Hépatite C : une épidémie silencieuse
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Hépatite C : une épidémie silencieuse

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 566

CL'hépatite C est une infection chronique du foie causée par un virus qui se transmet par le sang. Si cette infection guérit spontanément chez 20 % des personnes infectées, l'hépatite C devient une maladie chronique dans 80 % des cas. Lorsque cette maladie n'est pas diagnostiquée et traitée à temps, elle peut provoquer une cirrhose, voire un cancer du foie. Il existe des traitements pour soigner l'hépatite C et ses complications, mais il n'existe pas encore de vaccin pour s'en protéger.

Qu'est-ce que l'hépatite C ?

L'hépatite C est une infection chronique du foie causée par un virus qui se transmet par le sang. Si cette infection guérit spontanément chez 20 % des personnes infectées, l'hépatite C devient une maladie chronique dans 80 % des cas. Lorsque cette maladie n'est pas diagnostiquée et traitée à temps, elle peut provoquer une cirrhose, voire un cancer du foie.

En France, entre 500 et 650.000 personnes ont été en contact avec le virus de l'hépatite C. Cependant, l'hépatite C pouvant passer inaperçue pendant des dizaines d'années, une personne infectée sur trois ignore son état.

Il n'existe aucun vaccin contre le virus de l'hépatite C.

Quels sont les symptômes de l'hépatite C ?

Après la contamination, une phase dite « d'hépatite aiguë » survient quatre à douze semaines après la contamination et dure quelques mois. Elle passe le plus souvent inaperçue ou peut être accompagnée, dans un tiers des cas, de symptômes évoquant la grippe.

Seulement deux personnes infectées sur dix parviennent à éliminer le virus sans traitement. Pour les huit autres, l'hépatite C devient une maladie chronique : le virus continue à se multiplier plus ou moins intensément dans le foie. Le plus souvent, cette phase chronique ne provoque aucun symptôme pendant des dizaines d'années : plus de la moitié des personnes qui souffrent d'hépatite C chronique ne présentent pas de problèmes de santé grave, même si l'on constate une tendance à une fatigue durable, voire des troubles de l'humeur.

Quelles sont les causes de l'hépatite C ?

L'hépatite C est provoquée par un virus très résistant qui peut survivre pendant une semaine à l'air libre (sur des surfaces ou des objets). L'analyse génétique du VHC montre qu'il en existe six types (les « génotypes »). La connaissance du génotype est importante pour la mise en place du traitement.

Comment se transmet le virus de l'hépatite C ?

Le virus de l'hépatite C se transmet uniquement par contact avec du sang humain infecté. Une personne peut être contaminée par :

  • le partage de matériel qui a été en contact avec le sang d'une personne infectée.
  • l'échange de matériel utilisé lors d'injection de drogues ou de leur inhalation.
  • les soins médicaux avec effusion de sang.
  • les tatouages, le piercing ou une séance d'acupuncture, s'ils sont réalisés sans respecter les règles d'hygiène indispensables.
  • la transmission de la mère à l'enfant, essentiellement lors de l'accouchement (néanmoins, celle-ci reste rare).
  • les relations sexuelles non protégées, uniquement si le sang est présent : période de règles, petites plaies des organes génitaux dues à des infections sexuellement transmissibles ou à des abrasions, pratiques sadomasochistes, etc.

Il n'y a pas de transmission du virus de l'hépatite C par l'eau, ni par les aliments, le partage des couverts ou encore l'utilisation de toilettes communes. Les contacts physiques (poignées de main, bises, massages, etc.) ne transmettent pas le virus de l'hépatite C.

Quelles sont les complications de l'hépatite C chronique ?

Chez une personne atteinte d'hépatite C chronique sur cinq, des complications peuvent apparaître en l'absence de surveillance médicale et de traitement : cirrhose du foie et, plus rarement, cancer du foie. Chaque année, 1.800 à 2.000 personnes décèdent des suites d'une hépatite C.

Qui doit se faire dépister pour l'hépatite C ?

La recherche d'anticorps contre le virus de l'hépatite C est recommandée pour :

  • les personnes ayant reçu une transfusion sanguine (ou des produits issus du sang) à la suite d'un accident, d'une opération chirurgicale ou d'un accouchement avant 1992 ;
  • les usagers de drogue qui ont partagé leur matériel d'injection ;
  • les personnes ayant des antécédents d'acte médical invasif dans le cadre d'un diagnostic ou d'un traitement, avant 1997 ;
  • l'entourage familial d'une personne atteinte d'hépatite C ;
  • les personnes qui ont recours à l'hémodialyse (rein artificiel) ;
  • les enfants de mère infectée par le VHC ;
  • les personnes présentant des signes de souffrance des cellules du foie.

Que faire en cas de grossesse ?

Il existe un risque faible de transmission du virus de l'hépatite C à l'enfant au moment de l'accouchement.

Les traitements contre l'hépatite C sont contre-indiqués pendant la grossesse. Consultez votre médecin traitant.

Comment soigne-t-on l'hépatite C ?

Le traitement de l'hépatite C a pour objectif d'éliminer le virus, ce qui est aujourd'hui possible dans environ 50 % des cas. Ce pourcentage devrait rapidement augmenter avec la récente mise à disposition d'une nouvelle famille de médicaments antiviraux (les antiprotéases) qui semblent augmenter significativement le nombre de patients guéris à la suite d'un traitement.

Si les médicaments antiviraux ne parviennent pas à éliminer le virus de l'hépatite C, les soins médicaux visent alors à ralentir la progression de la fibrose du foie afin de prévenir l'apparition d'une cirrhose. Chez les personnes dont l'état ne justifie pas un traitement, ou celles chez qui les traitements ont échoué, des examens réguliers sont faits pour surveiller l'état du foie.

Lorsque la cirrhose ou le cancer du foie met en danger la vie du patient, le seul traitement est la greffe de foie. En France, 30 % des greffes de foie sont pratiquées chez des personnes atteintes d'hépatite C chronique.