éclampsie, une complication grave qui se traduit par des convulsions.

La prééclampsie est due à des anomalies de la formation des vaisseaux sanguins du placenta, l'organe qui permet les échanges entre la mère et le fœtus. La prééclampsie concerne environ 3 à 4 % des grossesses. La crise d'éclampsie est rare : elle est observée dans moins de 1 % des cas de prééclampsies.

Qu'est-ce que l'hypertension artérielle gravidique ?

L'hypertension artérielle gravidique (« gravidique » signifie « liée à la grossesse ») se caractérise par une tension artérielle supérieure à 14/9 qui survient après vingt semaines d'aménorrhée chez une femme n'ayant jamais eu d'hypertension artérielle par le passé. Comme la prééclampsie, elle est causée par un défaut des vaisseaux sanguins du placenta. Sa présence ne suffit pas pour poser le diagnostic de prééclampsie. Néanmoins, les femmes enceintes hypertendues doivent être soumises à une surveillance régulière.

Existe-t-il des facteurs de risque de prééclampsie ?

La prééclampsie est plus fréquemment observée dans les cas suivants :

  • première grossesse ;
  • une faible exposition au sperme du père avant la grossesse (par exemple, du fait d'un changement récent de partenaire ou d'une contraception par préservatif) ;
  • antécédents de prééclampsie chez la patiente ou dans sa famille (mère, sœur) ;
  • maladie préexistante : obésité, hypertension artérielle chronique, maladie rénale chronique, syndrome des anticorps antiphospholipides, etc.
  • grossesse chez une femme âgée de plus de 40 ans ;
  • grossesse multiple.

Quels sont les symptômes de la prééclampsie et de la crise d'éclampsie ?

Lorsque la prééclampsie est sévère, la patiente peut également présenter des symptômes tels que : maux de tête persistants, bourdonnements d'oreille, tâches noires ou lumineuses qui bougent (mouches volantes), ou encore une douleur forte juste en dessous des côtes, en particulier du côté droit. Une patiente qui ressent ces symptômes risque davantage de développer une crise d'éclampsie.

Les complications d'une prééclampsie sont-elles graves ?

En France, la prééclampsie et ses complications sont parmi les principales causes de décès maternel et fœtal. Lorsque la prééclampsie est sévère à un stade précoce de la grossesse (avant 26 semaines d'aménorrhée), une interruption médicale de grossesse peut être recommandée à la famille.

Le fœtus peut, lui aussi, souffrir de complications de la prééclampsie :

  • retard de croissance pendant la grossesse ;
  • souffrance aiguë lors d'un hématome rétroplacentaire ou d'une crise d'éclampsie ;
  • prématurité, parfois extrême, et ses conséquences potentielles ;
  • décès dans 2 à 5 % des cas (soit à cause du manque chronique d'oxygène et de nutriments, soit à la suite d'une complication aiguë).

Peut-on prévenir l'hypertension artérielle gravidique et la prééclampsie ?

La prévention de l'hypertension gravidique et de la prééclampsie réside avant tout dans la surveillance mensuelle de la femme enceinte : prise de la tension artérielle et recherche de protéines dans les urines, afin de mettre en œuvre un traitement au plus vite le cas échéant.

Comment est réalisé le diagnostic de prééclampsie ?

Le diagnostic de prééclampsie est posé chez une femme enceinte qui souffre à la fois d'une hypertension artérielle (tension artérielle supérieure à 14/9) et de présence de protéines dans ses urines.

Quels sont les traitements de l'hypertension artérielle gravidique et de la prééclampsie ?

La prééclampsie cesse avec la naissance de l'enfant et l'expulsion du placenta. Tous les traitements médicaux mis en œuvre lors de prééclampsie servent à maintenir la grossesse jusqu'à un terme compatible avec la survie du fœtus. Après l'accouchement, les symptômes s'estompent en quelques jours.

Pendant la grossesse, en cas d'hypertension artérielle gravidique ou de prééclampsie sans complication, la patiente peut rester à son domicile où elle doit rester couchée sur le côté gauche, afin de faciliter l'arrivée du sang au placenta. Elle reçoit également un traitement contre l'hypertension artérielle.

En cas de prééclampsie sévère, jusqu'à la 34e semaine d'aménorrhée, la patiente reçoit également des corticoïdes (dérivés de la cortisone) afin de favoriser la maturation des poumons du fœtus, ce qui est préférable en cas de naissance prématurée. Une césarienne est réalisée en urgence au moindre signe d'aggravation chez la mère ou le fœtus.

Le traitement d'une crise d'éclampsie consiste à dégager les voies respiratoires pour éviter l'asphyxie, à administrer un médicament contre les convulsions, et à programmer un accouchement par césarienne en urgence, dès la fin des convulsions.