Artérite des jambes ( membres inférieurs )
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Artérite des jambes ( membres inférieurs )

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 770

Artérite des jambesL'artérite des jambes, également appelée artérite des membres inférieurs ou artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), est un rétrécissement du diamètre des artères qui irriguent les jambes. Cette maladie est le plus souvent liée à des dépôts de cholestérol sur la paroi de ces artères, dépôts qui gênent la circulation du sang et provoquent des crampes et des douleurs dans les jambes, voire des difficultés pour marcher (la « claudication intermittente »).

L'artérite des jambes est associée à un risque élevé de maladies du cœur et des vaisseaux sanguins. Elle justifie la mise en place de traitements pour réduire ce risque.

Qu'est-ce que l'artérite des jambes ?

L'artérite oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est à la fois une maladie des artères des jambes et le signal d'alerte d'un risque élevé d'autres maladies du cœur et des vaisseaux plus graves. Lorsqu'une personne souffre d'AOMI, le diamètre des artères qui approvisionnent ses jambes en oxygène diminue du fait de la présence de dépôts de cholestérol sur leurs parois. Lors d'un effort, voire au repos, les muscles des jambes ne sont plus suffisamment irrigués, ce qui provoque crampes et douleurs.

Qui est à risque pour l'artérite des jambes ?

Les facteurs de risque de l'AOMI sont ceux de toutes les maladies cardiovasculaires : antécédents familiaux de maladies du cœur et des vaisseaux, âge, sexe masculin, excès de cholestérol dans le sang, hypertension artérielle, excès de poids, sédentarité, diabète et tabagisme. Ces deux derniers facteurs de risque sont particulièrement importants pour l'artérite oblitérante.

Quels sont les symptômes de l'artérite des jambes ?

Au début de la maladie, l'AOMI ne provoque pas de symptômes. Puis ceux-ci apparaissent d'abord lorsque la personne marche, puis de manière permanente. Le patient ressent des crampes dans les muscles d'une ou des deux jambes. Ces crampes disparaissent au repos : on parle de « claudication intermittente ». Plus l'AOMI est sévère, plus rapidement cette claudication apparaît et moins la personne est capable de marcher sur de longues distances.

Lorsque l'artérite des jambes s'aggrave, les douleurs musculaires persistent même lorsque la personne est allongée. Son sommeil est perturbé par ces douleurs. Dans les cas les plus sévères, la peau souffre également de cette mauvaise irrigation sanguine : elle peut prendre une couleur pâle ou bleutée et des plaies apparaissent, qui ont du mal à cicatriser.

Quelles sont les causes de l'artérite des jambes ?

Dans la vaste majorité des cas, l'AOMI est due à des dépôts de cholestérol sur la paroi interne des artères qui irriguent les jambes. Dans certains cas, la cause peut être congénitale ou liée à une maladie inflammatoire chronique (par exemple une maladie auto-immune).

Comment soigne-t-on l'artérite des jambes ?

Le traitement de l'AOMI vise à soulager les douleurs musculaires, à augmenter la distance de marche sans ressentir de douleur ou de claudication, et à prévenir les complications locales ou cardiovasculaires.

Les mesures d'hygiène de vie contre les artérites des jambes

Après un diagnostic d'AOMI, le médecin prescrit d'abord des mesures d'hygiène de vie qui visent à réduire le risque cardiovasculaire en général :

  • alimentation équilibrée et lutte contre le surpoids ;
  • exercice physique régulier, le plus souvent de la marche à l'extérieur ou sur tapis roulant, à hauteur de 35 à 50 minutes trois ou quatre fois par semaine, ou 30 minutes tous les jours ;
  • arrêt du tabac : chez les personnes souffrant d'AOMI, arrêter de fumer réduit de deux tiers le risque de décès de maladie cardiovasculaire dans les dix années à venir.

Les médicaments prescrits contre les artérites des jambes

Le traitement médicamenteux des artérites des membres inférieurs repose sur la prise de trois types de médicament :

  • un anticoagulant : aspirine à petite dose ou clopidogrel ;
  • un médicament contre l'excès de cholestérol de la famille des statines (simvastatine) ;
  • un médicament contre l'hypertension artérielle, de la famille des inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC, ramipril) ou des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II, telmisartan).

Les techniques de revascularisation des artères des jambes

Lorsqu'au moins trois mois de traitement par les médicaments et les mesures d'hygiène de vie n'ont pas suffi à rétablir une circulation sanguine suffisante, ou si l'artérite est très sévère, le médecin peut envisager un traitement chirurgical destiné à élargir ou à remplacer le segment d'artère bouché.

Pour cela, il peut introduire une sonde fine équipée d'un ballonnet dans l'artère et, une fois dans le segment rétréci, gonfler le ballonnet pour dilater l'artère. Il peut également introduire, via une sonde, une sorte de ressort (« stent ») qui va maintenir un diamètre plus large dans le segment d'artère atteint. Enfin, il peut faire un pontage en utilisant un morceau de veine pour créer une dérivation où le sang pourra circuler librement.

La réadaptation vasculaire contre l'artérite des jambes

La réadaptation vasculaire consiste à faire effectuer aux patients un programme d'exercices physiques destinés à améliorer la circulation sanguine dans les jambes, mais également dans l'ensemble du corps. La réadaptation vasculaire est démarrée dans une structure spécialisée puis continuée dans des centres de jour, en général trois fois par semaine pendant au moins trois mois. Elle est efficace pour améliorer la marche (en moyenne, elle multiplie par 1,5 la distance que le patient peut parcourir sans douleurs musculaires) et pour réduire le risque cardiovasculaire global (en moyenne, une réduction de 24 % de ce risque).