Cervicalgie : Définition
La cervicalgie, appelée aussi douleur du rachis cervical ou 'mal au cou', regroupe l'ensemble des douleurs des vertèbres cervicales, la partie haute de la colonne vertébrale. Le rachis cervical contrôle les mouvements de la tête par rapport au reste du corps et assure la stabilité du cou, donc de la tête. Il comporte 7 vertèbres réunies par des ligaments et des muscles.
Le cou est la partie la plus délicate de la colonne vertébrale. Son élasticité permet une grande mobilité mais prédispose aux blessures. La partie du système nerveux contenue par les os du cou est une extension du cerveau. Un déplacement de vertèbres affecte les nerfs et peut entraîner des symptômes qui ne sont pas directement associés au cou.
La cervicalgie est fréquente, touche souvent plus de femmes que d'hommes, et représente une source importante d'invalidité, car elle peut gêner la personne dans sa vie de tous les jours y compris son travail.
Cervicalgie : Causes
L'origine du mal de cou est souvent un petit dérangement ou un déplacement vertébral mineur dû à une mauvaise posture: certains travaux (secrétaire, couturière, avec une attitude en flexion de la tête, peintre ou plâtrier avec des attitudes prolongées en extension par exemple), s'endormir sur une chaise, une chute, un stress, certaines activités sportives (escalade…), une blessure antérieure... Mais cela peut être aussi un problème musculaire (une contracture), vasculaire, une inflammation, une tumeur, une entorse cervicale (communément appelé "coup du lapin" mais c'est plutôt un coup d'extension et de flexion très violente, un mouvement de va-et-vient du rachis cervical)...
En cause aussi l'arthrose cervicale, que l’on peut comparer à une 'usure' des zones articulaires et qui peut débuter dès l'âge de 30 ans.
Cervicalgie : Symptomes
Les symptômes les plus communs de la cervicalgie sont une douleur et une raideur du cou (un torticolis), des maux de tête, mais encore des vertiges, des picotements, un engourdissement voire une douleur aux épaules, aux bras jusqu'aux doigts.
Cervicalgie : Prévention
La prévention des cervicalgies consiste essentiellement à respecter des règles d’hygiène et de posture au quotidien. Par exemple, bien placer son écran au bureau et être bien assis, sur un siège ad hoc. Les conseils d'un kinésithérapeute ou d'un ostéopathe peuvent aider à prévenir les récidives.
Cervicalgie : Examens
Le médecin étudie la mobilité et la statique du cou. Il observe aussi l'influence de sa position au poste de travail et dans certaines activités de loisirs, et considère le contexte psycho-affectif.
Il peut prescrire une radiographie cervicale, voire une IRM pour éliminer une cause plus rare : tumorale, infectieuse, vasculaire, neurologique...
Cervicalgie : Traitements
Le meilleur traitement des cervicalgies est de bien comprendre la cause. Dans un premier temps, il faut consulter un médecin spécialisé qui pourra orienter vers un traitement médical, rééducationnel, d'infiltrations ou chirurgical.
Pour calmer la douleur, le médecin prescrit des antalgiques, des décontracturants musculaires, des anti-inflammatoires. Des applications de chaleur, avec des linges réchauffés par de l'eau chaude par exemple, peuvent être conseillées. Comme des séances de kinésithérapie ou la visite chez un ostéopathe, pour prévenir les récidives et rééduquer les muscles et la posture.
Le port d'un collier cervical (minerve, collier de mousse) peut être proposé à la phase aiguë de la cervicalgie (en cas de torticolis notamment), mais peu de temps. L'immobilisation prolongée est néfaste pour cette région de la colonne vertébrale.
En cas d'arthrose cervicale, des infiltrations de corticoïdes peuvent être faites. L'acupuncture et les cures thermales sont également des aides.
Si la cervicalgie est due au stress, un travail psychologique peut être intéressant. Si elle a une origine tumorale, infectieuse, vasculaire, neurologique, le traitement sera adapté en conséquence.
Cervicalgie : Evolution
Les cervicalgies d’origine traumatique ou posturale ne sont pas une fatalité. Il existe des solutions: en rééduquant sa posture, en changeant l'ergonomie de son poste professionnel, en travaillant sur son stress... Les douleurs cervicales d’arthrose peuvent être limitées en entretenant bien la mobilité et les muscles du cou, et en faisant attention à ses positions.