Prise en charge de la douleur
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Prise en charge de la douleur

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 828

douleur La douleur est à la fois une sensation universelle et un phénomène complexe. Longtemps considérée par la médecine occidentale comme un simple signal d'alarme visant à protéger l'organisme, la douleur est aujourd'hui considérée comme une manifestation complexe, qui mérite, en tant que telle, toute l'attention du corps médical.

Qu'est-ce que la douleur ?

La douleur est une sensation complexe, sensorielle et émotionnelle, qui est liée à la conscience. Elle s'efface lors du sommeil ou du rêve ; elle peut être atténuée à la faveur d'états de conscience modifiés (relaxation, hypnose, par exemple).

La sensation douloureuse peut être provoquée par toutes sortes d'événements qui perturbent l'organisme : par exemple, un choc mécanique, un choc thermique ou une réaction inflammatoire qui produit des substances provoquant de la douleur.

J'ai mal ou je souffre ?

La douleur est indissociable de l'émotion qu'elle suscite et qui lui confère son caractère désagréable. L'expérience douloureuse est extrêmement variable selon les personnes. Elle dépend de l'âge, des expériences passées, de la culture et de l'éducation, de l'état psychique du moment, etc. C'est cet ensemble de données qui définit la souffrance comme la conséquence psychique de la douleur.

L'impact des douleurs chroniques

La réaction de stress déclenchée par la douleur doit être suivie et compensée par une phase de récupération durant laquelle l'organisme retourne à la normale. Les situations de douleurs répétées ou chroniques empêchent partiellement ou totalement ce retour à l'équilibre ; elles constituent une cause directe de troubles de la santé : perte d'appétit et de poids, dépression, etc.

Que fait-on en cas de douleur ?

Face à l'expression d'une douleur, qu'elle soit verbalisée par la personne qui souffre ou que ses signes soient observés par le personnel soignant, la première mesure consiste à en rechercher la cause. Un ensemble d'examens complémentaires complète l'examen clinique et aide à poser un diagnostic (imagerie médicale, analyses biologiques, etc.). Les traitements de la cause doivent entraîner la disparition de la douleur à plus ou moins courte échéance.

En attendant leurs effets, la douleur est soulagée par des antalgiques tant que cela reste nécessaire. En cas d'urgence, par exemple lorsqu'il s'agit d'un accident ou d'une fracture, l'équipe médicale peut être amenée à utiliser des antalgiques forts (morphine, par exemple) avant de mettre en œuvre le traitement de la cause de la douleur, dès lors que la nature de celle-ci a été clairement identifiée.

En cas de douleur chronique ou cancéreuse, le problème est souvent complexe et sa prise en charge est pluridisciplinaire : les médecins et le personnel infirmier prennent l'avis d'autres spécialistes (psychologues, kinésithérapeutes, etc.) afin de proposer une approche globale au patient.

Le Programme national de lutte contre la douleur, promu par les pouvoirs publics français prévoit la mise en place de centres antidouleur hospitaliers sur l'ensemble du territoire. La liste de ces centres est consultable sur internet.

Comment mesure-t-on la douleur ?

La douleur a pour particularité de ne pas pouvoir être mesurée objectivement (comme peut l'être la température) en raison de sa part de subjectivité et de sa grande variabilité selon les individus. Néanmoins, un certain nombre d'outils ont été développés pour tenter d'en évaluer l'intensité et d'en suivre l'évolution.

Les outils permettant d'évaluer la douleur sont nombreux. Certains sont conçus pour être utilisés par le patient lui-même : ce sont les outils d'autoévaluation. Ils reposent soit sur des questionnaires, soit sur des échelles visuelles.

Quels traitements contre la douleur ?

Les principaux médicaments antalgiques (anti-douleur) sont divisés en trois classes en fonction de leur puissance d'action.

  • Les substances antalgiques de niveau I qui sont destinées aux douleurs légères à modérées : l'aspirine, le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l'ibuprofène, le kétoprofène, le naproxène, etc.
  • Les substances antalgiques de niveau II, destinées aux douleurs modérées ou sévères ou aux douleurs insuffisamment soulagées par les antalgiques de niveau I : la codéine, la dihydrocodéine et le tramadol, seuls ou associés à l'aspirine ou au paracétamol.
  • Les substances antalgiques de niveau III, destinées aux douleurs intenses qui sont rebelles aux autres antalgiques : la morphine et les autres dérivés de l'opium (buprénorphine, fentanyl, hydromorphone, nalbuphine, oxycodone et péthidine).

D'autres substances sont également utilisées pour combattre la douleur. Par exemple :

  • des anesthésiques locaux (comme la lidocaïne, la procaïne, la bupivacaïne, etc.) ;
  • des antispasmodiques (dans les douleurs viscérales comme les coliques néphrétiques, les colites, etc.) ;
  • certains antidépresseurs pour le traitement des douleurs neuropathiques mais dont les effets indésirables limitent parfois l'utilisation ;
  • des antiépileptiques sont parfois utilisés dans le traitement des névralgies rebelles de la face et des douleurs neuropathiques.

À côté des médicaments, d'autres techniques sont disponibles pour soulager les douleurs. Elles sont issues de médecines traditionnelles (acupuncture, massages, manipulations) ou bien de procédés modernes, tels que la chirurgie ou la neurostimulation.

De plus, dans le cadre des petits accidents de la vie quotidienne et des loisirs, l'application de froid est une méthode efficace de réduction de la douleur.