Sclérose en plaques (SEP)
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Sclérose en plaques (SEP)

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 716

ScléroseLa sclérose en plaques (SEP) est une maladie du système nerveux central qui touche le cerveau et la moelle épinière. Elle affecte la myéline – la gaine qui entoure et protège les fibres nerveuses – dont la destruction progressive ralentit la transmission des influx nerveux. La sclérose en plaques peut aboutir à des séquelles et elle est l'une des causes de handicap fréquentes chez les patients jeunes. En France, le nombre de patients atteints de SEP actuellement est très vraisemblablement compris entre 70 000 et 90 000.

Sclérose en plaques (SEP) : maladie qui touche le cerveau et la moelle épinière. La destruction progressive des gaines de myéline ralentit la transmission des influx nerveux. C'est l'une des causes de handicap fréquentes chez les patients jeunes. Ses traitements ont connu des avancées spectaculaires ces dernières années.

Qu'est-ce que la sclérose en plaques ?

Qui est à risque pour la sclérose en plaques ?

La maladie est le plus souvent diagnostiquée chez des patients dont l'âge se situe entre 20 et 50 ans, rarement chez des adultes plus âgés ou chez des enfants. La sclérose en plaques est beaucoup plus fréquente à des latitudes hautes, éloignées de l'Équateur (au-dessus de 40 degrés de latitude) qu'à des latitudes basses, plus proches de l'Équateur.

La sclérose en plaques touche plus fréquemment les personnes ayant une ascendance nord-européenne. De plus, elle est environ deux à trois fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.

Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques est une maladie qui se manifeste de manière très diverse selon les patients. Le plus souvent, les symptômes apparaissent au cours de périodes de durée limitée, les « poussées ». Des troubles musculaires (fatigue, faiblesse) et sensitifs (fourmillements, sensations de froid ou d'étau, engourdissement, douleurs, voire sensation de décharges électriques) sont fréquents, le plus souvent au niveau d'un même membre. Des baisses de la vision, généralement isolées, peuvent également être un signe de la maladie.

Les symptômes peuvent disparaître spontanément, surtout en début de maladie. Parfois, des séquelles demeurent, voire un handicap, en particulier après plusieurs années d'évolution. Ces séquelles peuvent affecter les mouvements, l'équilibre, la sensibilité ou la capacité à contrôler ses urines.

Quels sont les causes de la sclérose en plaques ?

Chez un patient atteint de sclérose en plaques, il existe une réaction immunitaire inappropriée qui considère la myéline comme un corps étranger et provoque une inflammation. Cette inflammation joue un rôle majeur dans la survenue des poussées et dans la progression de l'atteinte du système nerveux central, conduisant à la destruction de la myéline (démyélinisation) et parfois des oligodendrocytes. La sclérose en plaques fait donc partie des maladies dites auto-immunes, comme nombreuses maladies inflammatoires chroniques : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, maladie de Crohn, psoriasis, etc.

Comment diagnostique-t-on la sclérose en plaques ?

Pour que le diagnostic de sclérose en plaques soit posé, la maladie doit s'exprimer par des symptômes qui ne peuvent être expliqués que par l'existence de lésions situées dans des zones différentes du système nerveux central. De plus, les épisodes inflammatoires doivent succéder dans le temps et toucher différentes zones du système nerveux central.

Comment se passe une grossesse en cas de sclérose en plaques ?

Il y a une réduction significative de la fréquence des poussées de sclérose en plaques au cours de la grossesse. Consultez votre médecin traitant qui vous conseillera et vous administrera un traitement adapté en cas de poussée de sclérose en plaques.

Quels sont les traitements de la sclérose en plaques ?

Les progrès thérapeutiques considérables accomplis ces dernières années ne permettent pas encore de guérir la sclérose en plaques. Mais les récents traitementsimmunomodulateurs et immunosuppresseursralentissent l'évolution de la maladie en diminuant la fréquence des poussées et en freinant la progression du handicap chez certains patients.

Au-delà de ces traitements dits de fond, la prise en charge médicale de cette maladie passe également par le soulagement des symptômes liés aux poussées grâce à des traitements non spécifiques à la sclérose en plaques, par le soutien psychologique et par la rééducation fonctionnelle.

Quand doit-on commencer un traitement de fond ?

La sclérose en plaques est une maladie dont il est difficile de prédire l'évolution. De ce fait, il est également difficile de prévoir l'efficacité d'un médicament immunomodulateur chez un patient. Néanmoins, il semble qu'il soit préférable de commencer ce type de traitement tôt dans l'évolution de la maladie pour profiter plus longuement de ses bénéfices. La fréquence élevée des poussées en début de maladie et la présence de nombreuses anomalies d'apparition récente à l'IRM sont des paramètres importants pour décider de mettre en route un traitement.

Quels sont les futurs traitements de la sclérose en plaques ?

Aujourd'hui, la recherche cible différentes étapes de la maladie afin de proposer de nouveaux médicaments aux mécanismes d'action complémentaires. Deux types de stratégie sont actuellement développées : d'une part une stratégie d'immunosuppression, c'est-à-dire des médicaments visant à diminuer la réponse immunitaire anormale développée contre le système nerveux, et d'autre part une stratégie de neuroprotection visant à réduire les dommages irréversibles des neurones.