Cancer du col de l'utérus
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Cancer du col de l'utérus

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 577

cancer Le cancer du col de l'utérus est lié à une infection par un virus, le papillomavirus humain. Depuis vingt ans et la généralisation de mesures de dépistage, le cancer du col de l'utérus est devenu deux fois moins fréquent et deux fois moins meurtrier. La commercialisation récente de vaccins contre le papillomavirus laisse espérer que cette tendance positive se poursuive, à condition que les frottis de dépistage continuent à être faits par les patientes.

Qu'est-ce que le cancer du col de l'utérus ?

Le cancer du col de l'utérus est la présence de cellules anormales au sein de la muqueuse qui recouvre la partie basse de l'utérus qui fait la jonction avec le vagin. Ces cellules deviennent anormales en cas d'infection prolongée par un virus de la famille des papillomavirus humains (HPV), transmis par voie sexuelle. Avant de devenir cancéreuses, les cellules passent par un état précancéreux appelé « dysplasie du col de l'utérus ». La transformation des cellules du col en cellules cancéreuses est lente : au moins dix à quinze ans.

La plupart du temps, les cancers du col de l'utérus provoquent peu de symptômes, d'où l'importance d'un dépistage régulier. Un examen simple, le frottis cervico-utérin, permet de dépister la dysplasie du col de l'utérus et, de ce fait, la plupart des cancers du col de l'utérus sont diagnostiqués et traités avant même de devenir réellement des cancers, ce qui permet une guérison complète.

Aujourd'hui, en France, le taux de survie cinq ans après un diagnostic de cancer du col de l'utérus est variable selon le stade d'évolution du cancer au moment du diagnostic : ce taux varie de 93 % à 35 %.

Le cancer du col de l'utérus est-il une maladie fréquente ?

En France, le cancer du col de l'utérus est, en terme de fréquence, le 11e cancer diagnostiqué chez les femmes : autour de 3.000 nouveaux cas chaque année, à l'origine d'environ un millier de décès. Les diagnostics de dysplasie du col de l'utérus (l'état précancéreux) sont beaucoup plus fréquents : environ 50.000 nouveaux cas chaque année, identifiés grâce à plus de six millions de frottis cervico-utérins. Les cancers du col de l'utérus sont généralement diagnostiqués chez des femmes âgées de 35 à 45 ans.

Qui est à risque de cancer du col de l'utérus ?

Certains facteurs de risque de développer un cancer du col de l'utérus ont été identifiés :

  • commencer sa vie sexuelle à un jeune âge et avoir eu de nombreux partenaires sexuels ;
  • le fait de ne pas systématiquement utiliser de préservatifs lors de rapports sexuels ;
  • la présence d'autres infections sexuellement transmissibles ;
  • négliger de faire régulièrement un frottis cervico-utérin ;
  • le tabagisme ;
  • l'âge ;
  • une baisse des défenses immunitaires à cause d'une maladie ou d'un traitement ;
  • le fait d'avoir pris du Distilbène (diéthylstilbestrol) ou d'être la fille d'une femme qui a reçu ce médicament utilisé dans les années 1940-1970 contre les fausses couches à répétition.

Peut-on dépister le cancer du col de l'utérus ?

Le dépistage du cancer du col de l'utérus repose sur la recherche des lésions précancéreuses par le biais d'un frottis. Néanmoins, ce test manque de sensibilité et 30 % des femmes qui présentent des lésions précancéreuses ne sont pas identifiées par le frottis. De nouveaux tests de dépistage, recherchant directement la présence du virus sont disponibles.

Depuis plus de vingt ans, les femmes âgées de 25 à 65 ans sont invitées à faire un frottis de dépistage tous les trois ans. Malheureusement, on estime que seulement une Française sur deux suit scrupuleusement ce conseil, les autres étant dépistées trop peu souvent, voire pas du tout.

Peut-on prévenir le cancer du col de l'utérus ?

L'usage systématique du préservatif réduit à la fois le risque d'être infectée par le papillomavirus et celui de souffrir d'autres infections sexuellement transmissibles. Lorsque l'infection par le HPV s'accompagne de signes visibles tels que des verrues génitales, il est important de la traiter de manière à éliminer le HPV.

Le frottis reste le moyen de référence pour dépister des cellules du col anormales. Cet examen doit être effectué tous les trois ans, même chez les femmes qui ont été vaccinées contre le HPV.

La vaccination vient en complément du dépistage par frottis. Les vaccins luttant contre les infections par certains types d'HPV liés au cancer du col, remboursés par l'Assurance maladie, sont recommandés pour toutes les jeunes filles de 14 à 23 ans avant leur première expérience sexuelle ou dans l'année qui suit celle-ci. Comme ces vaccins ne protègent que contre certains types d'HPV, le dépistage par frottis, même de manière moins fréquente, reste absolument indispensable.

De plus, l'arrêt du tabac peut contribuer à prévenir ce cancer chez les femmes infectées par le HPV.

Comment soigne-t-on le cancer du col de l'utérus ?

Le traitement du cancer du col est fonction de l'étendue du cancer au moment du diagnostic. Il peut reposer sur des mesures chirurgicales (pour enlever les lésions précancéreuses ou la tumeur), sur l'exposition à des radiations ionisantes (la radiothérapie) et sur l'administration de médicaments de chimiothérapie anticancéreuse.

Le traitement des lésions précancéreuses ou des petites tumeurs peut être effectué par un gynécologue. Il nécessite au plus une anesthésie locale et se fait en utilisant un colposcope, une sorte de microscope qui permet de voir le col avec un certain grossissement. Selon la taille de la lésion et sa préférence, le gynécologue va utiliser diverses techniques pour détruire la lésion (et un peu de tissu sain autour).