Facettes dentaires
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Facettes dentaires

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 697

     Les facettesIndissociables du sourire, les facettes dentaires ont été créées pour rétablir ou optimiser cette expression faciale dont le rôle social n’est plus à prouver. Puisqu’il est bien connu que la beauté d’un sourire repose sur son harmonie et son équilibre, de plus en plus de personnes ont recours à des artifices visant à gommer ses défauts : forme, dimension, état de surface, couleur… Les facettes figurent justement parmi ces artifices.

Historique des facettes dentaires

Les toutes premières facettes dentaires datent de 1886, une date relativement récente si l’on compare à celle des vestiges de prothèses dentaires au VIème siècle avant Jésus Christ1, 2. A l’époque, elles consistent à coller sur les dents des jaquettes en céramique3. En 1928, le docteur Charles Pincus, chirurgien-dentiste de Californie, met au point de nouvelles facettes pour renforcer l’esthétique du sourire des acteurs Hollywoodiens4. Présentant une force de collage très réduite, elles ne sont posées que durant le tournage des films. Par la suite, et au fil des années, l’adhésion à la dentine est améliorée et les facettes de moins en moins invasives5.

Qu'est-ce qu'une facette dentaire ?

Une facette dentaire est un artifice sous la forme d’une prothèse, généralement composé d’une fine pellicule de céramique, et qui permet de modifier la structure, la position, la forme et surtout la teinte d’une dent. Le point-clé de la réussite de cet artifice réside dans le collage : la facette est en effet collée à l’email. De fine épaisseur, elles sont une alternative moins invasive que les prothèses scellées. 

Dans quels cas, faut-il y songer ?

a) Correction de la couleur

En cas d’anomalies de couleur, on dispensera d’abord différentes techniques chimiques comme l’éclaircissement ou la micro-abrasion. Néanmoins, plusieurs défauts de coloration mettant en jeu des acteurs variés peuvent faire l’objet d’une orientation vers les facettes dentaires en cas d’échecs des techniques moins invasives :

Les colorations dues aux tétracyclines. Ces antibiotiques, prescrits principalement pour traiter les infections respiratoires et l’acné, provoquent des anomalies de coloration du fait d’un phénomène de chélation avec les ions calcium6.

Un excès de fluor. A hautes doses, le fluor provoque l’apparition de dyschromies et de porosités dentaires.

Certains traumatismes aigus. De légères hémorragies peuvent entraîner des réactions inflammatoires, qui à leur tour, induisent la création d’une substance qui va obturer l’endodonte : la dentine. La dent aura donc une couleur plus opaque, qui tendra soit vers l’orangé, soit vers le grisâtre.

b) Correction de la forme

Certaines dents, principalement les incisives latérales et les prémolaires, peuvent être de formes conoïdes : on les appelle alors des dents riziformes.
Par ailleurs, certaines personnes souffrent de « triangles » noirs inter-dentaires, autrement dit des « trous », formés suite à une perte d’os, un traumatisme ou une parodontopathie.
Ces deux problèmes de forme peuvent être masqués par les facettes dentaires.

c) Correction de la structure

A la suite de certains traumatismes, on constate une perte de tissus. Lorsque celle-ci est faible, on recommande aux personnes la technique de stratification composite. Lorsque celle-ci est importante, la réhabilitation par la facette dentaire peut être envisagée7.

Dans quels cas faut-il y renoncer ?

Il existe plusieurs paramètres à évaluer avant d’envisager la pose de facettes dentaires.

Le bruxisme. On appelle « bruxisme », le grincement ou le serrement intempestif des dents, en dehors des périodes de mastication ou de déglutition. Une telle affection atteint aussi bien les enfants que les adultes, de nuit comme de jour. Mais c’est la nuit qu’il pose le plus de problèmes, car l’absence de tout contrôle augmente le risque de violents chocs et de frottements dentaires importants. Pour cette raison, il constitue une contre-indication formelle à la réhabilitation esthétique par facette. Le taux d’échec serait 7 fois supérieur à celui chez une personne n’en souffrant pas.

Anomalie colorimétrique. Si le défaut de couleur est trop important, le traitement par facette se complique très sérieusement. Plus la dent est décolorée, plus la facette devra être épaisse pour masquer la couleur disgracieuse.

Les parodontopathies. Les maladies parodontales mettent à mal le collage du fait de multiples micro-infiltrations8. Ils constituent une contre-indication aux facettes dentaires.

Le tabac et le manque d’hygiène. La facette dentaire risque de se colorer plus vite que le reste des dents, en cas de consommation de tabac. Par ailleurs, en cas de manque d’hygiène bucco-dentaire et d’excès de tabac, le risque de carie sous la prothèse est grandement augmenté. 

Comment ça marche ?

Les facettes dentaires sont à envisager lorsque les traitements moins invasifs ont échoué. Elles ne peuvent être proposées que lorsque les contre-indications ont été écartées. Si tel est le cas, le taux de succès, douze ans après, atteint près de 95 %.

Avant la validation du projet thérapeutique, le praticien impose une prévisualisation qu’on appelle le mock-up. Il permet à la personne de se rendre compte du résultat esthétique final, qui peut parfois brusquer : les dents peuvent être perçues comme exagérément volumineuses et certains problèmes d’élocution peuvent survenir du fait nouvelles pressions exercées sur les lèvres.

Il existe 2 types de facettes dentaires qui sont des techniques complémentaires et qui ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients :

-      Les facettes en céramique. Les céramiques les plus utilisées pour les facettes dentaires sont les céramiques feldspathiques, les céramiques feldspathiques renforcées à la leucite et les céramiques alumineuses infiltrées. La préparation nécessaire à la pose de ces facettes est un exercice difficile réservé aux praticiens disposant d’une grande expérience clinique et d’une dextérité hors pair. Elles impliquent par ailleurs un investissement conséquent.

-       Les facettes en résine composite. Ces facettes sont moins onéreuses mais leur biomimétisme n’est pas toujours aussi convaincant que les facettes en céramique. L’amélioration de leur gamme d’opacités est intéressante mais les propriétés mécaniques des composites devront suivre le même chemin pour augmenter le nombre d’indications. 

Fiche créée : septembre 2016