Les troubles des règles sont un problème de santé fréquemment observés. Par exemple, les jours précédant les règles s'accompagnent de changements hormonaux importants qui peuvent être à l'origine d'une sensation d'inconfort physique et psychologique : c'est le syndrome prémenstruel. De plus, les règles peuvent également être irrégulières, douloureuses (dysménorrhée), trop abondantes ou trop prolongées (ménorragie) ou absentes (aménorrhée).
Qu'est-ce que le syndrome prémenstruel ?
Le syndrome prémenstruel est un ensemble de symptômes qui survient environ une semaine avant les règles, et qui disparaît un jour ou deux après leur apparition. Il peut se manifester à la fois sur le plan physique (seins douloureux, prise de poids, gonflements, ballonnements et maux de ventre, douleur dans les reins, etc.) et psychologique (tristesse, manque d'énergie, impression de malaise, crises de larmes, irritabilité, anxiété, etc.).
Les mécanismes précis de ce trouble sont encore mal connus, mais il semble lié à la baisse des hormones sexuelles dans le sang après l'ovulation. Certains symptômes (tensions des seins, prise de poids) peuvent s'expliquer par une rétention d'eau.
Lorsque les symptômes sont légers, le traitement peut simplement reposer sur des mesures d'hygiène de vie, dont l'efficacité n'a toutefois pas été démontrée scientifiquement :
- une alimentation moins riche en sel (pour limiter la rétention d'eau) et dépourvue d'excitants (caféine, alcool, tabac) peut améliorer la sévérité du syndrome prémenstruel ;
- la pratique d'un sport ou de techniques de relaxation est également bénéfique ; de plus, il est préférable d'éviter le stress et de dormir suffisamment.
Lorsque le syndrome prémenstruel devient invalidant, le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, par exemple) peuvent atténuer les symptômes douloureux. Les médecins prescrivent parfois des diurétiques pour diminuer la rétention d'eau, et des anxiolytiques pour soulager les symptômes psychologiques.
Qu'appelle-t-on règles irrégulières ?
La durée des cycles menstruels peut varier de 25 à 35 jours : certaines femmes ont des cycles plus courts, d'autres plus longs, sans que cela soit le signe d'un problème de santé. En revanche, il arrive qu'un cycle dure particulièrement longtemps, accompagné de douleur des seins et de maux de ventre, avec un test de grossesse négatif. Parfois, ces symptômes sont dus à un kyste de l'ovaire. Un traitement d'une dizaine de jours avec un médicament progestatif suffit en général à rétablir une durée normale des cycles.
Qu'est-ce que l'aménorrhée ?
L'aménorrhée correspond à une absence totale de règles. Elle peut s'observer chez la jeune fille de 16 ans ou plus et n'ayant jamais eu de règles : c'est alors une aménorrhée primaire. Elle peut également se rencontrer chez une femme préalablement réglée et non ménopausée : c'est alors une aménorrhée secondaire, lorsque les règles sont interrompues depuis plus de trois mois.
La première cause d'aménorrhée primaire est le retard pubertaire. Si la puberté s'est déroulée normalement, l'aménorrhée primaire est parfois liée à une malformation congénitale de l'utérus, une maladie génétique ou un problème hormonal. Dans certains cas, il s'agit simplement d'un défaut de perforation de l'hymen, qui empêche l'écoulement des règles. Certains traitements médicaux pris à l'adolescence peuvent aussi retarder les règles.
L'aménorrhée secondaire de la femme adulte, qui survient après des cycles normaux, peut avoir de nombreuses causes :
- l'effet des contraceptifs estroprogestatifs qui peuvent interrompre les règles ; l'arrêt de la contraception peut également, dans de rares cas, entraîner une aménorrhée transitoire, qui justifie parfois un traitement hormonal.
- les suites d'une IVG ou d'une intervention chirurgicale sur l'utérus.
- la grossesse, dans un contexte où on ne l'attend pas.
- les suites d'un accouchement et d'un allaitement prolongé. Les règles réapparaissent normalement quatre à huit semaines après l'accouchement ou la fin de l'allaitement, mais un état de fatigue ou de dépression peut les retarder.
- une ménopause précoce, qui peut intervenir dès l'âge de quarante ans.
- le stress important, un choc psychologique, une maladie prolongée, une douleur chronique, un état dépressif ou anxieux peuvent entraîner une aménorrhée. Les athlètes et les femmes souffrant d'anorexie sont également sujettes aux aménorrhées.
Le traitement des aménorrhées met fréquemment en œuvre des hormones (estrogènes, progestatifs ou contraceptifs estroprogestatifs).
Qu'est-ce que la ménorragie ?
On parle de ménorragie lorsque la durée des règles dépasse la durée habituelle (trois à sept jours) ou lorsque la quantité des écoulements n'est plus contrôlée par les moyens habituels (tampons ou serviettes). Parmi les causes les plus courantes, on peut citer :
- la puberté ou la ménopause (les premiers et les derniers cycles sont souvent plus abondants) ;
- la présence de polypes ou de fibromes de l'utérus qui ont tendance à saigner ;
- la présence d'un stérilet au cuivre, qui entraîne des règles plus abondantes (la pose d'un stérilet hormonal est alors envisagée).
Le traitement des ménorragies vise à corriger ses causes. L'emploi de progestatifs permet d'améliorer les symptômes de certaines ménorragies. D'autres médicaments sont parfois prescrits qui agissent sur la coagulation ou les contractions de l'utérus.