Infection par le VIH/sida
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Infection par le VIH/sida

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 622

 VIH/sidaDepuis son apparition au début des années 1980, l'infection par le VIH/sida a changé de visage. Grâce à des traitements efficaces, elle a perdu son statut de maladie rapidement mortelle pour devenir une infection chronique et contrôlée. Néanmoins, ses traitements sont lourds à supporter et induisent, sur la durée, des effets indésirables parfois graves. Pour cette raison, les mesures destinées à prévenir l'infection par le VIH restent toujours d'actualité en attendant la mise au point d'un vaccin.

Qu'est-ce que l'infection par le VIH ?

L'infection par le VIH est un affaiblissement progressif des défenses immunitaires dû au virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Ce virus, transmis par le sang et les sécrétions sexuelles (ainsi que pendant la grossesse et l'allaitement), se multiplie et entraîne la destruction de ces cellules qui jouent un rôle central dans la coordination des défenses immunitaires.

 

Après plusieurs années d'infection par le VIH, la personne infectée devient vulnérable à certaines maladies dites « opportunistes » (certaines infections et tumeurs) contre lesquelles son immunité n'est plus suffisamment efficace. On parle alors de « sida » (Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise). Sans traitement, le sida entraîne le décès de la personne immunodéprimée.

L'infection par le VIH/sida est-elle fréquente ?

En France, on estime que le nombre de personnes infectées par le VIH est d'environ 160.000, dont environ 35.000 au stade du sida. De plus, on estime que 50.000 personnes sont infectées par le VIH sans le savoir. Chaque année, environ 7.000 personnes découvrent qu'elles sont infectées par le VIH : 55 % d'entre elles ont été contaminées par des rapports hétérosexuels et 25 % par des rapports homosexuels.

Les comportements à risque pour l'infection par le VIH

Les comportements suivants exposent au risque d'être contaminé par le VIH :

  • avoir des relations sexuelles non protégées (sans préservatif) avec une personne infectée par le VIH, en particulier si celle-ci a été récemment infectée ;
  • partager du matériel d'injection lorsqu'on est usager de drogues injectables ;
  • se faire tatouer ou percer avec du matériel insuffisamment stérilisé ;
  • partager des instruments coupants ou personnels avec une personne infectée par le VIH (rasoir, coupe-ongles, lime, brosse à dents, accessoires sexuels, etc.).

Le risque de contamination par le VIH lors de fellation non protégée existe, en particulier si le partenaire a été récemment contaminé ou s'il présente des ulcères sur les organes génitaux. Ce risque existe également si la personne qui pratique la fellation souffre d'ulcères ou d'aphtes dans la bouche.

Les comportements qui ne sont PAS à risque pour le VIH

Le VIH ne se transmet PAS par simple contact (par exemple une poignée de main ou un massage), ni par la sueur ou les larmes. Il ne se transmet PAS en s'asseyant sur le siège des toilettes, ni en partageant de la nourriture, de la vaisselle, du linge ou un téléphone. De plus, le VIH n'est PAS transmis par les insectes piqueurs.

Que faire en cas de prise de risque au VIH ?

Si, lors d'un rapport sexuel ou d'un événement de la vie quotidienne, du sang ou des sécrétions sexuelles ont été en contact direct avec des muqueuses ou une plaie de la peau, il convient de prendre des mesures pour essayer de réduire le risque d'infection :

  • nettoyer les muqueuses ou la plaie avec de l'eau savonneuse, rincer, puis désinfecter avec un antiseptique, si cela est possible ;
  • consulter un service d'urgence hospitalier au plus vite (avant 72 heures) pour éventuellement recevoir un traitement dit « post-exposition ». Ce traitement contient des médicaments actifs contre le VIH et il est administré pendant un mois.

Grossesse et infection par le VIH/sida

La grossesse n'aggrave pas l'évolution de l'infection par le VIH. Afin d'éviter la transmission du virus de la mère à l'enfant, certains traitements antirétroviraux sont prescrits. Ces traitements comportent des risques faibles mais réels d'effets indésirables pour la mère et son enfant, ce qui justifie une surveillance renforcée de la mère tout au long de la grossesse, ainsi que de son enfant pendant les premiers. La grossesse est surveillée par une équipe médicale composée d'un gynécologue obstétricien, d'un infectiologue et d'un pédiatre.

L'évolution de l'infection par le VIH/sida aujourd'hui

Aujourd'hui, avec les traitements disponibles, l'infection par le VIH/sida est devenue une maladie chronique et de nombreuses personnes vivent avec le VIH depuis vingt ou trente ans. Néanmoins, cette vision optimiste est à modérer. Les traitements prescrits contre le VIH sont parfois la cause d'effets indésirables lourds ou gênants pour la qualité de vie. Ils entraînent des complications qui peuvent réduire l'espérance de vie des personnes sous traitement. De plus, l'état d'inflammation chronique lié à la présence constante de VIH, même en petites quantités, semble accélérer le vieillissement des personnes qui souffrent d'infection par le VIH/sida.

Le traitement de l'infection par le VIH/sida

Le traitement contre l'infection par le VIH repose sur des médicaments antiviraux spécifiques, prescrits sous forme d'associations de trois médicaments pris simultanément (les « trithérapies »). Ce traitement doit être poursuivi toute la vie. De plus, chez les personnes dont l'immunité est affaiblie, des traitements destinés à prévenir les maladies opportunistes qui caractérisent le sida sont indispensables.

Le traitement antiviral de l'infection par le VIH utilise trois ou quatre antiviraux prescrits simultanément pour éviter que le virus devienne résistant à ces substances. En effet, les nombreuses études cliniques ont montré que, si le VIH parvient assez facilement à résister à un ou deux antiviraux, il lui est beaucoup plus difficile de devenir résistant à trois médicaments pris ensemble, à condition que le patient prenne son traitement très régulièrement, sans sauter de prise.

Parfois une quatrième substance est utilisée, soit pour augmenter l'efficacité globale de la trithérapie, soit pour améliorer la persistance des antiviraux dans le sang (évitant ainsi de devoir les prendre trop souvent dans la journée).