La maladie de Parkinson fait partie des maladies dites neurodégénératives, c'est-à-dire qui des maladies neurologiques dues à une dégénérescence progressive de certaines régions du cerveau.
Qu'est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson se caractérise par la disparition progressive de cellules nerveuses situées dans le cerveau. Ces cellules sont impliquées dans le contrôle de la précision et de la fluidité des mouvements en sécrétant une substance appelée dopamine. Lorsque plus de 50 % de ces cellules ont disparu, les symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson apparaissent.
La maladie de Parkinson évolue de manière très variable selon les patients. Cette évolution est indépendante de l'âge auquel la maladie est apparue. La maladie de Parkinson a peu d'impact sur l'espérance de vie.
Les causes précises de la maladie de Parkinson sont encore méconnues. Actuellement, les spécialistes penchent pour une origine multifactorielle de la maladie.
Quels sont les signes de la maladie de Parkinson ?
Les symptômes de la maladie de Parkinson sont variables d'une personne à l'autre. En règle générale, la maladie de Parkinson s'exprime par trois symptômes majeurs : des tremblements observés au repos, une rigidité musculaire (les mouvements perdent leur fluidité et sont exécutés par à-coups) et un ralentissement des mouvements (les mouvements sont difficiles à initier, avec des hésitations au moment du démarrage). Chez un patient, ces symptômes peuvent varier en intensité dans le temps, parfois au cours d'une même journée : le stress, le manque de sommeil, les émotions, etc. peuvent aggraver les symptômes.
Des troubles de la coordination motrice apparaissent plutôt dans les stades avancés : changement d'élocution, troubles de l'écriture, difficultés pour avaler, troubles de l'équilibre. Des troubles du sommeil, de l'anxiété et de la dépression sont également fréquents.
Comment soigne-t-on la maladie de Parkinson ?
Le traitement de la maladie de Parkinson vise à réduire et à soulager les symptômes, sans pour autant arrêter la progression de la maladie. Du fait de la grande variabilité de la maladie selon les patients, la mise en place d'un traitement médicamenteux est un processus progressif qui demande de multiples ajustements, tant dans le choix du médicament le plus adapté que dans l'identification de la dose optimale.
Les médicaments prescrits contre la maladie de Parkinson visent à rétablir une concentration normale de dopamine dans le cerveau. Pour cela, on peut :
- administrer un précurseur de la dopamine (la lévodopa, qui sera transformée en dopamine dans le cerveau),
- administrer une substance qui agit comme la dopamine (un agoniste de la dopamine),
- administrer une substance qui bloque la dégradation de la dopamine ou de son précurseur dans le cerveau (pour garder des concentrations élevées le plus longtemps possible).
Le choix du ou des médicaments prescrits dépend de nombreux facteurs. Au début de la maladie, lorsque les symptômes commencent à devenir gênants, le choix d'un traitement est essentiellement fonction de l'âge du patient. Dans tous les cas, les doses sont augmentées progressivement pour identifier la dose maximale qui est bien tolérée par le patient. De plus, pour une efficacité plus constante tout au long de la journée, il est fréquent que la prise de médicaments contre la maladie de Parkinson soit fractionnée en quatre, cinq, voire six prises par jour.
Qu'appelle-t-on fluctuations motrices ?
Après une période dite « lune de miel » pendant lesquelles les médicaments sont très efficaces (le plus souvent de six à huit ans), le traitement devient moins efficace et entraîne l'apparition des mouvements involontaires qui gênent le patient (les dyskinésies). Des périodes de bien-être (périodes « on ») alternent avec des périodes de blocage ou de mouvements involontaires (périodes « off ») : ce phénomène porte le nom de « fluctuations motrices » ou « effet on/off ». Les fluctuations motrices sont le signe que la maladie de Parkinson a atteint un stade où il devient plus difficile d'équilibrer le traitement.
Qu'est-ce que la stimulation cérébrale profonde ?
La stimulation cérébrale profonde est une technique chirurgicale qui consiste à implanter dans le cerveau deux électrodes (deux fils très fins) qui sont laissés en place en permanence. Via les électrodes, les stimulateurs placés sous la peau au niveau des clavicules envoient des impulsions électriques qui corrigent les effets de l'insuffisance en dopamine et réduisent fortement les symptômes, ainsi que les dyskinésies et les fluctuations motrices. Le traitement médicamenteux peut être maintenu après la pose des électrodes mais, le plus souvent, à des doses très inférieures à celles prescrites avant l'intervention.
Cette technique est pratiquée depuis une dizaine d'années. Néanmoins, la stimulation cérébrale profonde ne peut être proposée qu'à seulement 10 à 15 % des personnes souffrant de maladie de Parkinson, les critères pour pouvoir en bénéficier étant très stricts. Environ 300 à 400 personnes sont équipées de ce système chaque année en France.