Anévrisme
invideo AI

Anévrisme

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 947

Un anévrisme Un anévrisme (ou anévrysme) est la dilatation localisée d'une artère (plus rarement, d'une veine), le plus souvent sous forme d'une poche reliée au reste de l'artère par une zone plus étroite appelée « collet ». Cette dilatation progressive fragilise la paroi de l'artère qui, à partir d'une certaine taille, peut se fissurer ou se rompre, provoquant une hémorragie interne : c'est la rupture d'anévrisme.

Qu'appelle-t-on anévrisme ?

Un anévrisme est la dilatation localisée d'une artère (plus rarement, d'une veine), le plus souvent sous forme d'une poche reliée au reste de l'artère par une zone plus étroite appelée « collet ». Cette dilatation progressive fragilise la paroi de l'artère qui, à partir d'une certaine taille, peut se fissurer ou se rompre, provoquant une hémorragie interne : c'est la rupture d'anévrisme.

Les anévrismes peuvent toucher différentes organes : artères du cerveau, aorte (la grosse artère qui sort du cœur et descend le long de la colonne vertébrale avant de se diviser vers les reins, les intestins, le foie, les jambes, etc.), paroi du cœur, artère du bassin ou du foie, etc.

anévrisme sacciforme

anévrisme fusiforme

Qui risque de souffrir d'anévrisme ?

Certaines personnes sont plus à risque de présenter un anévrisme :

  • les personnes atteintes d'obésité ou de diabète ;
  • celles qui souffrent d'hypertension artérielle ;
  • les personnes qui ont un excès de lipides (cholestérol) dans le sang ;
  • celles qui fument ou qui souffrent d'alcoolisme chronique ;
  • les personnes qui ont eu un traumatisme crânien ou une lésion importante du thorax ;
  • les personnes âgées ;
  • les personnes qui ont des antécédents familiaux d'anévrisme ou qui souffrent de certaines maladies génétiques (par exemple, la maladie de Marfan, certaines formes de la maladie d'Ehlers-Danlos, la polykystose rénale).

Les symptômes qui annoncent un anévrisme

Pendant des mois voire des années, l'anévrisme n'est associé à aucune manifestation particulière. Dans de rares cas, des symptômes apparaissent lorsque l'anévrisme devient volumineux : ils annoncent sa rupture.

Lorsque l'anévrisme se développe dans le cerveau, certains symptômes peuvent faire soupçonner son existence :

  • maux de tête inhabituels ;
  • fatigue ;
  • troubles de l'équilibre, de l'audition, de la vision ou paralysies partielles ;
  • difficultés d'élocution temporaires ;
  • douleur au niveau de la nuque ;
  • confusion, désorientation passagère ;
  • pupille dilatée ;
  • nausées ou vomissements.

Les symptômes de la rupture d'anévrisme

Lorsqu'un anévrisme se rompt, les symptômes dépendent de l'importance de l'hémorragie après la rupture et de sa localisation.

En cas de rupture d'anévrisme du cerveau, les symptômes peuvent prendre la forme d'un accident vasculaire cérébral avec maux de tête intenses, troubles de la vision, paralysie partielle, troubles de l'élocution, etc. Si l'hémorragie est importante, la personne peut perdre connaissance et tomber dans le coma.

Les ruptures des anévrismes de l'aorte produisent souvent des hémorragies internes importantes qui entraînent perte de connaissance et décès rapide.

Quel est le pronostic d'une rupture d'anévrisme du cerveau ?

Aujourd'hui, on estime que deux tiers des personnes qui ont une rupture d'anévrisme au niveau du cerveau survivent à cet accident si elles bénéficient rapidement d'un traitement adapté. Des séquelles invalidantes permanentes sont observées chez environ un tiers des personnes hospitalisées pour rupture d'anévrisme du cerveau.

Le pronostic dépend fortement de l'âge de la personne et de la sévérité des symptômes. Un patient jeune qui n'a pas de pas de perte de connaissance au moment de la rupture d'anévrisme a environ trois chances sur quatre de guérir sans séquelles, mais seulement une chance sur dix en cas de coma. Après 60 ans, ces chances de récupération complète passent respectivement à une sur deux (en l'absence de perte de conscience) et une sur vingt (lors de coma).

Les traitements des anévrismes

Le traitement des anévrismes est chirurgical. Il vise à éviter la rupture (si l'anévrisme a été découvert par hasard ou lors d'un dépistage) ou, en cas de rupture, à éviter les récidives.

Lorsqu'un anévrisme non rompu est diagnostiqué, l'opportunité d'un traitement chirurgical est débattue entre les différents spécialistes (neuroradiologue et neurochirurgien). La décision varie selon la taille et la localisation de l'anévrisme, l'âge du patient et son état de santé, les risques chirurgicaux, etc. Dans tous les cas, une éventuelle hypertension artérielle est recherchée et, le cas échéant, traitée. S'il fume, le patient est invité à arrêter complètement.

Le traitement chirurgical des anévrismes du cerveau repose sur deux techniques :

  • le clippage du collet de l'anévrisme qui consiste à placer une petite pince (un « clip ») sur le pédoncule qui lie l'anévrisme et l'artère dont il est issu,
  • le traitement endovasculaire par coils qui consiste à insérer une sonde fine dans une grosse artère et à la faire cheminer jusqu'à l'anévrisme. Une fois dans l'anévrisme, la sonde délivre de tout petits ressorts de platine (« coils ») qui vont s'enrouler sur eux-mêmes jusqu'à boucher complètement l'anévrisme.

Lorsqu'un anévrisme de l'aorte est diagnostiqué, le traitement consiste le plus souvent à supprimer l'anévrisme et à implanter une prothèse de l'aorte, soit par chirurgie classique, soit en passant une sonde dans une artère jusqu'au lieu de l'anévrisme.