La polyarthrite rhumatoïde (PR), appelée autrefois polyarthrite chronique évolutive (PCE), est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Parce qu'elle atteint les articulations et provoque la destruction progressive du cartilage et des os, la polyarthrite rhumatoïde entraîne des répercussions fonctionnelles, psychologiques, sociales et professionnelles parfois graves.
Parmi les maladies rhumatismales, la polyarthrite rhumatoïde est certainement l'une de celles qui a fait l'objet du plus grand nombre de progrès scientifiques au cours des vingt dernières années. Ces progrès ont commencé au cours des années 1980 par une meilleure connaissance des mécanismes à l'origine de la maladie. Ensuite, le développement de traitements ciblés a apporté une amélioration de la qualité de vie des patients que l'on n'aurait pas pu imaginer il y a deux décennies.
La polyarthrite rhumatoïde peut survenir à tout âge, mais elle apparaît surtout chez des personnes âgées de 40 à 60 ans. À cet âge, elle est quatre fois plus fréquente chez la femme que chez l'homme. Cette différence entre les sexes s'atténue progressivement pour disparaître au-delà de 70 ans. En France, on estime que 5 200 nouveaux cas de polyarthrite rhumatoïde surviennent chaque année et que cette maladie touche environ 0,5 % de la population, soit plus de 300 000 personnes.
Qu'est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Parce qu'elle atteint les articulations et provoque la destruction progressive du cartilage et des os, la PR entraîne des répercussions fonctionnelles, psychologiques, sociales et professionnelles parfois graves.
La PR peut survenir à tout âge, mais elle apparaît surtout chez des personnes âgées de 40 à 60 ans. À cet âge, elle est quatre fois plus fréquente chez la femme que chez l'homme. Cette différence entre les sexes s'atténue progressivement pour disparaître au-delà de 70 ans. En France, on estime que 5.200 nouveaux cas de PR surviennent chaque année et que cette maladie touche environ 0,5 % de la population, soit plus de 300.000 personnes.
Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde
La PR affecte tous les éléments d'une articulation. Dans la majorité des cas, la PR apparaît progressivement au niveau des poignets et des articulations des mains et des pieds, parfois au niveau des genoux ou des coudes. Lors d'une poussée, les articulations concernées sont douloureuses, rouges avec une sensation de chaleur, et raides.
Le moment où les douleurs sont le plus intenses est caractéristique des rhumatismes inflammatoires : la nuit, où elles réveillent les patients, et surtout le matin au réveil, avec une raideur articulaire qui disparaît dans la matinée. Fréquemment, ces symptômes s'accompagnent de signes plus généraux : fièvre légère, fatigue, perte de poids et d'appétit, etc.
Quelles sont les complications de la polyarthrite rhumatoïde ?
L'existence d'une PR augmente le risque de développer des maladies cardiovasculaires, de l'ostéoporose, une anémie, une sécheresse des yeux et de la bouche, l'apparition de nodules sous la peau des avant-bras et des coudes, des troubles rénaux, etc.
La PR est une maladie dont l'évolution est extrêmement variable d'une personne à l'autre. Il existe des formes sévères (chez 10 à 20 % des patients) à évolution beaucoup plus rapide, aboutissant en un à deux ans à une PR généralisée, très inflammatoire, avec un handicap important. La PR peut également être bénigne (elle peut guérir spontanément) et entraîner peu ou pas de gêne fonctionnelle, avec des déformations minimes, voire inexistantes, même après plusieurs années d'évolution (c'est le cas d'environ 25 % des patients).
Quelles sont les causes de la polyarthrite rhumatoïde ?
La PR est considérée comme une maladie auto-immune en raison de la présence d'anticorps produits par des cellules du système immunitaire et dirigés contre l'organisme lui-même, en particulier les articulations.
Plusieurs facteurs semblent impliqués dans le déclenchement de la maladie, notamment :
- des facteurs dits environnementaux (en particulier le tabagisme, ainsi que des traumatismes ou des chocs émotionnels) ;
- l'activation des défenses immunitaires suite à une infection (angine ou grippe, par exemple) ou, rarement, suite à une vaccination ;
- un terrain génétique favorable (des gènes pouvant expliquer certaines prédispositions familiales ont été identifiés) ;
- des facteurs hormonaux (les modifications hormonales dues à la grossesse ou à la ménopause, par exemple).
Comment soigne-t-on la polyarthrite rhumatoïde ?
Le traitement de la PR repose sur la prescription de médicaments (par voie orale ou en injections), la réadaptation fonctionnelle et les appareillages, ainsi que, parfois, la chirurgie.
Les objectifs du traitement contre la PR sont de soulager la douleur, de réduire l'intensité des symptômes, de stabiliser les lésions existantes et de prévenir l'apparition de nouvelles lésions, d'améliorer la qualité de vie et, si possible, d'induire une rémission (c'est-à-dire l'absence de symptômes, l'absence de signes d'inflammation et l'arrêt de la progression des dommages au niveau des articulations).
On distingue deux types de traitements médicamenteux contre la PR : les traitements d'action immédiate visant à réduire rapidement les symptômes (traitements de crise qui réduisent rapidement l'inflammation) et les traitements destinés à prévenir la progression de la polyarthrite rhumatoïde sur le long terme (traitements de fond qui modulent l'activité du système immunitaire).
Le traitement est adapté à chaque personne et associe différents moyens thérapeutiques. Le médecin peut moduler le traitement selon la sévérité des symptômes observés, selon le terrain particulier au patient (par exemple, l'existence d'une autre maladie chronique), selon l'efficacité des traitements prescrits jusque-là, mais également selon le type d'activité du patient (patient encore en activité ou patient retraité, patient citadin ou patient rural, etc.).
La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde doit être multidisciplinaire. Elle fait appel, autour du rhumatologue, à différents acteurs médicaux et paramédicaux : médecin généraliste, médecin de rééducation fonctionnelle, chirurgien orthopédiste, psychologue, kinésithérapeute, podologue, infirmière, etc.